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Mathelvin
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Message par Mathelvin »

Football – Coupe de France : humiliation, colère et tension pour le HAC à Saint-Brieuc

Relégable en Ligue 1 et désormais éliminé de la Coupe de France, le HAC s’est fait humilier (0-1), ce samedi 21 décembre 2024, sur la pelouse du Stade Briochin, pourtant localisé trois divisions en dessous (N2).

Comme beaucoup d’autres, Antoine Joujou est totalement passé à côté de son match

Longtemps, il est resté prostré, dehors, à quelques mètres de la porte du vestiaire. Didier Digard ne parvenait pas à sortir de ce cauchemar, sur fond d’humiliation offerte par ses joueurs. À chaud, il ne pouvait pas comprendre comment ses hommes avaient à ce point pu accepter de se faire marcher dessus, sans répondre, sans tenter d’esquiver ce qui devait arriver, ce but victorieux de Janno, inscrit de la tête à la 80e, et ce couperet qui tomba.

« Les autres feront ce qu’ils veulent de leur vie »

Non loin de Digard, sonné, mais debout, Mathieu Bodmer n’eut pas de mots suffisamment durs pour qualifier le comportement des Ciel et Marine. « Je ne suis pas déçu, je suis énervé. Ce n’est pas la première fois, et ça commence à faire beaucoup. Ils ont une semaine de vacances, et ceux qui ne veulent pas revenir au club, ils n’ont qu’à lever la main. On n’a pas fait un match de Coupe, on n’a même pas fait un match de foot… On peut expliquer beaucoup de choses, mais pas ce manque de respect vis-à-vis du club, des supporters, du staff. Encore une fois, ceux qui ont envie de mouiller le maillot, ils reviennent, les autres feront ce qu’ils veulent de leur vie. »

À peine eut-il le temps de répondre à quelques questions, que le directeur sportif était appelé par les deux cents fans ayant effectué le déplacement. « Tant qu’ils ne verront pas un dirigeant, ils ne quitteront pas le stade », lui a-t-on soufflé. Alors Bodmer, accompagné de Digard, a traversé le terrain pour parler avec eux. Sous tension, le dialogue n’a toutefois pas (trop) débordé. Mais calmer la colère des supporters paraissait impossible. Parce qu’ils avaient assisté à ce que les Ciel et Marine pouvaient leur proposer de pire. Un match sans envie, sans caractère. Sans talent, tout simplement.

« C’est honteux… »

Alors oui, Digard, privé de cinq éléments (Sangante, Casimir, Salmier, Soumaré et Ngoura), avait fait le choix de se priver du trio Lloris-Youte-Touré, trois éléments sous la menace d’une suspension face à Marseille (le 5 janvier 2025), mais aussi de Kechta et Targhalline, au repos. Oui, le « onze » couché sur la feuille était inédit et inattendu. Mais… « Les changements étaient volontaires, confiait Digard. J’avais besoin de joueurs qui avaient moins de temps de jeu et qui réussiraient à trouver la motivation. Et malheureusement, ça n’a pas été le cas. C’était indigne de ce qu’on doit produire. C’est honteux. »

Et pourtant, les Briochins adressèrent un premier avertissement dès la 4e minute, quand il fallut que Bodmer, Mathéo de son prénom, signe un tacle salvateur pour empêcher Achahbar d’ouvrir le score. Puis Gorgelin dut intervenir face aux tentatives de Yobé (7e), Zakharyan (11e) et Diakité (13e). En fallait-il plus pour enfin inciter les Havrais à se mettre en action ? Eh bien oui. À la 23e, Achahbar trouva l’extérieur du poteau… Collectivement pathétiques, parfois pitoyables techniquement, les Ciel et Marine durent attendre la 35e pour se montrer dangereux, sur ce corner de Ndiaye, dévié par Opéri, avant que Joujou ne trouve le poteau.

