[REVUE DE PRESSE] pas de commentaire, svp !
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L’examen auquel s’est soumis le milieu de terrain du Havre AC, lundi 3 avril 2023, a confirmé les craintes nées samedi soir à Pau : Yassine Kechta, victime d’une fracture de la fibula (péroné), ne rejouera plus cette saison.
Touché samedi à Pau, Yassine Kechta doit d’ores et déjà mettre un terme à sa saison
Le verdict médical est tombé. Yassine Kechta vivra de loin la suite et la fin des aventures du Havre AC, version 2022-2023. Touché samedi soir à Pau (1-0), trois minutes seulement après le coup d’envoi, le milieu de terrain du Havre AC souffre d’une fracture de la fibula (péroné).
Une blessure qui l’obligera très certainement à subir une intervention chirurgicale et qui l’éloignera des terrains durant de nombreuses semaines. Kechta (21 ans), fraîchement revenu d’un rassemblement avec les Lions de l’Atlas (Maroc), devra ainsi ronger son frein jusqu’au 2 juin et l’ultime échéance de la saison.
La CAN U23 s’envole aussi
Et peut-être même son indisponibilité s’étirera au-delà du baisser de rideau. Ce qui le priverait de la Coupe d’Afrique des Nations, catégorie U23, celle pour laquelle une place lui était promise au sein de la sélection marocaine. Une compétition programmée sur le sol de ses origines, du 24 juin au 8 juillet 2023.
Voilà donc un terrible coup asséné à celui qui traversait sa première saison à ce niveau, un joueur rapidement devenu incontournable au sein du dispositif imaginé par Luka Elsner (28 matches, 1 but, 2 passes).
Un nouveau hic pour le HAC, en termes d’effectif. Un club doyen, rappelons-le, qui dut en découdre samedi avec Pau privé de Desmas, Sangante, Richardson, Thiaré, Mbemba et Diakité, tout en sachant que Lloris, de retour après une absence de deux mois (mollet), ne pouvait prétendre réintégrer le « onze ».
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Si le Havre AC peut de nouveau s’appuyer sur quelques-uns des cadres absents du « onze » de départ samedi dernier à Pau (1-0), Luka Elsner laisse planer l’incertitude au-dessus de la présence de deux de ses hommes, samedi 8 avril 2023, lors de la réception de Guingamp.
Handicapé par une douleur aux adducteurs, Nabil Alioui est incertain pour la réception de Guingamp
D’abord, les bonnes nouvelles. Pour la venue de Guingamp, samedi au Stade Océane (19 heures), pour la quête d’un vingt-huitième match à la suite sans défaite et d’un dix-septième succès, le Havre AC alignera en effet au cœur de sa défense un duo qui ne put être composé lors des dix dernières journées. Oui, face aux attaquants bretons, Arouna Sangante, suspendu face à Pau, et Gautier Lloris, remis d’une blessure à un mollet contractée dans la foulée du déplacement à Amiens (le 28/01), reformeront la charnière.
Un cran plus haut, au cœur du jeu cette fois, Luka Elsner enregistre les retours d’Amir Richardson et de Nolan Mbemba, diminués la semaine passée. Enfin, sur le front de l’attaque, Jamal Thiaré, suspendu pour le déplacement dans les Pyrénées-Atlantiques, devrait réintégrer les « 18 ».
Alioui, c’est les adducteurs
En revanche, le doute plane au-dessus de la présence de Nabil Alioui et de Terence Kongolo sur la prochaine feuille de match. Si la contusion qui a contraint Alioui à quitter la pelouse paloise, samedi dernier (63e), n’est plus qu’un mauvais souvenir, s’il s’est entraîné normalement en début de semaine, l’attaquant havrais était ce jeudi à l’arrêt. Handicapé par une douleur aux adducteurs, le Franco-Marocain est ainsi jugé incertain.
À l’arrêt, Kongolo l’est lui aussi, touché à la cuisse face à Pau (béquille). Et très certainement le défenseur néerlandais rejoindra-t-il Yassine Kechta (fracture du péroné), Arthur Desmas (fracture du petit doigt de la main gauche) et Check-Oumar Diakité (genou) sur la liste des absents.
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Auteur du but de la victoire, son tout premier sous les couleurs du Havre AC, samedi 1er avril 2023 à Pau (1-0), Samuel Grandsir s’est enfin hissé à la hauteur des attentes suscitées par son arrivée lors du récent mercato d’hiver. Entretien avec l’ancien ailier du Los Angeles Galaxy (États-Unis).
Samuel Grandsir tentera de confirmer son retour sur le chemin de l’efficacité, ce samedi au Stade Océane, face à Guingamp
Seule recrue d’expérience signée par le Havre AC lors du dernier mercato d’hiver, Samuel Grandsir (26 ans) semble être cette fois sorti des starting-blocks.
D’un but, superbe, inscrit sur la pelouse de Pau, vous avez offert le succès au HAC (1-0) et signé votre premier geste décisif en ciel et marine. Soulagé, libéré d’un poids ?
« Oui, effectivement, ça soulage. Jusqu’alors, j’avais eu quelques petites occasions qui auraient pu aller au fond, mais j’avoue que je manquais d’automatismes, de sensations, dans la mesure où je suis resté presque quatre mois sans jouer. Là, depuis deux semaines, je me sens bien à l’entraînement comme en match. »
Cette adaptation, vous l’aviez imaginée moins compliquée ?
« Pas vraiment… Je craignais même d’être encore plus à la ramasse physiquement. J’ai joué assez vite, mais il fallait en même temps que j’apprenne à connaître mes nouveaux partenaires, que je trouve mes repères, la confiance. »
Le fait de vous poser au sein d’un groupe qui marchait déjà très fort en janvier vous a-t-il permis d’être plus patient ?
« Disons que c’est plus facile d’arriver dans une équipe qui gagne. Maintenant, j’étais conscient qu’il y avait pas mal d’attentes par rapport à mon arrivée, alors j’ai bossé, j’ai joué les premiers matches à 70-80 % de mon potentiel et malheureusement, il a manqué ce geste décisif. Là, à l’image de l’équipe, j’ai progressé tout en prenant énormément de plaisir. Ici, c’est incroyable, même quand ça s’entraîne dur, personne ne se plaint. Et ce n’est sans doute pas un hasard si on est aujourd’hui invaincus depuis vingt-sept matches. »
Même si depuis quelques semaines, vous et vos partenaires êtes obligés de « piocher » toujours un peu plus afin de conserver intacte cette invincibilité…
« C’est vrai. On a effectivement eu moins de maîtrise dans le jeu, on a trop couru derrière le ballon. À Pau, on a pas mal souffert, on leur a offert quelques occasions, alors qu’il aurait fallu qu’on enfonce le clou. Dès ce week-end, il va donc falloir rectifier le tir en termes de maîtrise. »
Et ce, face à des Guingampais qui n’ont rien à craindre et plus rien à espérer. Que vous inspire cet adversaire ?
« Comme toutes les équipes que l’on affronte, Guingamp voudra mettre un terme à notre longue invincibilité. Mais nous, notre défi, c’est d’être champions, tout simplement. Et pour ça, il faut avoir une mentalité de champions et donc gagner. »
Si on vous dit que le HAC a déjà un pied en Ligue 1, vous acquiescez ?
« Non. On n’a que sept points d’avance (NDLR : le HAC en compte neuf sur Metz, troisième). On peut avoir un trou, Bordeaux et Metz ne lâchent pas, ça peut aller très vite. Et c’est maintenant que les points vont être très importants. »
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Solidement ancré sur la première marche du podium depuis cinq mois, le Havre AC, seule écurie de Ligue 2 à ne pas avoir subi le moindre accroc à domicile, se prépare à recevoir, samedi 8 avril 2023, des Guingampais en manque d’objectifs croustillants.
Antoine Joujou devrait de nouveau débuter la rencontre sur le front d’une attaque orpheline de Nabil Alioui
Il est un signe qui ne trompe pas. Une programmation plus précisément. Ou quand le duel entre le Havre AC et Rodez, initialement couché à la date du 6 mai, se déroulera finalement le lundi 8 mai (20 h 45). Une façon pour l’un des diffuseurs de la Ligue 2 de suivre d’un peu plus près le Havre AC. De planter ses caméras au Stade Océane, au cas où, dès la 34e journée, les Ciel et Marine viendraient à sceller leur accession. Sans doute, à cinq encablures de la fin, sera-ce prématuré de croire en la fin du suspense.
