[REVUE DE PRESSE] pas de commentaire, svp !
Re: [REVUE DE PRESSE] pas de commentaire, svp !
Découvrez les notes des joueurs du HAC après la défaite concédée, la troisième de la saison, face à l’AS Monaco (1-3), ce dimanche 22 septembre 2024 au stade Louis-II.
Une perte de balle de Sangante est à l’origine de l’ouverture du score monégasque
Desmas (5) : drôle de match pour le portier havrais. Il n’a pas eu grand-chose à faire mais a été contraint de ramasser le ballon au fond de ses filets à trois reprises. Fautif sur l’ouverture du score toulousaine il y a une semaine, il ne peut rien sur les réalisations de Teze (8e), Ben Seghir (66e) et Balogun (70e).
Sangante (4) : habituellement fiable, le capitaine des Hacmen a été le symptôme de l’entame de match ratée par son équipe. Fébrile en début de rencontre, sa perte de balle sur un pressing de Golovin précède l’ouverture du score de Teze (8e). Sa deuxième période est de meilleure facture.
Salmier (4) : en l’absence de Youté, forfait de dernière minute, il a été reconduit au centre de la défense à trois (ou à cinq). Toujours précieux en couverture derrière Sangante et Lloris, Salmier n’a pas hésité à donner de sa personne en se sacrifiant devant Balogun (7e). On l’a même vu faire preuve de vice en étant sanctionné d’un carton jaune pour avoir retenu Ilekhina (44e). Son match est entaché par sa mauvaise relance dans l’axe qui amène le troisième but monégasque.
Targhalline fautif sur deux buts monégasques
Lloris (5) : malgré les trois buts encaissés, Lloris a encore livré un match solide dans cette position de défenseur axial gauche du HAC. Devant sa famille originaire de la région, il a gagné la majorité de ses duels (67 %) et a récupéré quatre ballons. Sa déviation de la tête sur un coup franc d’Opéri est à l’origine de l’égalisation havraise.
Nego (4) : titulaire après avoir débuté sur le banc le week-end dernier, Nego a signé une rencontre en deçà de ses prestations du début de saison. S’il a bien réussi à réduire l’influence de Caio Henrique, son vis-à-vis dans le couloir, l’international hongrois a été l’un des Havrais qui a perdu le plus de ballons (13).
Opéri (6) : à la sortie de ce déplacement, Opéri n’est pas crédité d’un but ou d’une passe décisive. Pourtant, il s’est montré décisif à de nombreuses reprises. Après un quart d’heure de jeu, il empêche Monaco de doubler la mise en enlevant un ballon promis à Ilenikhena d’un tacle salvateur (16e). À la demi-heure de jeu, il dépose un coup franc sur la tête de Lloris dont la remise amène l’égalisation de Kuziaev (30e).
Toure (5) : dépassé comme l’ensemble de ses coéquipiers dans les vingt premières minutes, il a bien su redresser la barre. Par ses quatre fautes commises, il a su hacher le jeu quand Monaco tentait d’emballer la partie. Son retour tout en puissance sur Akliouche dans les arrêts de jeu évite peut-être un quatrième but monégasque. Ses treize pertes de balle font cependant tâche.
Targhalline (3) : le milieu de terrain marocain est impliqué sur deux buts monégasques. Alors que le HAC a un bon contre à jouer, il perd le ballon face à Singo qui lance ensuite Ben Seghir sur la deuxième réalisation de l’ASM (66e). Quatre minutes plus tard, il se fait bouger au duel par Zakaria et le ballon récupéré par la Suisse termine au fond des filets de Desmas par l’intermédiaire de Balogun (70e).
Casimir pas récompensé
Kuziaev (5) : tout proche d’inscrire son premier but le week-end dernier à Toulouse, il n’a, cette fois-ci, pas laissé passer sa chance. Et de quelle manière. Trouvé à l’entrée de la surface à la suite d’un coup franc remisé par Lloris, il réussit à s’emmener le ballon avant de surprendre l’arrière-garde monégasque d’un extérieur du pied qui se loge dans le petit filet de Köhn (30e). Un superbe but qui est venu récompenser l’activité du Russe en Principauté.
Kechta (5) : transparent durant la première moitié de la première période, Kechta a su monter en puissance. Dès le retour des vestiaires, il pense offrir une passe décisive à Casimir (46e) avant de délivrer un nouveau bonbon en profondeur pour le buteur du soir dix minutes plus tard (56e). On peut lui reprocher d’avoir disparu durant les temps faibles de son équipe.
Casimir (6) : on va finir par croire qu’il est maudit, qu’il n’a pas le droit au bonheur. Déjà privé d’un but contre le Paris-Saint-Germain, Casimir s’est encore vu refuser un but pour une infime position de hors-jeu. Seul attaquant dans le « onze » de départ havrais, il a semé le désordre dans l’arrière-garde monégasque par ses appels en profondeur.
Par Clément Lesage de Paris-normandie.
Re: [REVUE DE PRESSE] pas de commentaire, svp !
Propos recueillis par Maxime Brigand
le Dimanche 22 Septembre à 06:00
https://www.sofoot.com/articles/oussama ... -plus-vite
Médaillé olympique cet été, le milieu marocain du Havre Oussama Targhalline, 22 ans, raconte son rapport au foot et à l’espace. L’occasion, aussi, d’un hommage à un mentor rencontré à l’OM : Jorge Sampaoli.
À quoi ressemble la vie d’un médaillé olympique ?
Elle est belle ! (Rires.) C’est un titre qui m’a apporté beaucoup de plaisir, de fierté. Avec les JO, les gens me connaissent et me supportent aussi un petit peu plus. Forcément, ça donne de la confiance et ça donne envie de bosser pour avoir d’autres titres comme ça.
Tu es retourné au Maroc début septembre. Est-ce que tu as pu mesurer à quel point ce titre a affecté les gens ?
C’est la première médaille du pays en sport collectif, donc les gens ont été hyper heureux de nous voir, de nous célébrer. On a fait quelque chose d’historique. Ça n’arrive pas à tout le monde. Même si c’est le rêve de chaque sportif, je n’aurais franchement jamais imaginé faire les JO. Ce n’était pas prévu.
Elle est rangée où, cette médaille ?
Chez moi, avec ma médaille de la CAN 2023 et celle du titre de Ligue 2. Je donne toujours ça à ma mère, elle les range dans un petit tiroir spécial pour le palmarès. Il y a même des médailles que j’ai gagnées quand j’étais petit. Je lui fais plus confiance pour bien ranger les choses qu’à moi. J’ai trop peur de la perdre. (Rires.)
Tu gardes quelle image des Jeux ?
On n’a pas pu vraiment profiter à 100% de l’événement. Tous les deux jours, on changeait de ville, mais ce tournoi restera quand même gravé. Il y a des choses qui restent : entrer sur le terrain pour le premier match à Saint-Étienne avec un stade entier tout rouge, recevoir la médaille au Parc…
Dans la tête de ma mère, être dans un club, c’était tout de suite tirer un trait sur les études.
Oussama Targhalline
Tu es né à Casablanca, au début des années 2000. Le foot, c’était un truc évident dans ta vie ?
C’est vite arrivé, mais à la base, ma mère ne voulait pas que j’aille jouer dans un club. Aucun problème pour que je le fasse au quartier avec mes potes, mais elle tenait à ce que je travaille à l’école, avant tout. Dans sa tête, être dans un club, c’était tout de suite tirer un trait sur les études. Ce qu’il s’est passé ensuite, c’est qu’à force de jouer, des gens me voyaient et certains allaient voir mon père à la maison pour lui dire qu’il fallait m’inscrire quelque part. Ma mère a tenu, je n’ai pas joué en club, et ce n’est que lors d’un match face à des mecs de l’académie Mohamed VI, à Casablanca, que ça a basculé. J’ai été repéré, je suis allé faire des tests, ils m’ont pris, mais j’avais déjà 10 ans. En visitant la structure, ma mère a été rassurée par l’accent mis, là-bas, sur les études.
Ton père, là-dedans, il disait quoi ?
Mon père, il ne comprend pas grand-chose au foot, mais comme il n’aimait pas l’école, il me laissait un peu choisir. (Rires.) Finalement, même si je n’aimais pas trop l’école, j’ai fait ce qu’il fallait. J’ai eu mon bac, ça a fait plaisir à ma mère, et après, j’ai pu me concentrer sur le foot.
Quels sont tes souvenirs du temps de l’académie ?
Quand je suis arrivé, j’étais un bébé et je n’en suis ressorti que quand j’avais 18 ans. Huit ans, c’est long, et ça m’a totalement changé. Je me suis retrouvé, à l’âge de 10 ans, à vivre loin de ma famille, et ça a été très compliqué. J’étais le plus jeune du centre, je pleurais presque tous les soirs après les entraînements. J’ai fini par m’y faire, mais, surtout, je suis devenu un vrai joueur de foot, notamment grâce à Nasser Larguet, qui était directeur technique. Avant d’aller à l’académie, j’étais un joueur de rue, technique. Je dribblais beaucoup, sans savoir exactement ce que le jeu demandait. Je jouais pour jouer, quoi. Ce n’est qu’à l’académie qu’on m’a structuré, et j’ai même changé un peu de style.
Qu’est-ce que tu as changé ?
Quand j’étais petit, vraiment, je dribblais trop. Je ne faisais que ça. Et au bout d’un moment, je me suis mis à aimer plus la passe que le dribble. Je n’ai pas totalement perdu mon côté dribbleur, sauf qu’aujourd’hui, je n’utilise le dribble que lorsque je n’ai aucune autre solution. C’est presque une arme de dernier recours là où avant, c’était l’inverse. Quand tu sors de la rue, c’est souvent ça : tu es très technique, mais tu ne sais pas te servir du matériel que tu as. Tu veux juste éliminer tes potes, mettre des petits ponts…
Et comment on apprend à utiliser ce matériel ?
En rencontrant des coachs, en discutant, en comprenant que le ballon va plus vite que le joueur. Tu feras souvent gagner plus de vitesse à ton équipe en sortant une belle passe qu’un beau dribble. Ça, c’est le centre qui me l’a fait comprendre, et là-bas, tu n’as pas le temps. Il faut comprendre vite.
Jeune, est-ce que tu avais déjà cette capacité à comprendre vite ?
Oui, déjà. Je n’ai jamais été en club avant l’académie, donc quand je suis arrivé, les exercices classiques que d’autres faisaient en club, c’était au départ compliqué pour moi, mais je me mettais derrière, j’observais et je répétais. Beaucoup de choses se sont faites comme ça : regarder, analyser, mettre en action.
Comment tu finis par te retrouver à l’OM ?
Chaque année, on faisait des tournées en France et un jour, on a joué contre l’OM, qui, derrière, a envoyé une demande à l’académie pour que je vienne faire un test. J’y suis allé une semaine, j’ai même fait une séance avec les pros et Villas-Boas. Et ça l’a fait. Il y avait d’autres clubs qui étaient intéressés, en Espagne et en France, mais quand l’OM vient… Tu ne peux pas refuser. Au Maroc, l’OM, c’est un truc de fou.
Tu te souviens comment tu vis ce changement de monde, à 17 ans ?
Ça s’est passé comme à mes débuts à l’académie, sauf que là, en plus, je parlais mal français et je ne connaissais presque personne. Heureusement, Nasser Larguet était à l’OM et il m’a beaucoup aidé. Il m’a trouvé des rendez-vous pour des apparts, il me déposait, il m’a accompagné pour faire ma carte bancaire, mes papiers…
Quand tu te retrouves pour la première fois au milieu d’un entraînement pro, qu’est-ce qui change concrètement ?
Il faut se remettre dans le contexte, déjà. Sur le terrain, j’arrive, il y a Dimitri Payet, Steve Mandanda, Bouba Kamara… Une semaine avant, je jouais à la Play avec ces joueurs-là. Je suis au milieu d’eux, je dois jouer en restant moi-même, faire ce que je sais faire, sans faire plus, sans faire moins. Sauf que physiquement, quand je suis arrivé à Marseille, je n’étais pas prêt. Les premiers duels, ça a été un peu choquant. (Rires.) En plus de ça, je ne défendais pas bien. Je sortais de huit ans à l’académie, où on a surtout affronté des équipes plus faibles, où on dominait tout le monde, où on avait toujours le ballon, et je n’avais jamais vraiment été dans un contexte d’opposition, en fait. C’est en arrivant en France que j’ai appris à défendre, même que j’ai appris à aimer défendre.