Il était alors autorisé à penser que cette banderille inviterait le HAC à en planter d’autres, mais non. Jamais il n’y eut de réelle pression sur une défense briochine dirigée par l’ex-Guingampais Kerbrat et ses 38 ans. Seul Sabbi trouva l’ouverture, un but refusé pour une main peu évidente (72e). Personne n’osa toutefois mettre en exergue ce fait de match une fois l’élimination actée.

À Saint-Brieuc, Stade Briochin (N2) bat Havre AC (L1) 1 à 0 (0-0)
Arbitre : M. Paradis. Spectateurs : 4 025.

But pour Saint-Brieuc : Janno (80e).

Avertissements à Saint-Brieuc : Beghin (75e) ; au HAC : Nego (37e), Kuziaev (55e).

SAINT-BRIEUC : L’Hostis – Angoua, Kerbrat, Boudin – Le Marer (cap.), Yobé (Benhaim, 73e), Beghin, Diakité – Zakharyan, Achahbar – Konan (Janno, 65e).

Entraîneur : Guillaume Allanou.

HAVRE AC : Gorgelin – Nego, Pembele, Bodmer (Logbo, 88e), Zouaoui – Kuziaev (Housni, 81e), Ndiaye (Sabbi, 65e), Opéri – Joujou, Ayew, Grandsir (Confais, 65e).

Entraîneur : Didier Digard.

Par Benoît Donckele de Paris-Normandie.
waterproof
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Message par waterproof »

Le Havre, onze ans de couacs en Coupe de France

Éliminé dès les 32es de finale ce samedi par Saint-Brieuc (0-1), pensionnaire de National 2, Le Havre a connu bien des déconvenues face à des formations de division inférieure en Coupe de France depuis onze ans.

Il y a eu bien sûr la déflagration subie en février 1996 contre le petit poucet Blénod, club de N3, en 16es de finale (1-1 a.p., 3-4 aux t.a.b.). Mais pas seulement. Et notamment ces dernières années. Vainqueur de la Coupe de France en 1959, Le Havre ne remportera pas l'épreuve cette saison. Éliminé ce samedi dès les 32es par Saint-Brieuc (N2, 0-1), le club doyen a subi sept déconvenues en onze ans face à des formations d'au moins deux divisions inférieures. Voici ces claques.

17 novembre 2013, 7e tour : Saint-Amand-les-Eaux (DH, D6) - Le Havre : 1-0
L'histoire ne se répète pas toujours, et la nouveauté peut faire mal. Très mal. Après avoir éliminé la saison précédente Saint-Amand-les-Eaux (3-1), l'équipe d'Erick Mombaerts chute cette fois face au pensionnaire de DH, l'équivalent de la D6, au 7e tour (0-1). L'entrée en jeu de Riyad Mahrez ne change rien à l'apathie des Havrais, réduits à neuf en fin de rencontre et punis dans le temps additionnel par Carvalho (90e+ 2). « Je n'ai pas de mot, déplore Christophe Revault, le conseiller du président Jean-Pierre Louvel. Le plus grave, c'est que ce n'est pas un hold-up. »

14 novembre 2015, 7e tour : Saint-Omer (DH, D6) - Le Havre : 2-0
Deux ans plus tard, le HAC connaît la même punition face à une équipe de DH. Le contexte est très particulier pour la première de l'Américain Bob Bradley sur le banc. Au lendemain des attentats de Paris, la rencontre se dispute dans une ville située à proximité de la Belgique, et dans un climat anxiogène. Cela n'empêche pas Saint-Omer d'inscrire deux buts en première période, tandis que Le Havre n'existe pas. « On a montré notre incapacité à nous comporter comme des professionnels, tout simplement », déplore Alexandre Bonnet.