Néanmoins, le fait que la réception des Ruthénois permette aux Ciel et Marine d’être à l’affiche du lundi soir prouve qu’à l’esprit des principaux observateurs et suiveurs, l’accession du Havre AC ne fait guère de doute. La question n’est plus de savoir si le club doyen parviendra à acter sa montée, mais à quel moment il l’officialisera. Vu d’ailleurs, comment serait-il possible de spéculer sur autre chose ?
Alioui doit finalement renoncer
Au général, les hommes de Luka Elsner disposent en effet d’une marge de neuf points d’avance sur la première équipe (Metz) en droit de bouleverser la donne. À domicile, Victor Lekhal et les siens, les seuls à ne pas avoir perdu sous les yeux de leur public, exposent le meilleur bilan (avec Caen, 32 pts). À l’extérieur, idem (28 points). Et ce bloc défensif, envié par les dix-neuf acteurs de Ligue 2 (14 buts « contre ») ? Et cette invincibilité record qui ne cesse de s’étirer depuis la troisième journée (27 matches) ?
Sans omettre le fait qu’à l’occasion de ces quelques soirs de tempête, lorsque les secousses furent nombreuses, rien ni personne n’est jusqu’alors parvenu à faire rompre le HAC. Et ce, à l’instar de cette récente soirée paloise (1-0), celle qui vit les Havrais pressés comme jamais encore ils ne l’avaient été cette saison. « Il faut savoir gagner un tel match, estime Elsner. Toutes les équipes qui ont eu le bonheur de monter ont vécu des moments difficiles, notamment à l’extérieur. À Pau, il a fallu serrer les dents. Mais ce match a une fois de plus prouvé que la Ligue 2 était un combat. On prend des coups, il faudrait d’ailleurs qu’on en rende un peu plus. Il y a des dégâts, mais on tient. » Oui, les Ciel et Marine tiennent, passent notamment à travers cette cascade de forfaits annoncés ces dernières semaines à la veille de chaque échéance. Au jour de la réception de Guingamp, Arthur Desmas, Yassine Kechta, Terence Kongolo et Check-Oumar Diakité sont ainsi « out ». Tout comme l’est Nabil Alioui, touché aux adducteurs et finalement contraint à jeter l’éponge.
« Nous avons plutôt bien géré les rotations qui nous ont été imposées, note l’entraîneur havrais. Et puis les garçons qui ont été absents vont nous redonner une fraîcheur mentale. On en aura besoin face à Guingamp. Car sur le papier, cette équipe est forte, et lorsqu’elle décide de mettre le bleu de chauffe, elle a du répondant. Guingamp dispose d’un effectif qui n’a pas grand-chose à envier aux autres, s’appuie sur un super-coach, et ce serait une grossière erreur de penser que les Guingampais abordent ce match sans trop de prétentions. » En termes de motivation, la balance penche tout de même allégrement du côté du HAC.
Guingamp y est-il encore ?
Plombé par un automne cauchemardesque, l’En Avant Guingamp, certes à l’abri d’un retour des menacés, tiendra-t-il un rôle digne de sa renommée en cette dernière ligne droite ? « Il faut qu’on continue à avancer », assurait Stéphane Dumont, l’entraîneur de l’EAG au sortir d’un récent revers concédé au Roudourou, face aux Girondins de Bordeaux (0-1, 29e j.). Trois points lâchés, offerts à un concurrent qui aurait pu être direct si, lors des mois d’octobre et de novembre, les Bretons, alors dans le cercle des outsiders, n’avaient pas vu défiler les journées (7) sans attraper au vol le moindre succès (4 n, 3 d), sans inscrire plus de deux buts.
Localisés à treize points de la deuxième place, dixièmes à l’approche de ce déplacement au Havre, les Guingampais n’ont donc rien à craindre et plus rien à espérer. Eux qui avaient pourtant signé un final plein de promesses la saison passée (cinq succès lors des six dernières journées). Mais depuis des mois, les Costarmoricains ont décroché au classement et la prestation de lundi, jour de la réception des Bordelais, témoigne d’une motivation à géométrie variable. Alors qu’attendre des Guingampais de Dylan Louiserre à l’occasion de cette 30e journée ? Sur le papier, En Avant reste armé. Néanmoins, si les Bretons retrouveront Stephen Quemper, ils devront de nouveau se passer de Mehdi Merghem, Baptiste Roux, Taylor Luvambo, Loïc Mbe Soh et Matthis Roux, blessés.
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Il a manqué un peu de tout au Havre AC pour espérer s’imposer, ce samedi 8 avril 2023 au Stade Océane, face à l’En Avant Guingamp. Un nul toutefois sans conséquence dans la course à l’accession, le club doyen disposant toujours d’une avance de neuf points sur le troisième (Sochaux).
Opéri et les Havrais ont concédé un quatrième résultat nul en six matches
Le couperet n’est pas passé loin. Mais d’une envolée, magnifique, Gorgelin permit au Havre AC de conserver son invincibilité à domicile, d’étirer sa série dénuée de revers à vingt-huit matches et de sceller une dix-septième soirée sans concéder le moindre but. Et cette parade du numéro 1 du HAC, déjà impeccable une semaine plus tôt à Pau (1-0), restera comme l’unique décisif de ce duel tendu, souvent heurté, haché, entre Havrais et Guingampais. Un combat qui se termina par un début de friction entre quelques-uns des acteurs.
Oui, sans un Gorgelin inspiré, peut-être les Ciel et Marine n’auraient-ils pas tourné le dos à cette trentième échéance sans la moindre casse. Car si Bordeaux, tombeur de Bastia (2-0), revient à cinq longueurs, Sochaux et Metz, troisièmes, restent quant à eux loin derrière, à neuf points. À une semaine d’un voyage à Nîmes (19e), pour y défier les Crocos d’un certain Lys Mousset, les hommes de Luka Elsner n’ont donc toujours pas matière à trembler.
Mais que ce sprint final pourrait être long. Que le nouveau souffle est dur à trouver. Ce samedi au Stade Océane, les Havrais ont en effet ramé, pioché, laborieux qu’ils ont été dans la construction du jeu, totalement impuissants qu’ils furent dès lors qu’ils purent s’approcher de la zone de vérité. Des séquences offensives quasi invisibles lors d’une première période sans relief. Durant laquelle seuls El Hajjam (36e) et Richardson (38e) parvinrent, sans trouver le cadre, à se mettre dans le sens du but. Pendant ce temps, les Guingampais, pourtant libérés de toute pression, promis à une fin de saison en roue libre, se contentaient de gérer le 0-0.
Le HAC hausse le ton et le rythme, en vain
En clair, jusqu’à la pause, il n’y eut que de trop rares occasions d’oublier la fraîcheur ambiante. L’un des verrous allait-il par la suite finir par être forcé ? Eh bien non. Certes, lors du deuxième acte, les Ciel et Marine, privés d’Alioui au coup d’envoi (adducteurs), montèrent d’un cran, haussèrent le ton et le rythme, mais leur impuissance offensive, celle avec laquelle il leur faudra composer jusqu’au baisser de rideau, fut bien trop criante.
Alors oui, il y eut cette 48e minute qui vit Thiaré s’arracher pour centrer en retrait, mais personne ne fut à la réception du ballon. Cette 52e minute, et ce centre d’Opéri que Mbemba, trop court, ne put prolonger au fond des filets. Ou encore cette tête de Richardson (54e), qui permit à Basilio d’effectuer son unique arrêt du match, et cette frappe d’Opéri détournée par Sivis, tout proche du « c.s.c. » (74e). Ça se rapprochait, mais il en fallait plus pour faire vaciller des Bretons guère plus inquiétés par les entrées en jeu ratées de Cornette et Kitala. Seul Joujou, lui aussi vu sur le banc en début de rencontre, injecta une touche de folie.
Voilà donc une nouvelle échéance consommée, un nouveau nul, le quatrième sur la base des six dernières journées. Un point qui permet toutefois au Havre AC de se rapprocher un peu plus de son rêve. Même si la fin de l’histoire imposera très certainement aux Ciel et Marine de puiser un peu plus encore dans des ressources déjà bien entamées. Mais tant que le cœur y est, tant que l’esprit est là.