Comment on se prend d’amour pour la défense ?
D’abord en jouant avec la réserve. La N2, c’est compliqué. Tu n’as pas le ballon tout le match, donc il faut aller le chercher pour faire la différence. Et avec les pros, ensuite, tu n’as pas le choix. Autour de toi, il n’y a que des grands joueurs et s’il y a une perte de balle, ce n’est pas eux qui vont aller faire de grands sprints pour aller récupérer le ballon. C’est à toi, le jeune, de te défoncer. Pour gagner ta place et le respect des pros, ça passe par là : tu dois montrer que tu peux t’arracher pour eux et, quand tu récupères le ballon, que tu peux ne pas le perdre.
C’est une totale inversion des rapports par rapport à l’académie, finalement, où les autres bossaient peut-être plus pour toi.
C’est exactement ça. Finalement, des passes, tout le monde peut en faire, mais aller gratter un ballon pour ton équipe, ça déclenche autre chose dans la tête de tes coéquipiers. Bon, encore une fois, derrière, il ne faut pas le perdre. Si tu réussis les deux, t’as comme un passeport, ensuite. J’étais jeune, mais on me prenait souvent pour faire les toros. Pareil pour les jeux de conservation. Ça m’a prouvé que j’avais réussi à gagner un petit respect.
En arrivant chez les pros, l’autre difficulté, c’est la réduction du temps d’action et de réaction. Comment tu l’as travaillé, ça ?
Mon jeu a toujours été comme ça, car j’ai toujours été surclassé. À 13 ans, je jouais avec des U15. À 15 ans, avec les U17. À 17 ans, avec les U23. Je n’ai donc pas eu d’autre choix que de jouer vite. Je n’étais ni costaud ni rapide, donc il fallait être plus rapide dans la tête que les autres, et quand je suis arrivé à l’OM, chez les pros, ça a été la même chose.
Il y a quelques années, Xavi expliquait à So Foot que son cerveau fonctionnait comme un processeur qui emmagasine des tonnes de données. Il y a de ça aussi avec le tien ?
Quand tu es maigre et que tu n’as aucune vitesse, tu n’as pas trop d’autres choix pour exister sur un terrain. J’ai toujours fait en sorte de prendre un maximum d’informations, d’avoir une ou deux secondes d’avance pour qu’on ne me touche pas, pour que le ballon parte avant que l’adversaire me rattrape. En plus, ça, ça permet souvent au coéquipier que je trouve d’avoir, ensuite, un peu plus de temps, d’espace.
On a le sentiment que dans toute cette construction, Jorge Sampaoli, que tu as connu à l’OM, a été clé.
Il m’a surtout construit sur le jeu avec ballon. Avec lui, c’était toujours ça le plus important : le ballon. Alors, j’ai travaillé tous les détails : l’orientation du corps, le jeu de position, l’orientation de la première touche, la nécessité de donner le ballon sur le bon pied de ton coéquipier pour ne pas perdre de temps… Comme notre jeu était très codifié, je savais souvent que si le ballon venait d’une zone, je pouvais, en une touche, toucher un joueur dans une autre zone. Je savais qu’il y serait. On travaillait ces codes tous les jours. Parfois, tu fais des choses sans trop en comprendre le sens. Avec Sampaoli, j’ai compris le sens de chaque action, chaque geste, du rythme. Puis, bien sûr, on travaillait aussi beaucoup le jeu sans ballon, le contre-pressing, la capacité à récupérer rapidement à la perte. Avant lui, c’est comme si j’étais 50% d’un footballeur. Il m’a donné les 50% manquants en un an.
Comment ?
Sampaoli, c’est quelqu’un qui parle beaucoup à ses joueurs. Il rigole énormément, mais quand on se met au travail, ça devient très sérieux. C’est un coach qui enregistre tout, qui mémorise chaque action. À la fin d’une séance, il peut te dire : « Tu te rappelles le ballon de tout à l’heure, quand tu as fait ça ? Tu l’as perdu parce que ton corps était orienté comme ça. » Petit à petit, il te fait rentrer des réflexes automatiques dans la tête. Mais moi, comme j’étais jeune, il ne me lâchait pas. (Rires.) Il m’aimait beaucoup et même en dehors du terrain, il m’a beaucoup aidé. En fait, il me montrait beaucoup de choses qui n’étaient même pas pour le week-end, car je n’ai pas beaucoup joué (18 minutes toutes compétitions confondues au cours de la saison 2021-2022, NDLR), mais plutôt pour la suite de ma carrière. Il m’a souvent dit que si on était dans un autre club que l’OM, il m’aurait fait beaucoup plus jouer.
C’est rare qu’un joueur qui n’a quasiment pas joué avec un coach en garde un tel souvenir.
Il a été vraiment précieux. C’est comme si je venais d’avoir mon bac et que cette saison-là était une année de stage avant d’être employé quelque part. On faisait aussi de la vidéo avec son staff, et j’apprenais aussi en observant. Par exemple, j’écoutais attentivement tout ce qu’il disait aux joueurs qui évoluaient à mon poste. Je prenais et le week-end, j’observais comment ça se retranscrivait en match. Je regardais notamment beaucoup Bouba Kamara, son jeu de corps, son placement, sa capacité à accélérer et ralentir le jeu en fonction des situations… Ce n’est pas facile de savoir jouer avec le rythme, d’autant plus au Vélodrome où, dès que tu as le ballon, tu entends : « Va, va, va ! » (Rires.) Parfois, non, tu dois calmer.
Ça, ça a d’ailleurs créé quelques décalages de perception du travail de Sampaoli à l’OM qui, au fil des mois, jouait sur ce rythme pour mieux contrôler les rencontres et anesthésier les adversaires.
Oui, parfois, Pau Lopez était sifflé parce qu’il ne dégageait pas, parce qu’il jouait presque 6, mais non, il y avait un sens. On entendait des « mais il fait quoi, lâche le ballon ! », sauf que non, tant que l’attaquant ne sortait pas, on attendait pour pouvoir créer du décalage. Au bout d’un moment, les supporters ont compris. Je pense même que lors des dernières saisons, c’est l’un des footballs les plus beaux que les fans du club ont eu à voir.
S’il était resté au club, tu serais resté, toi aussi ?
Non, et je lui avais déjà dit. La décision était déjà prise alors qu’il m’avait même dit qu’il me donnerait un petit peu plus de temps de jeu. Pour moi, c’était le moment. Dans ma tête, je voulais être titulaire et apporter ce que j’avais appris. J’avais conscience du club où j’étais, des joueurs qu’il y avait devant moi. Moi aussi, j’avais envie d’être important. Je ne voulais plus être sur le banc. J’étais impatient, en fait, de montrer des choses. Pourtant, j’aurais pu me dire que oui, j’étais joueur de l’OM, dans une ville où il fait beau…
Ce que ton entourage te disait, aussi, non ?
Oui, mais ça, c’est normal, car il y a une forme de logique dans leur tête à respecter. Si tu quittes l’OM pour signer au Barça, ça fait beaucoup plus sens que si tu dis que tu veux quitter l’OM pour être prêté en Turquie.
Pourquoi tu choisis d’aller à Alanyaspor ?
Pour Francesco Farioli. Il me voulait, on a échangé, j’ai reçu des extraits de match de son équipe et j’ai dit oui tout de suite. Sans hésiter. Après un an d’apprentissage avec Sampaoli, c’était l’étape parfaite.
Tu es attaché à un certain type de foot aussi quand tu regardes des matchs à la télé ?
J’avoue que j’aime bien couper et que je regarde assez peu de matchs, mais quand j’en regarde, je m’attache à des équipes qui ont une certaine approche, oui. Pour moi, regarder une équipe de Sampaoli ou de Farioli, par exemple, c’est comme regarder un film. Il y a un esthétisme, une recherche.
La saison dernière, on a le sentiment que le travail de Farioli à Nice n’a pas toujours été compris. Toi, tu regardais ?
En début de saison, oui, parce que j’étais curieux de voir. Je sais comment il travaille, ce qu’il attend de ses équipes, de ses joueurs, donc je voulais voir comment ça allait tourner, si ses nouveaux joueurs allaient le comprendre. Quand j’étais à Alanyaspor, je me suis vite dit : « Si ce mec est dans une équipe avec de bons joueurs, il peut faire de très grandes choses. » Là-bas, ce n’était pas la folie, mais on maîtrisait déjà beaucoup de matchs, on avait souvent le ballon, quelque chose se dégageait de l’équipe, quoi.
Son approche est quand même un peu différente de celle de Sampaoli. Qu’est-ce que tu as appris de nouveau avec lui ?
Il y a déjà une chose importante : Farioli savait très bien ce qu’il voulait faire de moi donc je suis arrivé et dès la première semaine, j’ai joué et j’ai adoré. Enfin, j’ai adoré, sur le terrain, parce qu’en dehors, c’était le bordel. Je ne suis resté que deux mois et j’ai craqué, puis je suis rentré. Tout était bordélique : l’organisation, le rapport aux gens, il y avait des bagarres… Un matin, je me suis réveillé et je me suis dit : « Je ne reste pas ici. Impossible. » Le coach a essayé de me convaincre de rester, mais non, je ne pouvais pas. C’était trop. Je ne voulais pas tricher, rester pour ne pas réussir à donner tout ce que je voulais donner. Il m’est arrivé d’être blessé et que la veille du match, le directeur sportif me force à jouer, m’insulte et menace de me frapper avec une chaise. Il me disait : « T’es jeune, on t’a ramené pour jouer, tu joues. » Mon seul petit regret, ça a été le foot, car je sais que tu ne trouves pas un projet aussi joueur tous les jours et, par exemple, c’est Farioli qui m’a fait aimer le poste de 6. De base, le rôle de sentinelle ne m’attirait pas. J’aimais plus me balader à droite, à gauche, alors que quand tu es 6, tu dois être beaucoup plus discipliné. Lui m’a vite dit : « Je t’imagine bien… » Je lui répondais : « Non, je peux pas jouer en 6 tout seul, impossible… » Et un jour de veille de match, il m’a demandé de me préparer pour le lendemain, qu’il allait me tester. « Non, coach, laissez-moi tranquille s’il vous plaît… » Il a insisté, et finalement, j’ai trop kiffé.
Pourquoi ?
Parce que tu touches beaucoup de ballons ! Je trouve aussi que c’est un poste qui te fait gagner de la maturité. C’est hyper responsabilisant : si tu joues bien, ton équipe joue bien, et inversement si tu fais n’importe quoi.
Il y avait un risque, quand même, de te retrouver dans une impasse en repartant, non ?
Déjà, il faut savoir que quand tu es jeune et prêté, les dirigeants ne se comportent pas avec toi comme ils peuvent se comporter avec un joueur propriété du club ou un joueur confirmé prêté. Ça, je l’ai appris en partant en prêt et à mon retour à Marseille, je n’ai pas eu envie de revivre cette situation, donc j’ai demandé à être vendu. Ça a été un peu compliqué, ça a duré plusieurs semaines, mais à la fin, Le Havre a fait une proposition intéressante et ce qu’il me fallait : de la stabilité, dans un environnement sain, où on prend soin des jeunes et où ils ont une place pour progresser.
Ça a été quoi le projet avec toi ?
Ça s’est passé en plusieurs étapes. Je suis arrivé dans une équipe qui ne faisait que gagner, qui était première de Ligue 2 et l’est restée jusqu’à la fin de la saison. Au début, je n’ai donc joué que des morceaux de match, sauf que les dirigeants savaient déjà que Victor Lekhal, le capitaine, partirait l’été suivant, donc qu’il fallait préparer la suite. Résultat, je rentrais ou débutais en tant que relayeur, mais la semaine, on se partageait le poste de sentinelle lors des séances et je commençais à travailler à la vidéo sur ce rôle. Quand il y avait une opposition à l’entraînement ou qu’on travaillait les sorties de balle, je jouais aussi en sentinelle. Ça a été une bonne expérience, car ça me permettait de m’enrichir.
Le déclic, ça a été quoi ? Le derby contre Caen ?