12 novembre 2017, 7e tour : Évreux (N3, D5) - Le Havre : 3-2
Sixième de L2 et en course pour la montée, le HAC sombre de nouveau dès son entrée en lice et, cette fois, face à son voisin. Dans une rencontre disputée à Pacy-sur-Eure, Le Havre a pourtant ouvert le score par Jean-Pascal Fontaine (30e), égalisé à 2-2 sur un penalty de Jean-Philippe Mateta (2-2, 72e). Avant que Yohann Thuram ne puisse rien faire pour stopper, à son tour, un penalty transformé par Mohamed Benmansour (2-3, 81e). À terre, l'équipe d'Oswald Tanchot tombe contre une équipe de trois divisions inférieures. « C'est une honte », affirme l'entraîneur.

24 janvier 2019, 16e de finale : Vitré (N2, D4) - Le Havre : 3-0
Vainqueur 1-0 à Bordeaux au tour précédent, le HAC retombe dans ses travers à Vitré. Après avoir manqué des occasions en début de rencontre, le club doyen cède sur un superbe coup franc à la demi-heure de jeu (33e), puis disparaît. À la 58e, le score est déjà de 3-0, et l'issue de la rencontre entérinée. Oswald Tanchot est « K.-O., groggy. » Le technicien le constate : « On est sortis par la petite porte. »

28 novembre 2021, 8e tour : Chauvigny (N3, D5) - Le Havre : 0-0, 4-3 aux t.a.b.
Après deux désillusions à domicile contre Dunkerque (N, 1-3) puis le Paris FC (0-1), Le Havre commence bien face à Vierzon (N3, 2-0) avant de passer à la trappe contre un autre pensionnaire de N3. Son stade étant non homologué, Chauvigny « reçoit » à Châtellerault, à 30 km plus au nord. Sans Thiaré, Fontaine, Alioui ni Touré, les joueurs de Paul Le Guen délivrent une pâle prestation et cèdent aux tirs au but. Khalid Boutaïb et Nolan Mbemba manquent leur tentative et le 6e de L2 connaît une mésaventure de plus.

29 octobre 2022, 7e tour : Alençon (N3, D5) - Le Havre : 3-3, 5-3 aux t.a.b.
Un an plus tard, Le Havre chute encore, pour son apparition dans la compétition, face à une N3. Remodelée pour cette rencontre, avec une défense inédite, l'équipe du HAC fait néanmoins preuve de mental en revenant à trois reprises à la marque, la dernière dans le temps additionnel par Soumah (90e+ 4). Malheureux déjà l'année précédente, Nolan Mbemba rate son tir au but. « C'est un coup de bambou, oui, mais mérité », affirme Luka Elsner. Mais pour le Slovène, comme pour le club doyen, l'issue de la saison sera heureuse avec un titre de champion et une remontée dans l'élite, 14 ans après.

Le HAC reprend ses mauvaises habitudes pour la première fois depuis sa remontée en Ligue 1, en 2023. À Saint-Brieuc, la formation de Didier Digard est logiquement punie à dix minutes de la fin du temps réglementaire par le pensionnaire de National 2, sur une tête de Stan Janno (80e). Le club doyen avait bien touché le poteau par Antoine Joujou (34e) ou inscrit un but par Emmanuel Sabbi, qui aurait pu être validé avec le VAR (72e), il avait bien trop peu montré pour mériter mieux. « C'est indigne de ce qu'on doit produire », a pesté l'entraîneur après la rencontre. Mathieu Bodmer a, lui aussi, tenu des propos forts à l'encontre de ses joueurs. « Ceux qui ne veulent pas revenir au club en 2025 ont juste à lever la main, s'agace le directeur sportif. On trouvera des solutions. » Des solutions, Le Havre en manque : déjà 17e et premier relégable en L1, le voilà éliminé de la Coupe de France dès son entrée en lice.

Sébastien Buron L'Equipe
publié le 22 décembre 2024 à 12h23
On a tous deux vies. La deuxième commence lorsqu'on s'aperçoit qu'on en a qu'une.
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