Les notes
Gorgelin (6,5), El Hajjam (5), Sangante (5), Lloris (6), Opéri (6), Richardson (4), Lekhal (6), Mbemba (6), Casimir (4,5), Thiaré (5), Grandsir (3)
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Moins souverains dans le jeu, les Ciel et Marine, si généreux ont-ils été, n’ont pu profiter de cette 30e journée pour creuser un peu plus l’écart. Alors, que retenir de ce résultat nul concédé (0-0), samedi 8 avril 2023, face aux Guingampais ?
Tout comme Cornette, Kitala a effectué une bien trop modeste entrée en jeu
Retour sur cette soirée tendue, parfois heurtée, entre le Havre AC, désormais crédité de vingt-huit matches sans défaite, et Guingamp.
ON A AIMÉ
Le retour de Lloris. Il n’avait plus foulé une pelouse de Ligue 2 depuis le 28 janvier et le point gratté à Amiens (1-1, 20e j.). Neuf matches plus tard, Gautier Lloris est ainsi réapparu au cœur de la défense havraise, là où Terence Kongolo, forfait samedi (béquille), assura bien mieux qu’un simple intérim. L’ex-Auxerrois, qui comptait jusque-là deux réalisations et trois offrandes, a rapidement retrouvé ses repères. Sobre et solide comme il l’était avant sa blessure au mollet.
La fiabilité de Mbemba. Peu visible lors des deux précédentes saisons, il a lui aussi profité d’un changement de têtes et de méthodes sur le banc. S’il ne figure pas d’emblée dans le « onze » de départ généralement imaginé par Luka Elsner, il s’inscrit incontestablement parmi les « doublures » les plus fiables. Titularisé pour la neuvième fois, sur un total de vingt-quatre apparitions, Mbemba (voir ci-dessous) a signé un match plein. Dans l’impact, dans sa capacité à jouer beaucoup plus haut en seconde période, il s’est aisément hissé à la hauteur de ce qui fut un combat. Rappelons que le contrat de l’international congolais expirera dans un peu plus de deux mois.
Gorgelin assure et rassure. À ceux qui doutaient de sa capacité à faire oublier l’absence de Desmas (fracture de l’auriculaire de la main gauche), Gorgelin a apporté la plus belle des réponses. Pour la deuxième fois en deux matches, soit les seizième et dix-septième clean sheets de la saison, ses filets n’ont pas tremblé. À Pau, s’il n’avait pas eu l’occasion de faire étalage de son talent, la qualité de ses sorties aériennes fut précieuse. Face à Guingamp, sa splendide envolée, à la suite d’une demi-volée tout aussi superbe de Courtet (62e), restera comme le plus beau geste de la soirée. Le plus décisif, tout simplement.
ON A AIME
Un premier acte manqué. Luka Elsner l’a admis, la première période put être qualifiée de fade, notamment les trente premières minutes. Comme souvent ces dernières semaines, il fallut du temps, beaucoup de temps, aux Ciel et Marine pour se mettre en action. Et si le but refusé à Grandsir (21e) permit de ressentir un pic d’émotion, l’ambiance au sein de la surface guingampaise resta bien trop calme jusqu’à la 36e et une première frappe d’El Hajjam. Et si les Havrais restent à ce jour les plus performants à domicile (33 pts sur 45), force est de reconnaître que Guingamp, comme Saint-Étienne (2-2, 28e j.), Laval (2-1, 26e j.), ou encore Niort (1-0, 24e j.), ont tous fait passer quelques frissons dans le dos des fans du HAC.
Un pétard tout trempé. Samedi, il y eut l’odeur de la poudre, mais pas la moindre explosion (de joie). Certes, quelques étincelles, en seconde période notamment, laissèrent entrevoir l’espoir d’un succès. Mais entre leurs mains, les offensifs n’eurent que des pétards bien trop mouillés pour prétendre forcer la décision. Grandsir, buteur une semaine plus tôt à Pau (1-0), n’y était pas. Casimir, bien qu’à l’origine de quelques tièdes situations, n’a fait que trop rarement la différence. Quant à Thiaré, il a couru, beaucoup couru, pressé, beaucoup pressé, sans qu’il ne puisse avoir au bout du pied la moindre occasion franche. Et cette fois, les jokers n’eurent aucune influence sur la donne initiale. Cornette a déjoué, Kitala n’est pas parvenu à se mettre à l’endroit. Seul Joujou apporta un peu de peps.
Trois questions à… Nolan Mbemba
Quel goût vous laisse l’issue de ce duel avec Guingamp ?
« Un goût d’inachevé. On a fait beaucoup d’efforts pour marquer, mais on a manqué de justesse, de réussite parfois. Vu les circonstances, ce n’est pas un mauvais résultat mais… Peut-être qu’il nous aurait fallu un peu de jus. Quoi que… C’est surtout le bloc de Guingamp qui a nous a posé des problèmes. Les Guingampais ont eux aussi beaucoup donné. »
S’il vous fallait mettre en exergue les aspects positifs de cette soirée, lequel mettriez-vous en tête de liste ?
« Encore une fois, les valeurs avec lesquelles on joue. Dans ce beau combat, on n’a pas lâché. Malheureusement, sur le plan comptable, l’opération n’est pas aussi bonne qu’espérée. »
Votre marge sur les troisièmes (Sochaux et Metz) reste toutefois conséquente (9 points). Néanmoins, la pression ne se fait-elle pas de plus en plus forte ?
« Non. Cette pression, je pense qu’on la maîtrise. Ici, pas un seul joueur ne se dit que ça va être facile. Car derrière, il y a des équipes de qualité et ça pousse. Mais on sait qu’au sein de ce groupe, jamais personne n’a lâché jusqu’à présent. Avec un tel état d’esprit, je pense que ça va passer, qu’on gagnera ces matches qui assureront la montée. »
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Attendu à Nîmes, samedi 15 avril 2023, par des Crocos en mode « survie », le Havre AC, privé d’un des piliers de sa défense, pourra de nouveau s’appuyer sur sa « pointe » la plus efficace.
Forfait face à Guingamp, Nabil Alioui retrouvera sa place à la pointe de l’attaque havraise, samedi à Nîmes
Il y avait encore une incertitude en début de semaine. Forfait samedi dernier au soir de la réception de Guingamp (0-0), Nabil Alioui, alors touché aux adducteurs, allait-il quitter à temps l’infirmerie et se porter candidat pour le déplacement à Nîmes ? Le doute est désormais levé.
L’homme aux six réalisations, co-meilleur buteur du club avec Quentin Cornette, sera bien du voyage en direction du Gard. Un vol pour lequel Christopher Opéri n’embarquera pas, puisque suspendu. Le latéral gauche passera donc le relais, peut-être à Nolan Mbemba.
Kongolo toujours à l’arrêt
Tout comme Opéri, Terence Kongolo suivra lui aussi de loin le duel entre le Havre AC, leader avec neuf points d’avance sur les troisièmes (Sochaux et Metz), et Nîmes, pour l’heure coincé en zone rouge (19e). Touché à Pau (1-0, 29e j.), l’international néerlandais, à l’arrêt en raison d’une béquille, a dû subir deux ponctions et ne pourra signer son retour à l’entraînement avant le début de la semaine prochaine.
Kongolo reste donc inscrit sur une liste d’absents où figurent notamment Arthur Desmas (fracture de l’auriculaire de la main gauche) et Yassine Kechta (fracture du péroné).
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De retour la semaine passée, au soir de la réception de Guingamp (0-0) et ce, après une absence longue de deux mois, Gautier Lloris, impeccable face aux Bretons, se dit prêt pour le sprint final et l’échéance à venir, en terre nîmoise, samedi 15 avril 2023.
Gautier Lloris a retrouvé ses marques au coeur de la meilleure défense du championnat (14 buts), une ligne qui est restée étanche à dix-sept reprises en trente journées écoulées.
Solide et souvent décisif (2 buts, 3 passes), Gautier Lloris, coincé durant soixante jours par un mollet capricieux, a repris place samedi dernier, sans la moindre difficulté, au cœur de la meilleure défense du championnat (14 buts « contre »).
Il y a longtemps, très longtemps que nous n’avions pas eu l’occasion d’échanger avec vous. Trop longtemps ?