Oui, forcément, parce que je fais un gros match, que je marque alors que je ne marque jamais… Je sais qu’il faut que j’essaie de beaucoup plus le faire, mais ça ne m’attire pas trop. Faire bien jouer l’équipe et gagner, ça me donne beaucoup plus de plaisir qu’un but. Bon, après, oui, ce jour-là, il était beau. (Rires.)
On te pousse à avoir plus de stats ?
Avec Luka Elsner, je devais beaucoup plus rester en prévention que maintenant, où, oui, on essaie de me pousser un petit peu plus vers l’avant et où mon rôle est un peu plus offensif. J’essaie de frapper quand je peux, mais c’est moins naturel chez moi.
Tu as quel rapport, toi, avec les stats ?
Je sais que le foot de maintenant, c’est beaucoup de stats, qu’on y accorde beaucoup d’importance, mais ce n’est pas mon foot. J’avoue que je ne regarde pas trop les données. J’arrive à avoir un regard assez honnête sur mes performances. Je sais quand j’ai été utile à l’équipe, que j’ai fait un match cohérent.
À quoi ressemble la passe parfaite pour toi ?
J’essaie d’offrir un cadeau à mon coéquipier, que ma passe lui offre du temps, qu’il soit tranquille. J’aime prendre les risques pour mes coéquipiers, le stress. Parfois, je fais des petits gestes, mais ce n’est pas pour m’amuser, c’est parfois pour attirer plus d’adversaires sur moi et donc libérer un peu plus d’espace à un autre endroit. Dégager un ballon, c’est facile. Tu peux donner des crampons à n’importe quelle personne, il te le fera très bien. En revanche, attirer la pression, libérer des espaces, c’est un autre travail. C’est une question d’équilibre. J’ai beaucoup entendu que je prenais parfois trop de risques, mais j’essaie de le faire pour le bien de l’équipe.
Tu as des exemples ?
Petit, j’aimais bien regarder Kroos, Iniesta…
Et aujourd’hui ?
Bah, il n’y a plus Kroos et Iniesta… (Rires.) Mais bon, quand je regarde les matchs, je ne regarde que les 6. Je me concentre sur eux.
Il est où ton plaisir sur le terrain ?
Dans la bonne passe, mais aussi dans le ballon gratté. Vraiment, maintenant, ça me plaît. Et c’est le plus dur à acquérir pour un joueur : apprécier toutes les phases de jeu. Je prends un vrai plaisir à observer comment un adversaire direct va ouvrir son pied, comment il fait ses passes, comment il s’oriente et, en réaction, adapter mon comportement défensif. J’essaie de rentrer dans sa tête, en fait, de penser à sa place, et c’est hyper intéressant à faire. Pendant un match, ma tête ne s’arrête pas, mais c’est ce qui me plaît, et j’ai appris à travailler sur ma concentration.
Comment ?
Je travaille avec un préparateur mental depuis que j’ai eu ma grosse blessure l’année dernière et on essaie d’apprendre à protéger ma bulle, à ne pas se disperser avec l’arbitre, un adversaire, le cri d’un supporter, du coach… On fait des exercices dans ce sens, pour ne jamais oublier que la seule chose qui est importante, c’est le ballon et le faire avancer.
Ils t’ont appris quoi, ces derniers mois, entre ta rupture du tendon du droit fémoral et des discussions pour un potentiel départ du HAC ?
Pas mal de choses. J’ai travaillé pour ne plus appréhender la frappe, car c’est sur une frappe à l’échauffement que je me suis blessé l’an dernier, par exemple. Aujourd’hui, c’est réglé, et ma seule volonté, c’est de faire une saison entière au Havre, en Ligue 1. Je ne veux pas brûler les étapes.
Re: [REVUE DE PRESSE] pas de commentaire, svp !
L’histoire ne le dira jamais, mais peut-être le HAC, tombé pour la deuxième fois à la suite, aurait-il pu être le premier bourreau de l’AS Monaco cette saison, ce dimanche 22 septembre 2024 à Louis-II, si la VAR ne s’y était pas opposée.
Parfois, il arrive que cela se joue sur une poignée de millimètres. Un hors-jeu seulement détectable par la VAR. Sans que les images ne puissent réellement appuyer la décision d’invalider un but. Celui de Casimir en l’occurrence.
Quand sur une inspiration de Kechta, il fila droit vers Köhn, arma sa frappe et logea le ballon au fond des filets. La deuxième période venait à peine de débuter (47e) et pour quelques millimètres seulement, le HAC se voyait priver de sa deuxième réalisation de l’après-midi. Et peut-être, on dit bien peut-être, Monaco, jusque-là tenu en échec, ne serait-il pas parvenu à s’en relever.
« Une question d’interprétation »
« C’est le tournant du match, assure Didier Digard. Le but refusé à Josué (Casimir), c’est une question d’interprétation. J’ai revu les images et… c’est une question d’interprétation. » Si contrarié était-il par ce fait de match, l’entraîneur havrais n’en dira toutefois pas plus sur le sujet. Préférant mettre en exergue la production de ses joueurs, d’une qualité bien supérieure à celle dévoilée une semaine plus tôt à Toulouse (0-2).
Au coup d’envoi de la seconde période, les Monégasques ne pouvaient d’ailleurs pas se permettre de bomber le torse (1-1). Adi Hütter, leur coach autrichien, décida même durant le quart d’heure de break de lancer deux cadres qu’il espérait ménager tout au long de l’après-midi, à savoir Zakaria, l’habituel capitaine, et l’artiste Ben Seghir. Trop peu, à cet instant de la rencontre en tout cas, pour faire trembler des Havrais menaçants, à l’image de cette nouvelle combinaison entre Kechta, à la passe, et Casimir, de nouveau parti seul au but, mais cette fois trop excentré pour espérer cadrer (56e).
Targhalline, double faute
Le HAC, certes secoué lors des vingt premières minutes et mené dès la 9e, sur ce centre de Minamino repris à bout portant par Teze (1-0), jouait les yeux dans les yeux avec les récents tombeurs de Barcelone (2-1). Dans l’ambiance toujours aussi feutrée de Louis-II, Kuziaev, sur un service de Touré, s’était même permis d’inscrire son premier but de la saison, d’une frappe parfaite. Synonyme d’une égalisation que le Russe célébra d’un simple sourire (1-1, 30e). Redevenus solides derrière – Desmas ne fut que très peu sollicité avant les 20 dernières minutes – équilibrés, toniques et athlétiques au milieu, les Havrais évoluaient sans le moindre complexe.
Jusqu’à… Jusqu’à ce que Monaco ne change totalement la donne. Lorsqu’à la suite d’un ballon perdu par Targhalline, Singo trouva immédiatement Ben Seghir, auteur d’une frappe travaillée et imparable (66e). Le HAC redevenait chasseur, mais sa proie allait se défiler pour de bon, sur ce nouveau ballon lâché par Targhalline, mangé dans son duel avec Zakaria, avant que Balogun ne ponctue cette séquence de son premier but à Louis-II depuis près d’un an.
Soit le troisième et dernier coup de griffe des joueurs de la Principauté, actant ainsi le revers du HAC, le deuxième à la suite. Et ce, à un peu moins d’une semaine de recevoir Lille, samedi 28 septembre à 19 heures. « Et ça va nous faire du bien de revoir nos supporters », savoure déjà Digard.
Par Benoît Donckele de Paris-Normandie.
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Re: [REVUE DE PRESSE] pas de commentaire, svp !
Salaire, frais, « conflits d'intérêts »... En attendant les conclusions de la mission d'information du Sénat et de l'enquête du Parquet national financier, qui ne fait que commencer, le président de la LFP est sous la pression du fonds d'investissement, lequel a dénoncé en juillet une « faute de gestion » et lui réclame un remboursement de 1,5 million d'euros.
Le torchon brûle-t-il entre la LFP et CVC, le fonds d'investissement qui a permis la création de la société commerciale de la Ligue en 2022, en échange d'un apport en cash de 1,5 milliard d'euros ? Selon nos informations, mécontent de la manière dont ont été négociés les droits télé, CVC a dénoncé en juillet une « faute de gestion » de Vincent Labrune contraire aux intérêts de la Ligue, dénoncé des « conflits d'intérêts » de Nasser al-Khelaïfi (à la fois président du PSG et de beIN Sports), réclamé 1,5 million d'euros de remboursement de salaires et de notes de frais, et exigé plus de collégialité au sein de LFP-Media, la filiale commerciale, où siègent à la fois des cadres de la LFP et des représentants de CVC.
Le différend commence en juin dernier. Édouard Conques et Jean-Christophe Germani, les représentants de CVC en France, sont entendus par le Sénat dans le cadre de sa mission d'information consacrée à la financiarisation du football. L'audition se déroule bien jusqu'à ce que Michel Savin, sénateur LR de l'Isère, lève un lièvre : selon un document en sa possession, 50 % de la rémunération de Vincent Labrune seraient pris en charge par LFP-Media. Incrédulité de Conques et de Germani, qui expliquent que la fonction de président de la société commerciale n'est normalement pas rémunérée : « Nous prenons connaissance de ce document », affirment-ils.
Un salaire passé de 400 000 à 1,2 million d'euros
Vincent Labrune s'est en effet accordé en septembre 2022 une jolie augmentation, faisant voter par le conseil d'administration (CA) de la Ligue une hausse de sa rémunération, passant de 400 000 à 1,2 million d'euros annuels. C'est une de ses connaissances, Marc Sénéchal, médiateur dans l'affaire LFP-Mediapro, qui a été chargé de faire une courte présentation aux membres du CA. Comme nous l'avons déjà écrit, l'homme a pu s'appuyer sur une étude d'Egon Zehnder, un cabinet de conseil, pour justifier cette augmentation, en la comparant avec les émoluments des présidents des cinq grandes ligues européennes.
À l'époque, le CA vote sans sourciller. Vincent Labrune ne vient-il pas d'apporter 1,5 milliard d'euros de CVC sur un plateau ? Pour plus de discrétion, la délibération est cependant gardée confidentielle et n'est pas annexée au procès-verbal du conseil d'administration rendu public. Sur le PV du 30 septembre 2022, disponible en ligne, la présence de Sénéchal est ainsi bien mentionnée, mais aucun point n'est dédié aux rémunérations et éventuels bonus, comme s'ils n'avaient jamais été évoqués.
Vincent Labrune va ensuite refacturer la moitié de sa nouvelle rémunération (600 000 euros, donc) à LFP-Media, sans en avertir les représentants de CVC. La douloureuse passe inaperçue car elle est inscrite sur une enveloppe budgétaire globale dédiée aux frais de fonctionnement de la LFP pris en charge par la filiale commerciale (finance, comptabilité, ressources humaines, etc.).
Sur la rémunération de Labrune, la LFP a plaidé une erreur
Dès qu'ils l'ont appris, Jean-Christophe Germani et Édouard Conques ont donc vu rouge, expliquant à leurs partenaires qu'ils n'avaient jamais été consultés sur une hausse du salaire de Labrune (décidée par le CA de la LFP et non pas par eux), que leurs accords ne prévoyaient pas de rémunération pour le président de la société commerciale, et qu'il était donc inenvisageable que LFP-Media assume cette dépense.
Selon nos informations, les deux représentants de CVC ont demandé à Vincent Labrune le remboursement de 1,5 million d'euros, correspondant à la moitié de son salaire sur deux ans (600 000 euros x 2) ainsi que 300 000 euros de remboursement de notes de frais. La négociation est sur le point d'aboutir, selon une source proche du dossier. La LFP a plaidé une erreur et s'est excusée, sur la forme, de ce manque de communication. Sur le fond en revanche, la refacturation est assumée : « La refacturation était motivée par le risque qu'une prise en charge uniquement par la LFP soit considérée fiscalement comme un "acte anormal de gestion" compte tenu de l'implication de Vincent Labrune au sein de LFP Media pour la négociation des droits TV », répond-on dans l'entourage du président de la Ligue.
Le 14 juillet dernier, deuxième incident. CVC, médusé, assiste à une réunion de collège de Ligue 1 puis à un conseil d'administration, lors desquels Nasser al-Khelaïfi tient des propos virulents envers d'autres présidents de club, pas alignés sur la proposition DAZN/beIN Sports pour 500 millions d'euros. CVC est choqué de voir que Labrune n'intervient pas, ne pondère pas le débat, n'appelle pas le président du PSG à plus de mesure dans ses propos.