« Oui, beaucoup trop longtemps. Maintenant, avoir des blessures, ça fait partie d’une carrière de footballeur. Même si moi, j’en ai un peu plus que les autres. C’est toujours frustrant d’être sur le côté, en tribune. Enfin, je suis quand même de retour pour le sprint final et j’espère dans la meilleure forme possible. »
Vous parliez de frustration. N’a-t-elle pas été décuplée lorsqu’une fois, deux fois même, vous avez été sur le point de quitter l’infirmerie avant d’être finalement dans l’obligation d’y rester ?
« Ce sont les aléas d’une blessure. On essaie de reprendre le plus vite possible, on joue avec la limite. Des fois ça passe, là, ça n’est pas passé. Alors j’ai perdu du temps. Deux mois, dans une saison, c’est très long. Presque dix matches. Mais c’est derrière moi maintenant et j’espère aider l’équipe à atteindre l’objectif. »
En tout cas, face à Guingamp, jamais vous n’avez donné l’impression de courir après vos marques, vos automatismes…
« Quand le système est bien huilé, c’est beaucoup plus facile de retrouver sa place. Rien n’avait changé. Les mêmes valeurs, les mêmes consignes, tout ce qu’il faut pour vite retrouver son niveau. »
Pendant votre absence, et avec le recul qui va avec, comment avez-vous analysé les performances de vos partenaires ?
« Ils sont restés dans la continuité de ce qu’on fait depuis le début de la saison. Déjà, on n’a pas perdu de points dans les matches face à nos concurrents directs. Le seul bémol, c’est ce match face à Saint-Étienne (2-2, 28e j.). On devait prendre les trois points. Mais plus globalement, il y a toujours cette immense solidarité, on ne prend toujours que très peu de buts, même s’il faudrait en mettre un peu plus. Mais pour être plus efficaces, il va falloir qu’on soit plus justes, qu’on soigne un peu plus la construction. Ce n’est pas qu’une question de finition. »
N’avez-vous pas le sentiment que de match en match, il est plus difficile pour le HAC de faire la différence ?
« Oui. Mais ça ne vient pas que de nous. Toutes les équipes veulent faire le gros coup face à nous, casser notre série. Tactiquement, elles se préparent mieux par rapport à ce qu’on va leur proposer. C’est donc plus dur, mais il faut passer par là pour atteindre l’objectif. »
Un mot sur ce rendez-vous à Nîmes. À quel genre de match, ou plutôt de combat, vous préparez-vous ?
« Oui, combat, le mot est juste. Nîmes a fortement besoin de points pour se sauver. Ce sera sans doute encore plus dur que face à Pau (1-0, 29e j.). Plus on se rapproche de la fin, plus la motivation des équipes qui ont encore quelque chose à jouer est grande. Alors, à nous d’en mettre plus que les Nîmois. »
Annecy – HAC également décalé
Alors que le Havre AC recevra Rodez le lundi 8 mai, à 20h45, et ce pour le compte de la 34e journée, une autre affiche du lundi soir concernera les Ciel et Marine, celle de la 35e journée et une joute programmée sur la pelouse d’Annecy, le 15 mai (20h45).
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Annoncé à Nîmes ce samedi 15 avril 2023, sur les terres d’une formation qui tente d’échapper aux griffes du National, le HAC peut de nouveau frapper très fort dans la course à l’accession, et accessoirement au titre.
Lors du match aller (3-1), Lekhal et les Havrais, longtemps secoués par les Nîmois, avaient dû s’en remettre à un triplé de Cornette pour échapper au pire
La périlleuse étape du HAC, dans l’antre d’un Nîmes Olympique menacé, en trois questions.
Une journée tout bénef ?
Journée après journée, les Ciel et Marine voient l’horizon se dégager avec un peu plus de précision. Si mathématiquement, le Havre AC ne vit pas sa période la plus faste de la saison (4 nuls lors des 6 dernières journées), il ne cesse toutefois d’étirer son invincibilité (28 matches à la suite), d’empiler les « clean sheets » (17), tout en maintenant à distance ses principaux concurrents (9 pts) pour l’accession que sont Sochaux et Metz.
Alors, pour des Havrais qui font toujours figure de référence à l’extérieur (28 pts), cette 31e échéance leur permettra-t-elle de consolider un peu plus leur statut de favori ? Possible. D’abord, parce que deux semaines après avoir résisté à Pau, dans la chaude ambiance du Nouste Camp (1-0), ils devraient être cette fois en mesure de contenir les Nîmois, dans l’atmosphère glaciale des Antonins. Et d’autre part, dans le rétroviseur, ils regarderont Metz et Bordeaux se provoquer en duel ce samedi après-midi. L’un de ces deux acteurs du sprint pourrait ainsi quitter le pré sonné.
Quelle ligne d’attaque ?
Il lui faut s’y résoudre. Offensivement, Luka Elsner sait qu’il traversera les huit prochaines journées comme il a traversé les trente précédentes. « Je compose avec, admet-il. Maintenant, il faut reconnaître que sur cette deuxième partie de saison, on a constamment été dans l’obligation de changer, derrière comme devant. Ce n’est donc pas simple d’automatiser les choses. »
À l’exception de Nabil Alioui (6 buts), aucun des hommes du secteur offensif ne parvient ainsi à briller par sa régularité. Qu’il s’agisse de Samuel Grandsir (1 but), de Quentin Cornette (6 buts, 1 passe), de Josué Casimir (1 but, 2 passes), de Jamal Thiaré (4 buts, 2 passes), de Yann Kitala (2 buts, 1 passe) ou d’Elies Mahmoud (2 passes), personne ne se hisse au rang des incontournables.
Mais plus que les hommes, c’est l’esprit sur lequel Elsner met l’accent. « Il faut absolument qu’on soit plus conquérants dans notre animation. Face à Guingamp, il y a des moments où on a juste voulu garder la balle. Ce n’est pas un football intéressant. »
Quel Mousset face aux Ciel et Marine ?
Prêté en janvier par Bochum (Allemagne), qu’il a rejoint l’été dernier, au Nîmes Olympique, Lys Mousset (27 ans) sera donc passé de la Premier League (Bournemouth puis Sheffield United) aux eaux troubles de la L2 en l’espace de trois ans. Parti du Havre AC, en échange d’un chèque de 7 M€, au terme d’un exercice 2015-2016 qui le révéla (14 buts), l’enfant de Caucriauville, si talentueux soit-il, n’a guère percé.
Ni en Angleterre (Premier League et Championship), que ce soit avec les Cherries (71 matches, 5 buts) ou les Blades (53 matches, 9 buts), ni en Italie et sa Série A, dans les rangs de la Salernitana (6 matches, 0 but). Encore moins en Bundesliga, où entre août 2022 et janvier 2023, il n’a pas croqué la moindre minute de jeu, rayé, d’un trait indélébile, des plans du coach.
« Quel Mousset croisera-t-on ? Je ne sais pas, s’interroge Luka Elsner, un technicien qui permit à l’actuel Nîmois de se remettre en forme en juillet dernier sur les pelouses de Soquence. Ce dont je suis sûr, c’est qu’il n’a pas perdu ses qualités de finition. Maintenant, ce n’est jamais simple de rester au très haut niveau. Une carrière est faite de cycles. Le choix d’aller à Nîmes montre sa volonté de rebondir. » Avec les Crocos, Mousset est jusqu’alors apparu huit fois, pour un but et une passe décisive.
Nîmes – Havre AC, samedi 15 avril 2023 à 19 heures au stade des Antonins
Absences à Nîmes : Sadzoute, Djiga, M. Koné, M. Doucouré (blessés), Delpech, Sy (choix) ; au HAC : Opéri (suspendu), Desmas, Kechta, Kongolo, Diakité, Moussadek (blessés), Wahib (reprise).
NÎMES : 1. Maraval – 17. Labonne, 6. Poulain (cap), 4. De Gevigney, 97. Burner – 28. Lopy, 76. G. Fofana – 11. Pagis, 10. Bénézet, 15. R. Saïd – 18. Tchokounté.
Remplaçants (à choisir parmi) : 16. Dias (g), 2. Guessoum, 8. Vargas, 14. Thomasen, 21. N’Guessan, 7. Mousset, 22. Zerkane, 9. Ambri.