CVC choqué lorsque Labrune n'intervient pas pour appeler Al-Khelaïfi a plus de mesure
Si Al-Khelaïfi, en tant que président de beIN Sports, n'a pas pris part au vote en conseil d'administration, il n'a toutefois pas hésité à torpiller les alternatives à beIN Sports, comme l'offre d'Amazon ou la création d'une chaîne indépendante.
Lors du comité de supervision de LFP-Media, le lendemain, Jean-Christophe Germani se fâche donc, comme nous l'avions relaté dès le 15 juillet. Plusieurs cadres de la filiale commerciale et de la LFP assistent à la scène, mais aussi Philippe Diallo, le patron de la FFF. Selon plusieurs sources, Germani estime que Labrune s'en est entièrement remis à beIN Sports ces derniers mois. Le patron de la LFP aurait constamment affirmé être certain d'avoir entre les mains une offre de 700 millions d'euros pour les droits nationaux. Ce faisant, il aurait systématiquement refusé de considérer toute autre option, empêchant les initiatives des équipes. En décidant de cette exclusivité, le patron de la Ligue aurait commis « une faute de gestion », attaque le représentant de CVC. Avant de dénoncer des « intimidations » et des « conflits d'intérêts ».
Le climat se serait depuis apaisé entre la LFP et CVC. « Il y a eu des désaccords, il y en aura d'autres. Ainsi va la vie des affaires et la gouvernance d'une entreprise », souligne une source proche du dossier, qui s'agace cependant des fuites dans la presse. Dans l'entourage de Labrune, on relativise le différend : « En sa qualité d'actionnaire de LFP Media, CVC a partagé ses impressions sur la conduite de la négociation des droits audiovisuels, à l'occasion d'un comité de supervision de LFP Media du 15 juillet 2024. Vincent Labrune y a répondu clairement en rappelant son implication aux côtés des équipes de LFP-Media, pour trouver la meilleure option, sans favoriser ni exclure aucune piste, dans l'intérêt de tous, et surtout en répondant aux attentes des clubs. »
Création d'un comité stratégique associant les clubs
CVC a aussi réclamé plus de transparence au sein de LFP-Media. « Il a été acté la création d'un comité stratégique au sein de LFP-Media composé de six clubs, afin de renforcer les échanges entre les parties prenantes, avec donc un poids renforcé des clubs dans la gouvernance », précise encore l'entourage de Labrune.
En 2022, le pacte d'associés signé entre la LFP et CVC prévoyait déjà la création d'un « comité stratégique consultatif » composé de huit membres, avec des personnalités du monde des affaires, du sport et du divertissement. Celui-ci n'avait cependant jamais vu le jour.
Sur la question des conflits d'intérêts de Nasser al-Khelaïfi, Vincent Labrune botte en touche. Cette question « est consubstantielle à l'arrivée de QSI au PSG en 2011 », répond son entourage, arguant que les liens de Vincent Labrune et de Al-Khelaïfi s'inscrivent « dans une relation classique entre un président de Ligue et un président de club » et que l'interlocuteur de beIN Sports à la Ligue reste Yousef al-Obaidly, le directeur général de beIN Sports.
« Il faut arrêter d'inventer des options ou des acheteurs virtuels qui n'existaient pas. Canal ne voulait pas venir et Canal a tout bloqué. Tout le reste, c'est de l'intox. »
Proche de Vincent Labrune
Un proche du patron de la Ligue s'agace par ailleurs d'une volonté, selon lui, de réécrire l'histoire. L'appel d'offres sur lequel la LFP a travaillé pendant treize mois n'a pas débouché sur la moindre offre. À l'automne 2023, beIN Sports, qui a des partenariats avec Canal, ne souhaitait pas participer. « beIN n'a jamais été favorisée, et encore moins au début, mais envisagée dans un contexte chaotique d'appel d'offres où Canal faisait tout pour saboter en sous-main les discussions », affirme ce proche de Labrune.
Sans beIN Sports, la négociation aurait fini à 400 millions d'euros sur le marché domestique, ajoute cet interlocuteur : « Il faut arrêter d'inventer des options ou des acheteurs virtuels qui n'existaient pas. Canal ne voulait pas venir et Canal a tout bloqué. Tout le reste, c'est de l'intox. Aucun club ne voulait faire une chaîne sans aucun revenu garanti. » Un observateur conclut : « On cherche à opposer CVC, qui aurait une approche très réfléchie avec quatre options, à Labrune, une sorte de maquignon qui irait palper le cheval. Tout cela est un peu caricatural. »
Une mission sénatoriale peu au goût de la LFP
La conférence de presse des sénateurs Laurent Lafon (Union centriste) et Michel Savin, à la tête de la mission d'information sur la LFP et CVC, donnée le 12 septembre, après un « contrôle sur pièces » mené le matin même à la LFP, a également été très mal vécue. Les cadres de la Ligue dénoncent une mise en scène de la mission d'information sénatoriale alors qu'ils estiment avoir été parfaitement transparents, avoir donné tous les documents qu'on leur demandait et répondu à toutes les questions qui leur étaient posées. « L'objet de l'enquête sénatoriale est de fragiliser Labrune », veut-on croire.
Michel Savin, qui voyait dans la création d'une société commerciale une « bouée de sauvetage » pour le football professionnel, aurait-il changé d'avis ? En réalité, au fil de ses interventions publiques, le rapporteur de la mission d'information sénatoriale semble surtout s'interroger sur l'usage qui a été fait par la Ligue et les clubs du milliard et demi d'euros apportés par CVC. Il pointe également le « contraste entre le train de vie de la Ligue et la situation financière des clubs ».
3 millions d'euros de bonus également en question
L'homme politique paraît aussi regarder de près les rémunérations et les 3 millions d'euros de bonus touchés par Vincent Labrune. Le sujet pourrait également intéresser le Parquet national financier, qui a ouvert une enquête en mars 2024 pour détournement de fonds publics à la suite d'une plainte mal étayée de l'association AC ! ! Anticorruption. Si les investigations devaient prospérer, se posera la question de savoir si Labrune, en tant que dirigeant de la LFP (une association loi 1901), avait le droit d'être financièrement intéressé au pacte conclu avec CVC.
Comme L'Équipe l'avait écrit, tous les candidats (Oaktree, CVC, Silverlake et Hellman and Friedman) savaient dès le début qu'une enveloppe de 37,5 millions d'euros de frais d'opération était inscrite au cahier des charges et dédiée à la rémunération des acteurs des négociations (banques et cabinet juridique). Il a finalement été décidé que 8,5 millions d'euros seraient prélevés de cette somme pour verser des bonus extraordinaires à une douzaine de salariés de la Ligue, dont Vincent Labrune donc, mais aussi Arnaud Rouger (DG), Sébastien Cazali (directeur administratif et financier) ou encore Mathieu Ficot (DG adjoint, parti depuis). Labrune a toujours assuré que ce sont les avocats et les banques d'affaires - choisies par ses soins - qui avaient renoncé, une fois l'opération terminée, à une partie de leurs émoluments, pour permettre le paiement de ces juteuses primes.
Marc Leplongeon (avec A. H.)
publié le 24 septembre 2024 à 06h30
mis à jour le 24 septembre 2024 à 09h38
Re: [REVUE DE PRESSE] pas de commentaire, svp !
Retour, ce lundi 23 septembre 2024, sur l’après-midi vécu par le HAC, dimanche sur la pelouse du stade Louis-II. Ce revers concédé face à Monaco (1-3) et le goût amer qu’il laisse aux Ciel et Marine. Ce qu’on a aimé, ce qu’on n’a pas aimé.
Secoué par le Monégasque Zakaria à l’amorce du troisième but monégasque, Targhalline (ici devant Golovin) aurait-il dû obtenir une faute à la sortie de ce duel très (trop ?) musclé ?
Deuxième défaite à la suite, la troisième sur la base des cinq premières journées : le bilan de cette étape en Principauté ne s’inscrira pas parmi les grands moments de la saison. Et pourtant, les Ciel et Marine, bien moins fades qu’à Toulouse, furent tout près de réussir le coup parfait.
ON N’A PAS AIMÉ
La règle, au millimètre près. Si l’angle varie, que se passe-t-il pour le calcul du cosinus, du sinus et de la tangente ? Vaste sujet, une question que l’on ne s’est pas posée, avouons-le, lorsque Mme Frappart, sur les recommandations de la VAR, estima qu’il n’était nul besoin de visionner les images pour invalider le but inscrit par Casimir à la 47e minute. Le deuxième en faveur du HAC, celui qui aurait obligé les Monégasques à courir après le score. Et pour quelques millimètres seulement. Ce hors-jeu difficilement détectable sans l’utilisation d’une loupe imaginée par les plus fins ingénieurs de l’aérospatiale.
Alors oui, peut-être la VAR a-t-elle calculé le plus précis des angles pour stopper net la joie des Havrais, celle de Casimir notamment, lui qui avait déjà vécu ce même trou d’air émotionnel face au PSG, là aussi sur un fait de match qui aurait pu permettre au HAC de prendre l’avantage. Là aussi sur un contre qu’il pensa ponctuer de son premier but en L1. « Une question d’interprétation… », souffla ainsi Didier Digard, dimanche, au pupitre de la salle de presse de Louis-II.
L’entraîneur havrais estimait qu’il n’était pas utile d’en rajouter, de polémiquer. Même si dans les rangs du Havre AC, peut-être aussi le troisième but monégasque (70e) fut-il difficile à digérer, troisième réalisation amorcée par une charge, à l’extrême limite entre le licite et l’illicite, de Zakaria sur Targhalline. Faute ? Pas faute ? Une question d’interprétation également…
Ça finit trop souvent par craquer. Trois défaites en cinq journées, dont deux concédées devant deux des trois coleaders du moment, voilà qui n’autorise pas à douter du potentiel des Ciel et Marine, spectateurs qu’ils sont, et seront, de la course au titre. Néanmoins, il est une tendance qui se dégage : que cela soit face au PSG, à Toulouse ou encore à Monaco, le HAC peine à tenir le choc jusqu’au bout. Devant le triple champion de France en titre (1-4), c’est à la 85e que tout s’est écroulé, via les trois buts concédés entre les 85e et 90e. À Toulouse (0-2), même si les Havrais ne pouvaient espérer mieux qu’un partage des points, c’est à la 70e qu’ils ont pris le premier éclat, puis un deuxième (86e). Enfin, à Monaco, c’est à la 66e que le parfum de l’échec s’est fait ressentir, parfum devenu insupportable à respirer quatre minutes plus tard (1-3, 70e).
ON A AIMÉ
L’axe Kechta-Casimir. Dans le rôle du « quarterback », Kechta. Dans celui du « wide receiver », Casimir. Certes, les deux hommes exposent un gabarit loin de ressembler à celui des footballeurs US, mais lorsqu’à la passe, l’international marocain U23, dans un rôle de 9 et demi, trouve le Guadeloupéen dans la profondeur, seul en pointe à Monaco, ça fait mal, à défaut de faire mouche (pour quelques millimètres seulement). À trois reprises, les deux joueurs ont ainsi confirmé à Louis-II la force des phases de transition voulues par Didier Digard. Un circuit court qui finira peut-être par rapporter gros.
Par Benoît Donckele de Paris-Normandie.
Re: [REVUE DE PRESSE] pas de commentaire, svp !
J-2 avant la réception de Lille et le coup d’envoi de la 6ème journée. Un rendez-vous d’ores et marqué par le retour d’un des piliers de la défense, et abordé avec précaution par deux des hommes de Didier Digard. Le point sur l’effectif du HAC en ce jeudi 26 septembre 2024.
Handicapé par une douleur au dos, Yoann Salmier a été ménagé en début de semaine
Samedi au Stade Océane, à 19 heures, débutera le duel entre le HAC, tombé lors de ses deux derniers rendez-vous, et Lille, en quête de son premier succès, Ligue 1 et Ligue des Champions confondues, depuis le 24 août et sa victoire aux dépens d’Angers (2-0, 2e j.). Un nouveau défi pour les Ciel et Marine, challenge que les hommes de Didier Digard préparent au grand complet.