HAVRE AC : 1. Gorgelin – 17. El Hajjam, 93. Sangante, 4. Lloris, 18. Mbemba – 24. Richardson, 22. Lekhal (cap), 5. Targhalline – 21. Joujou, 10. Alioui, 29. Grandsir.
Remplaçants (à choisir parmi) : 16. Koné (g), 92. Kinkoué, 25. Confais, 23. Casimir, 11. Cornette, 14. Thiaré, 9. Kitala, 3. Chadli.
Ils rament, les Crocos
« On a déjà fait tomber deux gros morceaux chez nous (NDLR : Bordeaux et Amiens, leaders au moment de leur passage aux Costières). Jusqu’à présent, les étapes difficiles à domicile, on les a passées. » Interrogé par nos confrères du Midi Libre, Benoît Poulain, le capitaine du NO, n’entend pas verser dans la sinistrose.
Et pourtant, ils rament les Crocos, eux qui sont tombés à cinq reprises lors des sept dernières journées. Des Nîmois, ceux des Havrais Lys Mousset et Guessouma Fofana, dix-neuvièmes et coincés en zone « relégation » depuis la 23e journée. Néanmoins, des Antonins, là où les Gardois ont provisoirement pris leurs quartiers (le stade des Costières va être refait à neuf), les récents visiteurs n’en sont repartis qu’avec des miettes, QRM y a été dominé (2-0, 27e j.), Annecy découpé (4-0, 29e j.).
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Nouvelle victoire du HAC, certes courte une fois de plus (0-1), mais un succès, signé ce samedi 15 avril 2023 sur la pelouse du Nîmes Olympique, qui permet aux Ciel et Marine de s’approcher un peu plus de leur rêve.
Sur penalty, Victor Lekhal a inscrit à Nîmes sa sixième réalisation de la saison, rejoignant Nabil Alioui et Quentin Cornette en tête du classement des buteurs havrais
Ils ont dominé, marqué, puis souffert, énormément souffert, au point de devoir en appeler à deux reprises à la réussite pour préserver leur but inviolé. À Nîmes, le Havre AC a ainsi validé son dix-septième succès de la saison et un vingt-neuvième match à la suite sans défaite.
Il y avait longtemps, très longtemps que le HAC n’avait pas mis une telle intensité dans la foulée du coup d’envoi. N’avait pas imposé une si forte pression dès l’entame. Des Havrais qui monopolisèrent d’entrée le ballon, des Ciel et Marine qui firent rapidement trembler le maigre et bien calme public des Antonins. Et ce, par l’intermédiaire d’un Joujou très tonique en début de soirée, lui qui fut à l’origine d’un coup franc botté par Mbemba, cadré sans pour autant surprendre Maraval (5e). Joujou qui allait par la suite électriser le côté droit, avant de centrer un peu trop fort (6e). Joujou, encore, auteur d’une frappe qui termina sa course non loin du cadre (7e).
Le Havre AC dominait son sujet, Nîmes peinait à respirer. Seulement voilà, si Cornette inquiéta Maraval d’un lointain coup franc (8e), si Joujou, d’une frappe contrée, en remit une couche (25e), les Crocos résistaient. Sur le pré, il y avait incontestablement une classe d’écart. Et à la 38e, à la suite d’une belle inspiration de Richardson, on crut que Grandsir, l’homme qui prit le relais de Cornette, blessé (32e), allait débloquer le tableau d’affichage, d’une demi-volée finalement contrée.
Nîmes touche deux fois du bois
Pendant ce temps, Gorgelin voyait défiler les minutes sans que les Nîmois ne parviennent à l’approcher, si ce n’est lors de cet instant de flottement au sein de la défense (30e). Objectivement, il était difficile de craindre le pire, tant les Nîmois, dix-neuvièmes au coup d’envoi, proposaient un football bien stérile. Et même dans l’agressivité, dans l’envie, ce sont les Havrais qui prenaient la main, à l’image de Grandsir, lui qui resta solide face à un, puis deux et même trois Crocos, avant de servir Thiaré, fauché dans la surface par Poulain. L’occasion pour Lekhal de défier Maraval sur penalty, un exercice qui permit au capitaine d’ouvrir le score (45e+3) et de rejoindre, avec six réalisations, Alioui et Cornette au classement des meilleurs buteurs havrais.
Mais à l’instar d’un récent déplacement à Pau (1-0, 29e j.), les hommes d’Elsner durent serrer les rangs en début de seconde période. Les Gardois montèrent d’un cran, Benezet, de volée, s’approcha du cadre (51e). Puis il fallut une sortie pleine de caractère de Gorgelin pour empêcher Tchokounté d’égaliser (56e). Les « menacés » se rebiffaient, mais la défense havraise, à la gauche de laquelle Elsner avait misé sur Casimir afin de pallier l’absence d’Opéri (suspendu), s’accrochait à son dix-huitième « clean sheet » de la saison. Non sans un brin de réussite, avouons-le, à l’image de cette barre transversale qui suppléa Gorgelin à la suite d’une frappe majuscule et lointaine de N’Guessan (73e). Ou encore sur ce coup franc de Pagis repoussé par l’extérieur du montant gauche. Le coup passa encore tout près. Près, comme l’est un peu plus aujourd’hui le club doyen de la L1.
Les notes
Gorgelin (6,5), El Hajjam (5,5), Sangante (5), Lloris (6), Casimir (5,5), Richardson (5,5), Lekhal (6), Mbemba (5,5), Joujou (6), Thiaré (5,5) puis Alioui (46e, 5), Cornette (non noté) puis Grandsir (32e, 6).
Elsner : « Ce que nous font vivre les joueurs est incroyable »
Luka Elsner (entraîneur du HAC) : « Pas plus dur qu’à Pau. Parce qu’à Pau, j’avais trouvé qu’on avait fait très peu sur les 90 minutes. Là, en première mi-temps, j’ai trouvé qu’on avait été un peu plus actifs. On a eu un peu plus de frappes, de situations, même si on ne les a pas transformées. Après, en seconde période, c’est effectivement la copie de ce qu’on a vécu à Pau. Au niveau de la mentalité, et de la réussite, les deux matches se ressemblent. Encore une fois, le niveau d’énergie est très haut, les garçons ne trichent pas. On essaie d’en profiter le plus longtemps possible. La deuxième mi-temps m’a rincé. L’atterrissage n’est pas simple, mais je suis hyper content. Ce que nous font vivre les joueurs est incroyable. »
Jamal Thiaré (attaquant du HAC) : « Face à une équipe qui joue pour ne pas descendre, on savait que ce serait très dur. On a fait une bonne entame et en deuxième mi-temps, contre le vent, c’est devenu très compliqué. On est attendus partout, à nous de répondre présents et de continuer sur notre lancée. Quant à moi, j’étais déjà blessé (au poignet) quand je suis allé chercher le penalty. Mais le mérite en revient à Victor (Lekhal), c’est lui qui a mis le ballon au fond. »
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Qu’il s’agisse de certains consultants, au micro ouvert par les diffuseurs, où de fidèles des réseaux sociaux, l’avis véhiculé sur le parcours du HAC laisse filtrer de nombreux doutes quant au réel potentiel des Ciel et Marine. Quant à la part de réussite surtout. Est-ce légitime ? Non.
Par Benoit DONCKELE
Tous attendaient l’écrasante domination des Girondins de Bordeaux, pourtant au bord de la banqueroute mais finalement en mesure de proposer des salaires aussi épais que pratiqués dans quelques écuries de Ligue 1. Nombreux étaient également ceux, malgré une entame de championnat plombée par trois points de pénalité et quatre matches à huis clos, à penser que l’AS Saint-Étienne, et sa capacité à offrir des émoluments mensuels jamais vus, ou presque, en Ligue 2, se hisserait rapidement sur les hauteurs du classement. Là où les experts, tous anciens joueurs, et autres observateurs forcément au fait de tous les pièges rencontrés dans les méandres de la Ligue 2, plaçaient Metz, Caen, voire Sochaux et Guingamp.
À leur décharge, force est de reconnaître, qu’au soir du 30 juillet, et de l’ouverture du championnat, il fallait être joueur, voire irresponsable, pour oser mettre un billet sur une telle domination du Havre AC. Un club doyen, rappelons-le, leader, sans discontinuer, depuis dix-huit journées et invaincu depuis le coup d’envoi de la troisième échéance (29 matches). Parce que le HAC sortait de deux saisons sans relief, tant en termes de jeu que de résultats (12e et 8e). Parce que surtout, à seulement une semaine de la reprise de l’entraînement, Luka Elsner, le successeur de Paul Le Guen, ne disposait pas encore d’un seul adjoint, ne savait pas encore sur quel effectif il s’appuierait.