Certes, Oualid El Hajjam (mollet) et Daren Mosengo (ménisque) sont actuellement contraints à rester aux soins, entre les murs d’une infirmerie toujours côtoyée par Élysée Logbo, dont le retour est espéré courant novembre. Mais ni El Hajjam, ni Mosengo, n’auraient sans doute été couchés sur la liste des « 20 ». Ce groupe convoqué pour l’échéance de samedi au sein duquel figurera enfin, sauf surprise, Étienne Youté. Forfait de dernière minute (ischio), le défenseur ne put en effet se dresser face aux Monégasques, pour ce qui dût être son retour à la compétition.
Targhalline ménagé
Un peu plus d’un mois après sa dernière apparition (le 24/08 à Saint-Étienne), et un peu plus d’une semaine après une sanction levée, Youté, de retour à l’entraînement collectif mercredi, peut aujourd’hui espérer signer son 30e match en faveur du HAC, le 25e en L1.
Ménagés depuis leur retour de Monaco, Oussama Targhalline et Yoann Salmier devraient, eux aussi, être inscrits sur la liste des « 20 ». Toujours malade en début de semaine dernière, Targhalline, forfait à Toulouse (0-2, 4e j.) et titularisé à Louis-II (1-3, 5e j.), a ressenti le besoin de souffler. Quant à Salmier, c’est une douleur au dos qui s’est réveillée, celle qui lui avait gâché la fin de sa préparation estivale. A priori, les deux hommes ont donné ce jeudi quelques signes rassurants quant à leur état de forme.
Par Benoît Donckele de Paris-Normandie.
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Re: [REVUE DE PRESSE] pas de commentaire, svp !
Christopher Opéri, le latéral gauche du Havre, est un des joueurs actuels les plus en vue en Ligue 1.
Après trois journées, Le Havre apparaissait début septembre au 7eme rang de la Ligue 1, fort de deux succès à Saint-Etienne (2-0) et contre l'AJ Auxerre (3-1). Depuis, le club normand, 12eme après 5 sorties en Championnat, est tombé à Toulouse (0-2) et Monaco (1-3) , mais il peut espérer inverser la tendance à domicile samedi contre Lille qui aura peut-être un peu la tête à son rendez-vous de Ligue des champions contre le Real Madrid, programmé mercredi prochain. Le HAC pourra s'appuyer sur son latéral gauche, l'un des plus en vue ces derniers temps.
Un grand cousin nommé Cyrille Domoraud
On parle-là de Christopher Opéri. Le natif d'Abidjan est un élément qui monte, qui monte. Depuis la saison passée, le joueur de 27 ans, qui dispute seulement sa deuxième année parmi l'élite, se signale par ses performances brillantes et ses stats. L'Ivoirien a amassé 3 buts et 6 passes décisives. Pour un défenseur, avouez que la carte de visite est flatteuse... Avant la 5eme journée de L1, seul Achraf Hakimi, le joueur marocain du PSG, faisait mieux parmi les défenseurs. Il faut dire que le foot, ça transpire dans la famille. Son grand cousin s'appelle Cyrille Domoraud, l'ex-défenseur de l'OM et Bordeaux, capitaine également de la sélection de Côte d'Ivoire. « Quand je le voyais petit, j'avais les yeux... comme un enfant qui rêvait. J'étais un peu intimidé. Je pense que ça a été quand même une forme d'inspiration majeure », se remémore Opéri.
Elsner : « On construisait souvent un système autour de lui »
Aujourd'hui, il savoure car cela n'a pas été simple. Christopher Opéri a rejoint Caen à l'âge de 14 ans en 2012 puis, sans contrat pro durant 5 ans avec son club formateur, il rallie Châteauroux où il se fait remarquer en L2 après un an en réserve. Libre en 2021, il va à La Gantoise où il ne joue pas assez à son goût. En 2022, Opéri s'engage en faveur du Havre et devient un des hommes de base de Luka Elsner. Le gaucher fait parler son membre « magique », signant notamment la passe décisive de la montée et du titre en L2 en 2023. « C'est incontestable. On construisait souvent un système autour de lui. C'est rare d'animer autant une partie offensive autour d'un latéral, mais ça en valait la peine », se souvient l'entraîneur actuel de Reims. Désigné joueur de l'année du HAC en 2023-24, Opéri, qualifié d'« intelligent » et « calme » par ses partenaires, frappe contre Lyon, Toulouse et le PSG au Parc des Princes (3-3). Grand fan de mode, le latéral gauche est sous contrat jusqu'en 2026. La Premier League l'attire. Son club préféré est Chelsea...
Emmanuel LANGELLIER, Media365
Re: [REVUE DE PRESSE] pas de commentaire, svp !
Séduit par ses qualités, Didier Digard a tout de suite installé Yassine Kechta dans son onze de départ. Par son utilisation et les conseils qu’il lui distille au quotidien, le coach du HAC espère faire du Marocain un joueur qui pèse sur le plan statistique.
« Le coach me donne beaucoup de conseils dans les 30 derniers mètres », dit Yassine Kechta à propos de sa relation avec Didier Digard
Si le onze aligné par Didier Digard a systématiquement évolué d’une rencontre à l’autre depuis l’ouverture du championnat (trois changements en moyenne), il y a des choix qui ne bougent pas dans l’esprit du technicien havrais : Yassine Kechta a débuté chacune des cinq premières journées, un privilège que le médaillé de bronze olympique partage avec le seul Gautier Lloris parmi les joueurs de champ ciel et marine.
« Je suis très content de Yassine, ne cache pas Digard. Cela a été un peu particulier parce qu’il n’a pas fait la préparation avec nous (il n’est revenu des JO qu’une semaine avant la venue du PSG), une étape souvent importante quand il y a un nouveau coach, mais il a très vite intégré les attentes que je pouvais avoir dans le jeu et a toujours eu un impact positif pour l’équipe. »
« Quand vous regardez les grands joueurs, ils ont tous de grosses stats »
Relayeur de base, le Marocain de 22 ans, rentré en pleine forme des Jeux (au risque d’en subir le contrecoup durant l’automne ?), est monté d’un cran suite à l’arrivée aux manettes de l’ancien milieu de terrain, que ce soit depuis le côté droit ou dans une position plus axiale. « Pour moi, les postes n’ont pas une grande importance, nuance l’entraîneur, ils servent surtout de repères défensifs aux joueurs, qui ont beaucoup de liberté dans l’animation. Yassine, je l’aime par sa faculté à se positionner entre les lignes, à se retourner pour trouver ensuite nos joueurs offensifs. »
Comme Luka Elsner avant lui, comme Walid Regragui dans l’optique d’en faire un international A (il avait seulement été appelé au printemps 2023), Digard attend maintenant son petit numéro 8, profil rare au sein de l’élite, dans un registre qui le ferait définitivement changer de dimension. « Il faut qu’il se persuade qu’il a toutes les capacités pour devenir décisif. C’est juste une question de lecture du jeu : à quel moment faire quel geste, quand tirer, quand faire la passe. »
« Quand vous regardez les grands joueurs, ils ont tous de grosses stats, a bien conscience l’enfant de la Cavée Verte, trois buts et quatre passes décisives en 71 apparitions chez les pros. Le coach me pousse à aller chercher ça, me donne beaucoup de conseils dans les 30 derniers mètres. Cela part déjà de l’état esprit : avoir envie de marquer, de donner des passes dé. J’y pense davantage aujourd’hui, j’ose plus. »
Le Havrais qui a le plus tiré depuis le début de saison
L’évolution est en effet perceptible, même si le Lionceau de l’Atlas n’a directement posé sa griffe sur aucune des sept réalisations inscrites jusqu’à présent par le HAC : avec neuf frappes tentées (dont quatre cadrées) au cours des cinq premières journées, Kechta est le Ciel et Marine à avoir le plus pris sa chance face au but adverse (derrière, Abdoulaye Touré en est à six). Et il pourrait être crédité d’une passe décisive si la VAR n’avait pas rattrapé Casimir à Monaco.
« Je ne suis pas non plus focalisé sur les stats, tempère Digard, son impact offensif peut aussi passer par un bon décalage ou une avant-dernière passe. Mais pour lui, pour son mental, même s’il est conscient de faire de bonnes performances, je pense cela changerait beaucoup de choses dans sa tête si, en plus, il devenait décisif. »
Par David Poisnel de Paris-normandie.
Re: [REVUE DE PRESSE] pas de commentaire, svp !
Deuxième des trois adversaires de calibre Ligue des Champions qu’il faut au HAC défier coup sur coup, Lille est à l’affiche du Stade Océane, ce samedi 28 septembre 2024. Un nouvel obstacle XXL à enjamber pour des Ciel et Marine tombés lors des deux dernières journées.
Buteur la semaine passée face à Monaco, Daler Kuziaev doit désormais confirmer sa (re)montée en puissance
« C’est l’adversaire qui m’avait le plus impressionné. »
Mardi, face aux caméras de Paris Normandie, sur le plateau de Parlons Sport, Mathieu Bodmer s’est souvenu de la double morsure des Dogues (0-2, 0-3), saison 2023-2024 ? Qu’en sera-t-il ce samedi, jour du retour des Ciel et Marine au Stade Océane, alors que s’entrechoquent encore les images, aux reflets divers, des conquêtes perdues à Toulouse (0-2) puis à Monaco (1-3) ?
Parce que devant, ça frétille
Est-ce l’échéance durant laquelle sera enfin dévoilée l’identité d’un premier buteur issue de la ligne d’attaque ? Jusqu’alors, chacun d’entre eux a eu sa chance – cinq matches, cinq lignes d’attaque différentes – tous ont été en échec. Toutefois, à Monaco, il est un homme qui est sorti de l’ombre. On parle de Josué Casimir, auteur de son deuxième but de la saison… refusé comme l’avait été le premier (face au PSG). « Est-ce qu’en pointe, Josué peut être une solution durable ? s’interroge l’entraîneur havrais. Tout se défend. En tout cas, il en a les capacités, comme d’autres. »
Les autres, axiaux ou excentrés, où en sont-ils ? À Louis-II, Antoine Joujou, lancé en cours de seconde période, est apparu plus inspiré, plus audacieux, plus adroit. Le néo-Parmesan doit en tout cas accélérer son ascension. Sa récente entrée en jeu, associée à la prestation de Casimir en terre monégasque, symbolise en tout cas une aspiration à prendre.
Parce que Kuziaev revient en force
Un an et dix-neuf jours. Tel est le temps qui s’est écoulé entre les deuxième et troisième buts du Tsar en faveur du HAC sous les projecteurs de la L1 (sur un total de quatre). Oui, à Monaco, Daler Kuziaev (31 ans) a enrichi sa ligne de stats. Une réalisation, certes reléguée au second plan par le revers concédé à Louis-II, mais qui témoigne de son retour en force dans le jeu de la concurrence. Dans le jeu tout court.
« Et c’est une bonne nouvelle, se réjouit Didier Digard. Mais très honnêtement, je n’ai jamais été inquiet. Qu’il joue ou pas, il reste totalement investi. A tous les entraînements, il fait partie de ces joueurs qui veulent absolument gagner.» Investi, oui, mais utile, voire incontournable, au cœur de tous les schémas tactiques ? « Avec lui, assure l’entraîneur havrais, ce n’est pas une question de système. Il a un gros volume, il a la faculté de défendre, de se projeter. »
Parce que Lille semble plus docile que Monaco
Si à l’instar de Monaco, où les Havrais ont fait escale le week-end dernier, et de Brest, où les Ciel et Marine atterriront le week-end prochain, les Lillois se produisent, eux aussi, sur les planches de la Ligue des Champions – ils recevront mercredi le Real Madrid – leur dynamique du moment ne ressemble en rien à un cador du championnat.
« C’est bien de préciser qu’il s’agit de la dynamique du moment, dit Didier Digard. Parce que c’est quelque chose qui s’inverse rapidement. » La roue peine toutefois à tourner pour les Nordistes, battus successivement par Prague (1-2, LDC), le PSG (1-3), Saint-Étienne (0-1) et le Sporting Portugal (0-2, LDC), avant de concéder le nul (3-3), à Pierre-Mauroy, devant des Strasbourgeois qu’ils avaient pourtant breakés (2-0, 27e). « Il faut qu’on se focalise sur nous, insiste l’entraîneur havrais. Ne commençons pas à nous dire qu’il n’y aura jamais de réveil lillois. » Ce samedi soir, c’est le réveil des Ciel et Marine qui sera espéré par près de 22 000 spectateurs.
Havre AC – Lille, samedi 28 septembre 2024 à 19 heures au Stade Océane
Arbitre : M. Dechepy. Absences au HAC : Logbo, El Hajjam, Mosengo (blessés), Confais, Bouneb, Kitala (choix) ; à Lille : Haraldsson, Ismaily, Mukau (blessés), Bentaleb, Umtiti (convalescents).
HAVRE AC : 30. Desmas – 7. Nego, 93. Sangante (cap), 6. Youté, 4. Lloris, 27. Opéri – 14. Kuziaev, 94. Touré, 8. Kechta – 21. Joujou, 10. Casimir. Remplaçants (à choisir parmi) : 1. Gorgelin (g), 18. Zouaoui, 22. Salmier, 32. Pembele, 5. Targhalline, 19. Ndiaye, 11. Sabbi, 29. Grandsir, 45. Soumaré, 46. Housni, 77. Ngoura. Entraîneur : Didier Digard. LILLE : 30. Chevalier – 22. Santos, 2. Mandi, 18. Diakité, 20. Bakker – 21. André (cap), 26. André Gomes – 23. Zhegrova, 8. Angel Gomes, 11. Sahraoui – 9. David. Remplaçants : 1. Mannone (g), 10. Cabella, 12. Meunier, 19. Fernandez-Pardo, 5. Gudmundsson, 27. Bayo, 29. E. Mbappé, 32. Bouaddi, 34. Malouda, 36 O. Touré. Entraîneur : Bruno Genesio.
Par Benoît Donckele de Paris-Normandie.
Re: [REVUE DE PRESSE] pas de commentaire, svp !
H-1 avant le coup d’envoi du duel entre le HAC, tombé lors des deux dernières journées, et Lille, en quête d’un premier succès depuis le 24 août. Quel « onze » Didier Digard a-t-il imaginé pour cette sixième échéance de la saison, en ce samedi 28 septembre 2024 ?
Issa Soumaré signe son retour à la pointe de l’attaque
Encore une surprise. Une de plus, signée de l’entraîneur havrais. Ce samedi, face à des Lillois annoncés dans quatre jours face au Real Madrid pour le compte de la deuxième journée de la Ligue des Champions, le « onze » du HAC sera une nouvelle fois revisité. Avec une absence inattendue, celle de Daler Kuziaev, convaincant il y a deux semaines à Toulouse (0-2), buteur le week-end dernier à Monaco (1-3). Le Russe vivra du banc le début de cette rencontre.
Soumaré en pointe
Et il ne s’agit pas du seul changement au cœur du jeu. Diminué physiquement en début de semaine, Oussama Targhalline est lui aussi relégué au rang de remplaçant. Alors qui au milieu ? Abdoulaye Touré, bien sûr, Yassine Kechta, bien évidemment. Avec eux, peut-être Josué Casimir et Antoine Joujou redescendront d’un cran par instants, deux offensifs appelés à soutenir Issa Soumaré, annoncé en pointe.
Enfin, derrière, il est à noter le retour en piste d’Étienne Youté, sous le coup d’une sanction lors des 3e et 4e journées, blessé à la veille du décollage pour Monaco.
La composition : Desmas – Nego, Sangante (cap), Youté, Lloris, Opéri – Casimir, Kechta, Touré, Joujou – Soumaré
Par Benoît Donckele de Paris-normandie.
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Jamais depuis son retour en Ligue 1, le HAC n’avait subi une telle domination dans le jeu. Ce samedi 28 septembre 2024 au Stade Océane, les Ciel et Marine ont sombré face à Lille (0-3) et concédé un troisième revers à la suite.
Ce samedi, le HAC a été dominé dans tous les compartiments du jeu, asphyxié par l’impressionnant pressing lillois
Il y a bien eu ce sursaut d’orgueil, aux alentours de l’heure de jeu, lorsque Didier Digard estima venu le moment d’injecter du sang neuf, de secouer un « onze » jusqu’alors surclassé collectivement, techniquement, athlétiquement. Lorsqu’au même moment, à la 57e minute, Kuziaev, Targhalline, Sabbi et Ngoura sautèrent sur le pont d’un navire en totale perdition, cap sur un naufrage annoncé. Car cela faisait près de soixante minutes que le HAC ne ressemblait à rien, dominé dans tous les compartiments du jeu, asphyxié par l’impressionnant pressing de Lillois en quête de leur premier succès depuis le 24 août et la deuxième journée. Oui, c’est un LOSC au bord de la crise, un LOSC appelé à croiser le fer avec le Real Madrid mercredi pour le compte de la deuxième journée de la Ligue des Champions, qui s’est présenté ce samedi au Stade Océane.
Mais un LOSC que le HAC n’a jamais su faire douter. Alors oui, une fois les changements opérés par l’entraîneur havrais, lui qui aurait pu sortir les dix joueurs de champ à la pause tant ils avaient été en dessous de tout, il y eut comme une étincelle. Une simple étincelle toutefois, la faute à une efficacité offensive toujours loin, très loin du niveau exigé en L1, à l’image de ce duel perdu par Ngoura avec Chevalier, à la suite d’un service en or de Targhalline (62e). Les Ciel et Marine, plombés en première période par un doublé de David (23e et 35e), venaient là de manquer la première et dernière occasion d’associer un brin de suspense à la dernière demi-heure de jeu.
David triple la mise
Auparavant, seul Joujou était parvenu à rappeler au portier lillois qu’il disputait autre chose qu’un match exhibition, d’une frappe, la seule au crédit du HAC en première période, que Chevalier captait en deux temps (25e). Trop peu, beaucoup trop peu pour espérer modifier le scénario. Celui du pire. Ou quand David, sur un service en or de Zhegrova, échappa tranquillement au marquage de Youté pour déposer de la tête le ballon au fond des filets (79e). Dur, très dur pour un Desmas abandonné par tous ses partenaires, un Desmas, victorieux de deux duels en toute fin du temps réglementaire, et tout simplement parfait au moment de s’imposer face à Angel Gomez, sur ce penalty concédé à la 90e+3.
Le HAC venait d’échapper à un revers plus lourd, cette claque que Sangante et les siens ont mérité. Que le staff technique n’a peut-être pas volé non plus, tant les choix au coup d’envoi furent synonymes d’échec. Certes, Digard aime changer, surprendre, mais il est des joueurs qui actuellement n’ont pas les épaules suffisamment larges pour ne pas flotter dans le costume du titulaire. Ce samedi, la ligne offensive fut inexistante, l’entrejeu, dépassé, la défense aux abois. Et dans une semaine, c’est à Brest, sur les terres d’un autre acteur français de la Ligue des Champions, qu’il faudra aux Ciel et Marine se produire et tenter d’échapper à un quatrième revers à la suite, à une cinquième défaite en sept journées.
Au Havre, Lille bat Havre AC 3 à 0 (2-0)
Arbitre : M. Dechepy. Spectateurs : 21 369.
Buts pour Lille : David (23e, 35e, 79e).
Avertissements au HAC : Kechta (45e), Desmas (90e+4) ; à Lille : André (68e).
HAVRE AC : Desmas – Nego (Targhalline, 58e), Sangante (cap), Youte, Lloris, Opéri – Casimir (Kuziaev, 58e), Kechta (Ngoura, 58e), Touré, Joujou (Sabbi, 58e) – Soumaré.
Entraîneur : Didier Digard.
LILLE : Chevalier – Santos (Meunier, 82e), Alexsandro, Diakité, Gudmunson (Bakker, 74e) – André (cap) (Bouaddi, 83e), André Gomes, Angel Gomes – Zhegrova (Mbappé, 85e), David, Sahraoui (Cabella, 74e).
Entraîneur : Bruno Genesio.
Par Benoît Donckele de Paris-normandie.
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Le HAC en a pris trois face à un collectif lillois nettement supérieur, ce samedi au Stade Océane (3-0), et aurait pu sombrer davantage sans les arrêts de Desmas. Offensivement, seuls les entrants ont apporté un peu d’allant. Retrouvez les notes des Ciel et Marine à l’issue de cette déconvenue.
Antoine Joujou a beaucoup tenté mais aussi beaucoup raté face aux Lillois
Desmas (6) : sollicité à trois reprises dès les dix premières minutes, il se retrouve abandonné face à David sur les trois buts. Déjà auteur d’un triplé en février dernier à Pierre-Mauroy (3-0), le Canadien lui en aura donc glissé six en l’espace de deux matches… L’addition aurait pu être plus lourde si le portier havrais n’en avait pas sorti quelques-unes, encore devant Bakker, Mbappé et Gomes, détournant un penalty qu’il avait lui-même provoqué, dans les arrêts de jeu.
Nego (3) : il n’a pas forcément pris l’eau sur le plan défensif, mais aura fait preuve d’un énorme déchet technique, remplacé à la 58e par Targhalline, auteur de deux décalages parfaits dès son apparition.
Youte bien trop passif
Sangante (3) : en phase de repli, il ne parvient pas à contenir Sahraoui sur l’ouverture du score, laissant le Marocain offrir un caviar à David. Pas le seul à l’ouest, il couvre néanmoins le hors-jeu sur le deuxième. Passé dans le couloir droit après le grand remaniement de l’heure de jeu, et toujours sous la menace.
Youte (2) : de retour dans le onze, il a compris d’entrée qu’il lui serait difficile de museler David. Mais si le Lillois se retrouve aussi seul sur ses trois réalisations, le jeune défenseur n’y est pas pour rien, surtout sur la troisième, où il lui laisse toute liberté d’armer sa tête.
Lloris (4) : à l’image du HAC, il est en retard et dépassé du début à la fin sur le deuxième but. Lui aura au moins eu le mérite de relever un peu la tête en seconde mi-temps.
Même la technique de Kechta...
Opéri (3) : il s’est concentré à surveiller l’intenable Zhegrova avant de penser à attaquer. Une mission accomplie tant bien que mal, de façon miraculeuse parfois (sauvetage après une mauvaise passe de sa part, 33e), jusqu’à la 79e minute, où le Kosovar l’élimine avant de déposer le ballon sur la tête de David.
Touré (4) : seul devant la défense, les déplacements du génial Angel Gomes l’ont sacrément gêné. Et lui aussi aura commis son lot d’imprécisions techniques. Mais il s’est accroché pour rattraper quelques coups lors du second acte.
Casimir (3) : plutôt positionné – comme Joujou – à l’intérieur du jeu (à la droite de Kechta), il devait lui aussi défendre dur et se projeter rapidement à la récupération, ce qu’il n’aura pour ainsi dire jamais pu faire durant une heure. Remplacé par Kuziaev (58e), que l’on attendait titulaire et entré dans un contexte forcément délicat.
Joujou a agacé les gradins
Kechta (3) : même sa technique à lui n’aura pas permis au HAC de se sortir du pressing lillois. Réduit à commettre des fautes, il fut le premier averti de la soirée (45e). Et l’un des quatre Hacmen à céder sa place à la 58e, relayé par Ngoura, qui allait perdre son duel avec Chevalier quatre minutes plus tard.
Joujou (2) : des sifflets sont venus sanctionner son centre raté de la 39e et on avait du mal à ne pas comprendre l’agacement du public devant cet énième raté. Il aura au moins essayé, malgré les échecs répétés, failli pousser Chevalier à la faute (25e), mais ce fut une nouvelle fois trop peu. Remplacé par Sabbi (58e), dont l’énergie a contribué au court réveil du HAC.
Soumaré (2) : le duel est musclé, mais jugé à la régulière par le corps arbitral, et il le perd face à Diakité sur l’ouverture du score. Il en a perdu d’autres, incapable de garder un ballon pour permettre au bloc de remonter. Digard l’a malgré tout laissé sur la pelouse, sans qu’il ne parvienne à convaincre, une fois encore.
Par David Poisnel de Paris-normandie.
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0-3 à domicile, trois défaites à la suite, des supporters désabusés, un entraîneur agacé, des choix qui interrogent... Surclassé par Lille samedi, le HAC traverse son premier passage à vide de la saison.