Oui, ça flirtait avec l’utopie
Un contexte propice à la plus grande des ambitions ? Non. D’autant qu’en termes de moyens mis à disposition dans le cadre du mercato d’été, Mathieu Bodmer, promu lui aussi peu avant que le centre d’entraînement de Soquence ne reprenne vie, ne put partir à l’abordage avec un carnet plein de chèques. Et pourtant, à l’exception du pari dédié à Yann Kitala, tous les autres furent et sont toujours gagnants. Des hommes qui ne jouaient plus ou peu dans les clubs où ils ont été piochés. Sans parler de ces joueurs (Kechta et Casimir) envers lesquels Paul Le Guen accordait une confiance proche du néant.
Alors oui, prédire que le Havre AC, à sept journées de la fin, disposerait d’une marge de huit points sur son premier dauphin (Bordeaux), de neuf sur son concurrent le plus dangereux dans la course (Metz), flirtait avec l’utopie. Néanmoins, entendre dire, comme put samedi l’affirmer Pierre Bouby, ex-joueur de Nîmes notamment, au micro de L’Équipe TV, que les Ciel et Marine surfaient depuis longtemps sur la réussite, sous-entendant qu’ils ne doivent qu’à celle-ci leur place de leader, fait bondir les fans. À juste titre.
Quatorze buts « contre » en trente et un matches
Oui, à Nîmes (1-0), les Ciel et Marine, dominateurs en première période avant de subir par la suite, durent s’en remettre à deux reprises à la chance, sauvés par la barre (73e) et le poteau (90e+2). Mais combien de fois la réussite a-t-elle pallié une solidité discutable ? Si le Havre AC, avec seulement quatorze buts concédés en trente et une journées, peut toujours prétendre propulser sa défense an rang de numéro 1 depuis la création de la Ligue 2 (1993-94), sans doute ne le doit-il pas à la seule chance. Si à dix-huit reprises, ses filets n’ont pas tremblé, là non plus il ne peut être question de l’unique réussite. Toutefois, au micro (Bouby, Ferri) comme sur les réseaux, les Havrais sont étiquetés « chanceux » à défaut d’être qualifiés de talentueux.
Mais qu’importe si à Nîmes, pour la huitième fois en dix-sept succès, la victoire fut scellée sur un 1-0. Qu’importe si à neuf reprises seulement cette saison, le HAC n’est parvenu à inscrire plus d’un but en un même match. Et qu’importe si dans la course au meilleur buteur maison, Victor Lekhal (6 buts), la sentinelle, pourrait être symboliquement sacré.
Non, le Havre AC, si invincible soit-il, n’est pas aussi clinquant que le Toulouse FC de la saison passée, n’est peut-être même pas aussi brillant que le HAC dans sa version 2007-08. Mais franchement, qu’elle est chouette cette équipe. Oui, tout simplement chouette.
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Si de Nîmes, samedi dernier, quatre des hommes de Luka Elsner sont repartis touchés, aucun d’entre eux ne devrait être dans l’obligation de déclarer forfait, samedi 22 avril 2023, lors de la réception de QRM.
Touché à un genou samedi dernier à Nîmes, blessure qui l’a poussé à céder sa place avant la pause, Quentin Cornette a repris l’entraînement sans la moindre gêne
Déjà privés d’Arthur Desmas (fracture de l’auriculaire), dont le retour pourrait être acté au jour du déplacement à Caen, le 29 avril (14h45), de Terence Kongolo (béquille) et de Check-Oumar Diakité (genou), les Ciel et Marine pouvaient craindre que s’allonge, de nouveau, la liste des forfaits.
Samedi dernier à Nîmes (1-0), soit à une semaine de la confrontation départementale avec QRM, ils ont en effet vu « tomber » tour à tour Quentin Cornette (genou), sorti à la 32e, Jamal Thiaré (poignet), dans l’obligation de jeter l’éponge à la pause, puis Nolan Mbemba (douleur musculaire), remplacé par Aloïs Confais (77e), lui aussi touché (fracture de l’auriculaire).
IRM rassurante pour Cornette
Néanmoins, aucun de ces joueurs ne devrait être dans l’obligation de faire l’impasse sur le face-à-face avec Quevilly Rouen Métropole. La seule incertitude concernait Cornette et son genou, l’IRM à laquelle le joueur s’est soumis n’a finalement rien révélé. « J’ai le genou d’un jeune homme de 20 ans », souriait-il à la sortie de la séance de ce mercredi 19 avril 2023. Tous prétendront donc intégrer le prochain groupe des « 18 ».
En revanche, un léger doute plane au-dessus de Oualid El Hajjam, handicapé par une douleur à un tendon. « Mais ça devrait passer », estime Luka Elsner.
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« Toujours un peu contrarié par la manière dont son départ du HAC s’est réalisé l’été dernier, Alexandre Bonnet, fidèle au maillot Ciel et Marine durant treize saisons avant de rejoindre QRM, évoque les retrouvailles et les chances de montée havraise avant le « derby » de ce samedi 22 avril 2023.
S’il ne sera probablement pas titulaire, Alexandre Bonnet devrait avoir l’occasion de retrouver le HAC et le stade Océane samedi 22 avril 2023 à l’occasion du derby entre les Havrais et les Quevillais
Après avoir raté le match aller, remporté de justesse par les Ciel et Marine à Diochon, Alexandre Bonnet devrait avoir l’occasion de retrouver, pour la première fois, son ancienne équipe, ce samedi 22 avril 2023, à l’occasion du derby entre le HAC et QRM (19 h) au stade Océane. Un rendez-vous forcément à part pour celui qui a porté le maillot havrais pendant treize saisons. S’il affirme avoir tourné la page suite à son départ en catimini du club doyen l’été dernier, le milieu de terrain de 36 ans, qui sera certainement remplaçant samedi, se réjouit de la probable future montée en Ligue 1 de la bande à Lekhal.
De l’eau a coulé sous les ponts depuis votre départ du HAC. Restez-vous affecté, malgré tout, par cet acte manqué ?
« Oui, je reste malgré tout marqué par la manière dont ça s’est déroulé. Maintenant, le temps est passé, j’ai accepté les choses et pris du recul. J’ai tourné la page. »
Pour la première fois vous allez vous déplacer au stade Océane avec un autre maillot que celui du HAC sur le dos. Qu’est-ce que cela vous fait ?
« Ça m’évoque plein de choses positives. J’ai hâte d’être à ce moment, de retrouver mes anciens partenaires, les salariés que j’ai côtoyés pendant des années, ce stade, cette pelouse. J’espère que ce sera une jolie fête, qu’on aura une belle rencontre de football et qu’on montrera un beau visage avec QRM. Ça reste un super match à jouer pour moi, forcément, mais pour nous aussi, pour nous mettre en valeur collectivement et valider tout ce qu’on fait de bien depuis le début de la saison. »
« L’équipe s’est enfin approprié le stade Océane »
Avez-vous été nostalgique, à un moment donné, de Deschaseaux ?
« Non, je ne suis pas resté nostalgique de ça mais c’est vrai que l’atmosphère était différente. Il n’empêche que cette année, il y a quelque chose qui s’est créé au stade Océane avec une ferveur particulière due à la saison exceptionnelle de l’équipe. Je pense qu’elle s’est enfin approprié le stade, le public, les supporters. Je crois qu’il fallait une saison comme ça pour que justement, Océane devienne vraiment LE stade de cette nouvelle ère pour le HAC. »
Regrettez-vous d’être parti juste avant que les Ciel et Marine ne vivent l’une des saisons les plus excitantes de leur histoire en Ligue 2 ?
« Non ce ne sont pas des regrets mais c’est vrai que j’aurais eu envie de connaître un petit peu ce qui se passe actuellement. J’ai fait énormément de saisons au Havre, j’ai longtemps couru après cela et ça m’a échappé. Mais ça fait partie du sport, maintenant j’ai tourné la page, je suis sous de nouvelles couleurs, même si au départ, ce n’est pas forcément ce que j’avais envisagé. J’avance en essayant de toujours donné le meilleur de moi. »
Que ressentez-vous à l’idée de savoir que le Havre AC a de très fortes chances de retrouver la Ligue 1 ?