Après une entame de championnat satisfaisante, Didier Digard vit des moments plus difficiles sur le banc de touche du HAC
C’est une image que l’on n’avait plus vue depuis longtemps. Jamais même depuis l’arrivée du tandem Roussier – Bodmer aux commandes : un Stade Océane qui se vide de façon massive bien avant le coup de sifflet final. Un grand nombre des 21 369 spectateurs présents samedi n’auront ainsi même pas assisté au penalty détourné par Arthur Desmas dans les arrêts de jeu (90e+5), évitant aux siens une plus lourde correction encore. Ils en avaient déjà assez vu, ou plutôt bien trop peu, au cours de ce qui restera l’une des plus tristes sorties du HAC depuis sa remontée en Ligue 1.
« Depuis que je suis arrivé (à l’été 2023), je pense qu’il s’agissait de la première mi-temps qui nous ressemblait le moins. On aurait limite dit des adultes contre des enfants », a notamment soufflé Abdoulaye Touré. Tous les Havrais passés au micro l’auront souligné après la rencontre : équipe Ligue des Champions, ce LOSC-là était bien trop fort pour le Havre AC, et on avait compris dès la compo et les premières minutes que Bruno Genesio et ses hommes avaient bien l’intention de sortir de l’ornière (5 matches sans victoire) et préparer au mieux la venue du Real.
« Chaque semaine, vous me parlez de l’attaquant qui a joué... »
Il n’empêche : au-delà d’un revers acceptable sur le papier, c’est vraiment l’impression globale, la manière dont le HAC a semblé accepter la supériorité nordiste, toujours en retard et en déficit d’agressivité, qui laisse un goût amer. « Ce qui est dérangeant, c’est d’être surclassés sur des choses qu’on peut maîtriser comme les duels. Ça, ce n’est pas une question d’argent ou d’effectif, a convenu Didier Digard dans un exercice d’équilibriste, pointant les attitudes sans vouloir s’exonérer. Cette défaite est pour moi, car malgré tout, mes joueurs ont tout donné, n’ont pas triché, c’est moi qui n’ai pas fait les bons choix. »
Le coach s’est par ailleurs crispé lorsqu’est revenue sur la table la faiblesse de son attaque. « Et on va faire quoi ? Espérer des joueurs qui ne vont pas arriver ou pleurer ceux qui étaient là avant ? Non, on va faire avec cet effectif et travailler pour trouver les solutions. Chaque semaine, vous me parlez de l’attaquant qui a joué… Ce sont les attaquants qui sont là, des garçons qui n’ont pas mis 30 buts par saison, ce sont des débats que je peux comprendre, mais ça ne sert à rien de les accabler. »
Solidaire de ses dirigeants, tout aussi démunis que lui sur ce sujet-là, Digard n’est effectivement pas responsable de l’effectif mis à sa disposition. Mais il avait choisi samedi un trio (Casimir, Joujou, Soumaré) pesant 74 matches de Ligue 1 pour… 0 but. Cela fait désormais 77, pendant que Sabbi (5 réalisations la saison dernière) a encore démarré sur la touche. Si le technicien a forcément ses raisons, son onze de départ avait encore surpris, comme ce choix de démarrer avec deux milieux (Touré, Kechta) face à un LOSC redoutable dans le secteur (André, André Gomes, Angel Gomes), sans offrir à Kuziaev l’opportunité de confirmer son regain de forme.
En quête de la bonne formule tactique
Avec 31 matches sur un banc pro, Digard (38 ans) demeure un jeune technicien qui n’a pas caché ses questionnements tactiques au micro de DAZN. « Il faut qu’on arrive à trouver le juste milieu, car quand on joue à trois (ou cinq) derrière, on manque de poids offensif, et quand on joue à quatre, on est trop friables défensivement. » À trois ou à quatre, le HAC se sera pour le coup fait ouvrir bien trop facilement par Zhegrova et sa bande, et en est désormais à 13 buts encaissés en six journées, soit autant que sur les 13 premières la saison passée. « Il ne faut pas oublier qu’on s’était sauvés grâce à notre goal-average et ne jamais lâcher mentalement, comme on a pu le faire aussi pendant 10 minutes face au PSG (1-4) », rappelle Arthur Desmas.
Ne pas oublier, non plus, que dans cette Ligue 1 à plusieurs vitesses, on savait ce HAC voué à traverser quelques périodes creuses. Le voilà embourbé dans la toute première. Aux Ciel et Marine, jusqu’alors au rendez-vous face aux adversaires de leur calibre (Saint-Etienne, Auxerre), de faire le dos rond, continuer à se construire – « J’ai le sentiment qu’on travaille très très bien durant la semaine », promet Desmas – en attendant des jours meilleurs. Même si l’enchaînement Brest – Lyon – Rennes à venir n’invite pas forcément à l’optimisme dans l’immédiat.
Par David Poisnel de Paris-Normandie.
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Re: [REVUE DE PRESSE] pas de commentaire, svp !
Un joueur, deux maillots, et même deux bancs pour l’occasion. Avant l’escale à Brest, dimanche (17 heures), nous avons retrouvé Thierry Goudet, ce jeudi 3 octobre 2024, passé par le HAC, en qualité de joueur et d’entraîneur, mais aussi par le Stade Brestois, en tant que joueur et… entraîneur.
Milieu de terrain et coach du HAC, capitaine et entraîneur du Stade Brestois, Thierry Goudet (62 ans) s’imposait comme le grand acteur de ce sixième épisode de « Paroles d’ex », alors que les Ciel et Marine se préparent à faire étape dans le Finistère. C’est croustillant, parfois drôle et sans langue de bois.
Si on vous dit : Tout là-haut, là où c’est beau ?
« Pardon ? »
Si on vous dit que c’est un extrait d’une de vos déclarations d’après-match devenue culte dans les rangs des supporters du HAC ?
« Ah oui ? Qu’est-ce que j’ai pu en dire des conneries (éclat de rire) ! »
Si on vous dit Christophe Maillol ?
« Pff… Je l’ai vu deux fois, au Novotel… Lui, je ne le connaissais ni d’Eve, ni d’Adam. Tout chef d’entreprise qu’il était, Jean-Pierre Louvel s’est quand même fait berner par ce mec-là. Les ardoises qu’il a laissées partout, la bagnole qu’on lui avait prêtée et qu’on a retrouvée sur le parking de je ne sais quel aéroport… Avec lui, le HAC, ça aurait été le Bordeaux d’aujourd’hui. Je n’étais pas encore là, mais l’épisode Adriano… Le pauvre, il n’était même plus en état de jouer. »
Si on vous dit le HAC, dans votre version entraîneur ?
« C’est Jean-Christophe Thouvenel qui m’a contacté. Et de cette période où j’ai entraîné le HAC, je n’ai qu’un seul regret. Enfin, un regret… On est au début de la saison (2015-2016), on gagne nos deux premiers matches, on est leaders, des choses se mettent en place et au dernier jour du mercato, le club vend Zargo Touré à Lorient pour un peu plus d’1 M€. C’était mon meilleur défenseur. »
Si on vous dit Vincent Volpe ?
« Je me demande toujours quel intérêt il a eu à venir dans le foot. À l’époque, le président, c’était lui, mais il était absent six mois de l’année. Après, c’est quelqu’un qui a tenu ses engagements vis-à-vis de moi mais, au départ, il n’a pas su s’entourer. Initialement, le directeur général, ce devait être Alain Belsœur. Toutes les réunions avaient été faites avec lui. Et au dernier moment, j’apprends que Volpe a mis le club entre les mains de Tanguy (Arnaud). Mais pour revenir à Volpe, je me souviens aussi de ces réunions où il nous projetait des tableaux, avec des chiffres, des noms, des directeurs par-ci, par-là. Pour moi, le foot ce n’était pas ça. »
Si on vous dit que parmi les raisons qui ont motivé votre licenciement, il en est une qui fait tout de même sourire ?
« Je vois, vous me parlez de ce match qu’on gagne 4-0 à Lens (NDLR : Gimbert x2, Duhamel et Mendes). Oui, 4-0 et on m’a reproché quelques semaines plus tard de ne pas avoir donné les bonnes consignes à mes attaquants. 4-0, à Lens quand même ! Encore une fois, des conneries j’en ai dit, mais qu’est-ce que j’en ai entendu aussi. Je m’en souviens comme si c’était hier. Dans les jours qui ont suivi cette victoire, le président (Volpe) arrive de Houston et il me demande ce que j’ai dit aux attaquants. J’ai répondu : « Faites comme vous voulez, mais mettez-moi des buts ! » Il m’a regardé bizarrement… Mais au final, ce n’est pas lui qui m’a viré, mais l’autre, Tanguy. »
Si on vous dit le HAC, mais dans votre version joueur cette fois ?
« On venait de descendre en D2 avec Rennes et le président Hureau m’appelle et me dit que Pierre (Mankowski) me veut dans son équipe (été 1991). J’ai tout de suite pris ma voiture et j’ai signé sans hésiter. Je venais de vivre six mois difficiles à Rennes. Suite à des tensions avec l’entraîneur (Raymond Keruzoré), celui qui m’avait pourtant emmené de Brest à Rennes, j’avais été viré de l’équipe. Au Havre, la deuxième saison a été un peu plus compliquée pour moi. Ensuite, j’aurais pu partir à Guingamp, mais je ne voulais pas aller en National. J’ai loupé le coche, car Guingamp est passé en deux ans du National à la D1. »
« Comme joueur, j’y arrive après de très belles pages écrites à Laval. On avait quand même fait la Coupe de l’UEFA. À Brest, j’avais été promu capitaine. Comme entraîneur, je suis arrivé en mars 2006 pour les sauver de la descente en National. Il ne restait que huit journées et on s’est maintenus. Malheureusement, la saison d’après, un duo de fous (Martin et Gestin) est arrivé à la tête du club et quelques mois plus tard, on m’a demandé de me tirer. »
Si on vous dit : et aujourd’hui ?
« Eh bien, ça va comme un retraité, entre Laval et la Corse. Si toutefois un projet se présentait, je remettrais peut-être le bleu de chauffe, mais aujourd’hui, c’est devenu très compliqué. Il y a de plus en plus de monde sur le marché et puis quand tu regardes d’un peu plus près les projets, tu te demandes, pour certains, comment ils ont été ficelés. Mais je reste actif. Je me suis passionné pour la rénovation de maisons. J’en suis à ma quatrième. Si un copain a envie de casser des murs chez lui, il m’appelle. J’adore ça ! »
En bref… En bref… Né le 11 novembre 1962 à Château-Gontier JOUEUR 1980-86 : Laval, 189 matches (D1) 1986-88 : Brest, 76 matches (D1) 1988-91 : Rennes, 29 matches (D1), 55 matches (D2) 1991-93 : HAC, 56 matches (D1) 1993-94 : Laval, 22 matches (D2) ENTRAÎNEUR Décembre 2000 - juin 2004 : Le Mans (L2-L1) Juillet 2004 – mars 2006 : Grenoble (L2) Mars 2006 – décembre 2006 : Brest (L2) Juillet 2007 – avril 2008 : Créteil (L2) Décembre 2014 – septembre 2015 : HAC (L2) Juin 2016 – août 2016 : Tubize (Belgique) Avril 2017 – juin 2017 : Laval (L2)
Par Benoît Donckele
Publié:
3 Octobre 2024 à 18h18
Re: [REVUE DE PRESSE] pas de commentaire, svp !
J-2 avant le coup d’envoi de la 7e journée et le déplacement à Brest, sur les terres du quatrième et dernier représentant français en Ligue des Champions présent sur la route du HAC lors de cette phase aller. Le point sur l’effectif, en ce vendredi 4 octobre 2024.
Touché à une cheville, Josué Casimir est jugé incertain pour le déplacement du HAC à Brest
Pour le moment, il ne s’agit que d’une incertitude. Pour le moment… Car il serait surprenant que celle-ci ne prenne pas la forme d’un forfait pur et simple.
Ce jeudi matin, c’est en effet avec une cheville endommagée que Josué Casimir, l’un des rares en ce début de saison à avoir su injecter un brin de folie aux avant-postes, a dû quitter prématurément la séance d’entraînement. Offensivement, il laissera donc très certainement un vide, cette ligne sur laquelle il n’est pas utile d’imaginer un éventuel retour de Yann Kitala, blessé à un pied.
Housni et Pembele de retour dans les « 20 » ?