« Ça me fait du bien. Je suis très content, parce que depuis des années, c’était assez compliqué. Mais le club, la ville, les supporters et les salariés le méritent. J’ai des amis en face donc je suis forcément très heureux pour eux. Désormais, il va falloir pérenniser et essayer de s’installer là-haut. Par rapport à la saison qu’ils font, c’est de loin l’équipe la plus équilibrée. Ils ont une avance considérable pour être logiquement assez tranquille et terminer en tête du championnat. »
« On a un profil d’équipe qui peut les mettre en difficulté »
Même quand elle est moins bien, même lorsqu’il y a des absents ou suspendus, on a l’impression que cette équipe est invincible…
« C’est vrai qu’ils sont extrêmement solides défensivement et c’est difficile de les manœuvrer. Mais je crois qu’on a un profil d’équipe qui peut les mettre en difficulté. C’est une formation qui joue très bien au ballon, qui peut aussi laisser des espaces et nous, on a justement des joueurs capables de faire mal en transition, avec de la vitesse, de la percussion. Il faudra être intraitables, ultra-efficaces et puis défensivement, essayer de leur laisser un minimum de choses pour pouvoir réaliser un exploit là-bas. »
À plusieurs reprises, vous avez longtemps été dans la course à l’accession sous le maillot Ciel et Marine. Qu’est-ce qui a fait la différence cette saison selon vous ?
« C’est vrai que durant pas mal de saisons, il a manqué, parfois, pas grand-chose. Cette fois-ci, il y a eu un remaniement au niveau sportif qui leur a fait le plus grand bien, avec un directeur sportif (Mathieu Bodmer), un nouveau coach (Luka Elsner), ils ont refondé, ont remis des bases. Des joueurs se sont révélés aussi, d’autres sont arrivés au sommet de leur art, je pense à Victor (Lekhal) notamment, Amir (Richardson) également, qui fait une saison incroyable. Il n’y a pas forcément de grosses individualités qui ressortent de ce groupe avec des top buteurs ou top passeurs mais il y a un état d’esprit incroyable ainsi qu’une force collective. »
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Entretien. Le capitaine du HAC, appelé à défier QRM, samedi 22 avril 2023 au Stade Océane, plante une partie du décor de cette fin de saison et revient, dans les très grandes lignes, sur les raisons qui font des Ciel et Marine d’immenses favoris dans la course à l’accession.
Un peu plus de neuf ans après sa première apparitionen L2 (le 7 février 2014), Victor Lekhal pourrait enfin croquer les émotions d’une accession
Symbole d’un Havre AC qui renaît sportivement, Victor Lekhal (29 ans), enfant de la Cavée Verte aujourd’hui aux portes de la Ligue 1, fait le point à sept journées de l’arrivée.
Le verdict approche…
« (il coupe) Oui, mais on ne se projette pas. »
Parce que la différence se fait de plus en plus difficilement ? Parce que les organismes commencent à être quelque peu atteints ?
« Non. Simplement, parce que tous nos adversaires veulent faire tomber le leader, briser notre impressionnante série (NDLR : 29 matches à la suite sans défaite). Et vu sous cet angle, oui, ça devient de plus en plus difficile. Maintenant, à tous les matches, on arrive quand même à faire tourner le compteur. Alors oui, c’est dur, mais on s’accroche. »
L’impatience du dénouement a-t-elle un impact sur vos prestations ?
« Peut-être. Être premier, cela implique quand même une exigence quotidienne et mentalement, ce n’est pas anodin. Surtout lorsque la saison tire à sa fin. Mais ce mental nous permet de tenir lorsque ça secoue, comme ce fut le cas ces derniers temps. Même lorsqu’il y a des pépins, on voit que ceux qui jouent un peu moins répondent tout de suite présent. »
À ceux qui disent qu’il faut en grande partie dédier votre place de leader à la réussite, que leur répondez-vous ?
« Eh bien que la réussite, elle se provoque. On fait peut-être aussi ce qu’il faut pour pousser l’adversaire à frapper à côté. Ce n’est pas de la chance. Avant tout, c’est le travail qu’on fournit à l’entraînement qui nous permet d’en être là aujourd’hui. Alors oui, c’est parfois compliqué, mais pour quelle équipe ce championnat est-il facile ? En Ligue 2, chaque match est un combat. Ceux qui estiment qu’on ne doit notre parcours qu’à la chance sont bien souvent devant leur télé. Nous, on joue et on gagne. »
« Ce n’est vraiment pas le moment de négocier »
Avec, parmi les grands acteurs de la saison, un Victor Lekhal impeccable. Luka Elsner a-t-il fait de vous un joueur nouveau ?
« Non. Même si je sortais d’une saison compliquée, j’ai toujours été le même joueur. Simplement, je suis un joueur qui a besoin d’une relation proche avec le coach et le staff. Ce qui est le cas cette saison. Mais plus globalement, le staff est parvenu à faire en sorte qu’il y ait un groupe, un vrai. Et je me sens à l’aise dans ce projet. Alors sur le terrain, j’essaie de rendre la pareille. Comme tout le monde d’ailleurs. Cet effectif s’appuie sur un état d’esprit irréprochable. Souvent, les joueurs qui jouent peu peuvent être moins impliqués. Cette saison, ce n’est pas le cas du tout et c’est une force incroyable. »
Il y a dix mois, à une semaine de la reprise de l’entraînement, moment où Luka Elsner ne disposait pas encore du moindre adjoint, que le recrutement était au point mort, auriez-vous pu imaginer tenir un tel discours ?
« Non. À ce moment, j’avoue que je me posais des questions. Mais dès les premières séances d’entraînement, on a tous senti qu’on accrocherait au football prôné par le coach. Finalement, sur la base du plaisir, tout s’est mis rapidement et naturellement en route. »
Un mot pour conclure sur votre situation contractuelle, puisqu’en juin, vous serez libre. D’ici là, aurez-vous accepté la proposition qui vous a été transmise depuis plusieurs mois déjà, sur fond de contrat flambant neuf ?
« Là, je suis vraiment focus sur l’objectif. Mon cas personnel passe donc au second plan. Il y a un gros truc à jouer et ce n’est vraiment pas le moment de négocier, d’avoir la tête ailleurs. »
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Réception de QRM, samedi 22 avril 2023, étape à Caen le week-end suivant. En parallèle à sa suprématie en championnat, le Havre AC mettra en jeu son emprise actuelle sur le football normand. Et ce, pour s’approcher un peu plus de l’épilogue et se permettre, publiquement, de basculer sur l’avenir.
Luka Elsner calme le jeu face à ceux qui aimeraient l’entendre se positionner avec précision quant à l’avenir proche du HAC
Leader depuis la 14e journée et un succès à Diochon aux dépens de QRM (1-0), le Havre AC entend tourner le dos à cette manche retour avec plus de certitudes encore quant à son proche avenir.
Pas un, mais deux « derbys » !
Si en se retournant, les Ciel et Marine distinguent à peine la silhouette des Girondins de Bordeaux (2es), relégués à huit longueurs, s’ils n’entendent pas le souffle des Messins (3es), localisés neuf points derrière, il leur reste toutefois à soigner l’épilogue de la saison. Et quoi de mieux que deux « derbys », l’un à l’échelle départementale, ce samedi au Stade Océane, l’autre en version régionale, samedi prochain dans l’antre du SM Caen (14h45), pour trouver l’inspiration.
« Ces deux derbys qui viennent nous aident beaucoup à rester concentrés sur l’instant présent, considère Luka Elsner. Ce sont des moments importants de la saison. Il y a de la rivalité sur le terrain et j’aime ça. » De la rivalité saupoudrée d’un esprit de revanche, QRM, comme Caen, ayant subi les foudres du Havre AC à l’aller (1-0, 2-1). Et comme Caen, QRM, via son parcours, avouons-le surprenant, ne laisse pas insensible l’entraîneur havrais.