En revanche, peut-être ce voyage à destination du stade Francis Le-Blé coïncidera-t-il avec le retour d’Ilyes Housni sur la liste des attaquants convoqués, lui qui avait été laissé à la disposition de la « B » le week-end dernier afin d’emmagasiner du temps de jeu (en amical face à la « B » de Caen). Vu quelques minutes seulement sur la pelouse de Toulouse (0-2, 4e j.) au jour de sa première en ciel et marine, le jeune attaquant prêté par le PSG (19 ans) pourrait être une carte à jouer dans un secteur de jeu qui se cherche toujours un leader en termes d’efficacité. À moins que ce rôle ne revienne à Emmanuel Sabbi, toujours en quête de son meilleur niveau.
Derrière, Timothée Pembele, prêté par les Anglais de Sunderland et lui aussi appelé à évoluer avec la réserve samedi dernier, pourrait être cette fois appelé à intégrer le groupe des « 20 ». À noter également le retour de Oualid El Hajjam lors des séances collectives, alors qu’Élysée Logbo poursuit sa phase de réathlétisation.
Par Benoît Donckele de Paris-normandie.
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En écho aux récents propos de Mathieu Bodmer, l’agent d’André Ayew confirme l’envie du Ghanéen de retrouver le club doyen. Fitzgerald Thomas sait le dossier complexe, sans pour autant le considérer impossible.
L’accueil dont il avait bénéficié le 13 novembre 2023 au Stade Océane a profondément marqué André Ayew
« On discute avec André et son conseiller, il a envie de revenir, on aimerait bien qu’il revienne. » Par ces quelques mots, prononcés la semaine passée dans notre émission « Parlons Sport », Mathieu Bodmer a ravivé la flamme des supporters du HAC rêvant du grand retour d’André Ayew (34 ans). Et ce ne sont pas ceux de son agent de longue date, Fitzgerald Thomas, qui la feront vaciller, même si ce dernier rappelle, comme Bodmer, la complexité du dossier.
Mathieu Bodmer a récemment indiqué que le contact n’était pas rompu entre le HAC et André Ayew, vous confirmez ?
« Oui, ce que vous a dit Mathieu est la vérité, nous avons toujours gardé le contact. De notre côté, nous avions expliqué dès le début que nous faisions du HAC notre priorité, tout en ayant conscience des difficultés du club. André a été très courtisé durant l’été, il a fait des choix forts en refusant certaines propositions. Parce que voilà, c’est un gars qui a du cœur, de l’affect, et ce qu’il a vécu au Havre lui a énormément plu. Maintenant, il y a toujours une faisabilité à trouver du côté du club par rapport à la masse salariale. Il ne manque que ce petit facteur X pour que cela puisse se faire, c’est tout. »
« A l’étranger, il y avait le choix »
On a tout de même du mal à comprendre qu’Ayew soit toujours sans club à ce stade de la saison, après ce qu’il avait pu montrer au cours des six derniers mois de l’exercice écoulé…
« C’est une question que beaucoup de monde se pose. Déjà, il faut rappeler que ce mercato d’été aura été très particulier. Beaucoup de joueurs libres de renom (Rabiot, Depay, Martial, Hummels…) ont mis un certain temps à retrouver un club. Pour André, il y a eu des sollicitations en France, mais soit les clubs devaient faire partir un joueur avant de recruter, soit il s’agissait de réflexions. Le fait que nous ayons ouvertement annoncé que notre priorité allait au Havre en a sans doute aussi refroidi certains. Un club m’a notamment contacté en fin de mercato en me disant : je ne t’ai pas appelé avant parce qu’on était convaincu qu’André allait resigner au Havre. Après, pour ce qui est de l’étranger, il y avait le choix, mais ce n’était pas la priorité d’André. »
Le choix ?
« Il aurait pu retourner en Angleterre, aller en Saudi Pro League (Arabie saoudite), Qatar, Hollande, Turquie… Je ne vais pas vous faire la liste. Mais bon, depuis le temps que je bosse avec André, je le connais par cœur, je sais ce qu’il a dans la tête, ce dont il a envie. Ce mercato n’aura pas forcément été facile pour moi (sourire), mais je suis derrière lui. »
« André a besoin de se sentir considéré »
Comment expliquer qu’il soit resté à ce point attaché au HAC ?
« C’est un tout. L’accueil auquel il a eu droit, l’atmosphère, les gens que nous avons rencontrés. Moi-même, je n’avais jamais bossé directement avec le HAC, et je n’ai que des bonnes choses à dire sur ce club, la manière dont ça travaille. Les relations sont saines. Et puis André est un joueur qui a de l’ego, on ne fait pas sa carrière, trois Coupes du monde et huit CAN, sinon. Il a besoin de se sentir considéré, comme il l’a été au Havre. Et comme il continue de l’être, puisque qu’il ne se passe quasiment pas une journée sans qu’il ne reçoive un message de supporters sur Instagram : « Tu reviens quand ? On a besoin de toi. » Tout cela compte. »
Que fait-il en ce moment ?
« Il se prépare en région parisienne. De toute façon, André a toujours été un garçon qui se bonifie en jouant des matches, pas en faisant des présaisons interminables. J’ai envie de dire que s’il signe demain dans un club, il peut être le dimanche suivant dans le groupe. »
Regarde-t-il les matches du HAC ?
« Vous connaissez la réponse. Au-delà des supporters, il s’est aussi attaché à des membres du vestiaire, dont il est resté proche. »
« Ce qu’il a accepté l’an dernier, c’était exceptionnel »
On imagine que ses prétentions financières ne sont plus forcément les mêmes aujourd’hui qu’en juin dernier ?
« Mathieu (Bodmer) vous a répondu (« Je pense [qu’il est prêt à baisser ses prétentions], j’en suis quasiment sûr même »). Encore une fois, si André en faisait une question d’argent, il ne serait pas sans club aujourd’hui. Après, il y a des niveaux sous lesquels il lui est impossible de descendre. Ce qu’il a accepté l’an dernier (30 000 € brut par mois, hors du Top 10 havrais), c’était exceptionnel. Il faut voir ce qu’on peut faire, quels arrangements on peut trouver. Il y a toujours des solutions. »
Cette situation de stand-by ne pourra sans doute plus durer éternellement…
« C’est sûr, cela a déjà duré longtemps, et ça commence à beaucoup le démanger. Tant qu’il n’aura pas entre les mains un autre projet apte à le faire vibrer… Dans le foot, ça peut aller très vite. Là, un club de Ligue 1 vient de perdre un joueur important (Lens avec Satriano) et le nom d’André est tout de suite sorti. Quoi qu’il en soit, même si l’histoire ne devait pas se poursuivre avec le HAC, cela n’effacera rien de ce que lui et moi avons pu vivre et garderons de ce club. »
Par David Poisnel de Paris-normandie.
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Grande nouvelle pour le Havre AC, qui a réussi à se mettre d’accord avec André Ayew. L’attaquant ghanéen portera à nouveau le maillot Ciel et Marine en 2024-2025.
Le match du 19 mai 2024 face à l’OM ne sera donc pas le dernier d’André Ayew sous le maillot du Havre AC
Il était désiré. Attendu. D’autant plus depuis que Matthieu Bodmer avait ravivé la flamme des supporters du HAC rêvant de son retour, lors de notre émission « Parlons Sport » du 24 septembre 2024.
Ce vendredi 4 octobre 2024, le club havrais a officialisé le come-back d’André Ayew (34 ans) au sein des rangs Ciel et Marine. « L’histoire continue ! » est-il écrit sur le communiqué en question, qui a fait plus d’un heureux du côté des fans.
Le maillot third en hommage à François 1er
Grand artisan du maintien en L1 à l’issue de la saison 2023-2024 (5 buts) - qu’il avait débutée en novembre, juste après son arrivée - l’attaquant ghanéen est finalement parvenu à se mettre d’accord (contrat jusqu’en juin 2025) avec les dirigeants du Havre AC. Un club auquel il était resté grandement attaché après son « départ », comme nous l’avait expliqué son agent Fitzgerald Thomas ce vendredi.
Dans une courte vidéo postée sur les réseaux, qui faisait office de teaser, la cellule communication a profité de cette exposition pour faire coup double en présentant le maillot third, un maillot noir et or arborant la fleur de lys en hommage à François 1er, fondateur du Havre.
Par V. L de Paris-Normandie.
Re: [REVUE DE PRESSE] pas de commentaire, svp !
C’est officiel ! André Ayew reprend le fil de son histoire avec le HAC. L’international ghanéen, libre depuis la fin de son premier contrat avec le club doyen, s’est de nouveau engagé avec le Havre AC, ce vendredi 4 octobre 2024, jusqu’en juin 2025.
L’international ghanéen André Ayew est de retour au HAC, là où il avait étiré sa carrière entre novembre 2023 et mai 2024
« Je suis de retour. » Sur une courte vidéo, publiée ce vendredi 4 octobre 2024 par le HAC sur X à 18 h 30, André Ayew n’eut guère besoin d’en rajouter. Son retour, les dirigeants l’espéreraient, le staff technique le souhaitait, les supporters en rêvaient.
Oui, l’immense André Ayew (35 ans en décembre), légende des Black Stars, revient au HAC, là où il avait étiré sa carrière entre novembre 2023 et mai 2024, où il pourra donc laisser plus profonde encore l’empreinte de son talent. Là où, malgré des appels venus de France et d’ailleurs, il ambitionnait revenir. « Oui, il y a eu des sollicitations en France, mais soit les clubs devaient faire partir un joueur avant de recruter, soit il s’agissait de réflexions, nous expliquait Fitzgerald Thomas, son agent.Le fait que nous ayons ouvertement annoncé que notre priorité allait au Havre en a sans doute aussi refroidi certains. Un club m’a notamment contacté en fin de mercato en me disant : je ne t’ai pas appelé avant parce qu’on était convaincu qu’André allait resigner au Havre. Après, pour ce qui est de l’étranger, il y avait le choix, mais ce n’était pas la priorité d’André. »
« Cela démontre, si besoin était, son attachement au club »
Sa priorité était donc de retrouver ses marques au centre d’entraînement de Soquence, au Stade Océane, au sein de cette équipe qui a très peu changé depuis son départ. Celle qu’il avait aidée à sceller le maintien en Ligue 1. Buteur qu’il fut à cinq reprises, en dix-neuf matches, leader technique et de vestiaire qu’il devint naturellement. Ce rôle de guide qu’il retrouvera dès les Ciel et Marine revenus de Brest.
Mais comment les dirigeants havrais, sans-le-sou depuis la chute des droits TV, sont-ils parvenus à acter le retour d’un joueur qui avait déjà consenti de gros efforts financiers la saison passée (30 000 € brut par mois, hors du top 10 havrais) ? « Eh bien, précise le président Jean-Michel Roussier, André a fait une nouvelle fois un énorme effort financier. C’est tout à son honneur, cela démontre, si besoin était, son attachement au club. Quant à nous, nous avons également fait un effort à la hauteur de nos moyens, sachant que l’encadrement de notre masse salariale nous offrait une marge de manœuvre équivalente à presque rien. »
Cette fois, pas de CAN
Resté ouvert depuis le départ de l’ex-Marseillais – « ce n’est donc pas nos problèmes offensifs du moment qui ont accéléré les choses », insiste Roussier – le dossier « Ayew » peut donc être cette fois refermé, sur un succès. Comme le fut récemment celui dédié à Étienne Youté, dont le contrat a été prolongé. Le Ghanéen se prépare donc à revenir en scène, avec cette fois un déficit de rythme moins conséquent que l’an passé.
En novembre 2023, il s’était en effet présenté sous les ordres de Luka Elsner avec seulement quelques bouts de match vécus sous le maillot de Nottingham Forest, en Premier League. Cette fois, c’est début octobre qu’il se remettra en jambes sous la houlette de Didier Digard, fort de douze titularisations entre février et mai 2024. Et, détail loin d’être anodin, dans la ligne de mire de l’emblématique capitaine du Ghana (120 sélections) n’apparaît pas de Coupe d’Afrique des Nations.
Sauf contretemps, André Ayew devrait donc écrire les premières lignes de l’acte II de son aventure au HAC le dimanche 20 octobre, lors de la réception de l’Olympique Lyonnais.
Par Benoît Donckele de Paris-Normandie.