« Si QRM avait pu faire la bascule au bon moment, je crois que ce club, comme Bastia l’a fait, aurait pu prétendre s’accrocher pour jouer la deuxième place. En termes d’identité, cette équipe a créé quelque chose de très fort. À l’aller, je rappelle que nous étions passés par un trou de souris. » D’un but d’Alioui (55e), sur l’unique occasion nette au crédit des Ciel et Marine, le Havre AC s’était non seulement imposé à Diochon (1-0), mais avait pris pour la première fois le relais de Bordeaux à la barre du classement. Pour ne plus la lâcher.
Et l’impatience, elle grandit ?
En même temps que le Havre AC empile les points (7/9 lors des trois dernières journées), que son invincibilité record s’étire (29 matches à la suite sans défaite), que sa défense réaffirme toujours un peu plus son autorité (aucun but concédé lors des 270 dernières minutes), l’impatience d’en finir grandirait-elle ?
« On a bien évidemment envie de sécuriser la chose le plus rapidement possible, admet légitimement Luka Elsner. Mais de-là à parler d’impatience, non. Les joueurs prennent un réel plaisir à s’entraîner, à être ensemble. Ils aiment tellement passer du temps ensemble qu’ils n’ont pas vraiment envie que l’aventure s’arrête. Même le jour où on pourrait potentiellement valider le truc, ils auront, j’en suis sûr, toujours envie de bosser. Je ne ressens donc aucune impatience, pas plus que de peur de tout gâcher. »
Déjà projeté vers la L1 ?
Cela ne coûtait rien d’essayer. De se projeter, l’espace d’une question posée au technicien slovène, vers l’avenir et cette Ligue 1 qui devrait rythmer le quotidien du Havre AC lors de l’exercice 2023-24. Mais Luka Elsner n’est pas homme à tomber dans le premier piège tendu. Pourtant, si le club doyen n’a pas encore acté son accession, sa large avance, entretenue depuis des semaines, des mois même, lui permet d’anticiper sans trop de scrupules sur la promotion 2023-24, les moyens mis à sa disposition, ses visages.
« Je respecte trop le foot pour me projeter trop loin », lance d’emblée l’entraîneur havrais, auquel l’urgence fut imposée en juin 2022 à son arrivée au HAC, une semaine seulement avant le début de la préparation. « Des gens sont là pour réfléchir à la suite et moi, je suis là pour gagner le prochain match. Je les laisse avancer à leur vitesse. Si nous avons réussi en quelques semaines l’été dernier à mettre en place une organisation et à choisir les hommes qui allaient nous accompagner dans le projet, on se débrouillera lors de la prochaine intersaison pour en faire autant, avec de l’avance, ou pas. La seule réunion à laquelle je participe concerne les terrains et les travaux que nous devons mener dessus. C’est tout. »
Havre AC – QRM, samedi 22 avril 2023 à 19 heures au Stade Océane
Arbitre : M. Petit.
Absences au HAC : Targhalline (suspendu), Kechta, Kongolo, Diakité (blessés), Desmas (reprise), Moussadek (choix) ; à QRM : Tshipamba, N. Cissé, J. Smith, Boulais, Pionnier (choix).
HAVRE AC : 1. Gorgelin – 17. El Hajjam, 93. Sangante, 4. Lloris, 27. Opéri – 18. Mbemba, 22. Lekhal (cap.), 24. Richardson – 29. Grandsir, 10. Alioui, 21. Joujou.
Remplaçants (à choisir parmi) : 16. Koné (g), 92. Kinkoué, 25. Confais, 11. Cornette, 23. Casimir, 3. Chadli, 28. Mahmoud, 14. Thiaré, 9. Kitala.
QUEVILLY-ROUEN : 1. Lemaître - 2. A. Sissoko, 15. Ben Youssef, 5. T. Cissokho, 24. Pendant - 17. G. Sangaré, 6. K. Sidibé, 12. Gbellé (cap.) - 29. M. Camara, 9. Mafouta, 45. I. Soumaré.
Remplaçants (à choisir parmi) : 16. Thuram (g), 18. Diedhiou, 22. Loric, 13. Boé-Kane, 4. Pierret, 10. Bonnet, 7. Bangré, 19. Jung.
En bref… En bref…
Quelle affluence ?
Le Stade Océane se dévoilera-t-il dans sa version « gala » pour cette confrontation départementale ? Peut-être. Selon les premières estimations, certes jugées un brin décevantes par les dirigeants du Havre AC, la barre des 15 000 spectateurs devrait être atteinte. Ce qui ferait de cette affiche la quatrième de la saison dans la hiérarchie des affluences, derrière les réceptions de Saint-Étienne (23 264), Bordeaux (23 055) et Caen (16 007).
Là, les « cadors » font mieux
S’il est un classement, qu’il est désormais possible de rendre définitif, où les ogres annoncés en début de saison, que sont Bordeaux et Saint-Étienne, dominent le HAC, c’est celui des diffusions sur les antennes de beIN Sports. Les Girondins auront ainsi été décalés à 29 reprises, les Verts à 28 et le HAC, dont les quatre prochains matches sont au programme du samedi après-midi (Caen, 14 h 45) et du lundi soir (Rodez, Annecy et Valenciennes, 20 h 45) à 12.
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Le Stade Océane ne sourit plus au HAC. Après Saint-Étienne (2-2), après Guingamp (0-0), c’est QRM qui est venu, ce samedi 22 avril 2023, piocher le point du match nul dans l’antre du leader. Les Ciel et Marine tourneront le dos à cette 32e journée avec un minimum de sept points d’avance.
Si pour la 18e fois de la saison, Lloris et les siens sont parvenus à conserver leur but inviolé, offensivement, ils ont buté sur l’impeccable défense de QRM
Et le ballon qui retombe sur le haut de la transversale… On joue alors la 73e minute. Depuis le coup d’envoi de la deuxième mi-temps, ce sont les Ciel et Marine qui aimantent le ballon, qui poussent. Mais à cet instant, ce sont eux qui tremblent. Quand à l’issue d’un contre, QRM obtient un corner, qui voit d’abord Mafouta menacer avant que Ben Youssef, de la tête, ne soit à une poignée de centimètres de la sensation.
Ce but qui aurait peut-être permis aux Quevillais de briser l’invincibilité des Havrais, désormais longue de trente matches. Qui aurait privé Gorgelin et les siens d’un dix-huitième « clean sheet ». Et qui, sans aucun doute, aurait donné des ailes aux poursuivants que sont Metz, tombeur de Saint-Étienne à Geoffroy-Guichard (3-1), et Bordeaux, annoncé lundi face à Grenoble.
Mais de but il n’y eut pas. Ni d’un côté, ni de l’autre. Laissant aux hommes d’Echouafni la possibilité de repartir avec une satisfaction que ne pourront partager ceux d’Elsner. Un nul finalement logique, tant la domination des Ciel et Marine fut d’une criante stérilité. Alors que le plan des Quevillais fonctionnait à merveille, sur fond d’une réelle sérénité, les Havrais, eux, empilaient les mauvais choix, multipliaient les derniers gestes manqués.
Douze frappes et une seule tentative cadrée, œuvre de Richardson en début de rencontre (9e)… Bien insuffisant, trop insuffisant pour mettre en difficulté un Lemaître qui n’eut que les airs pour se chauffer les gants, alors que Gorgelin dut exposer sa science du tacle, hors de sa surface, pour stopper un contre de Mafouta (82e).
Ben Youssef et Cissokho se sont régalés
Pourtant, force est de reconnaître que les Ciel et Marine déployèrent une fois encore une forte énergie. Mais que de centres sans qu’aucun d’entre eux ne soit au bon endroit, au bon moment. Que de tergiversations aux abords d’une surface quevillaise, au cœur de laquelle Ben Youssef et Cissokho se sont tout simplement régalés. Et même si Luka Elsner, comme à son habitude, injecta du sang neuf aux avant-postes à l’heure de jeu, aucun des entrants ne parvint à faire oublier cette impuissance offensive.
Alors oui, il y avait du rythme et de l’impact à la récupération. En fin de rencontre, le HAC fit même le siège de la surface quevillaise. Mais les idées se faisaient bien rares. Et personne, lors de ce money time qui a si souvent permis au club doyen de franchir la porte du succès, ne put cette fois forcer la décision.
Celle qui permet à Quevilly-Rouen Métropole de consolider sa place au sein du Top 10 et de se rapprocher d’un maintien qui ne fait plus aucun mystère. Ce nul et vierge qui, peut-être, permettra aux Ciel et Marine de se diriger vers Caen, samedi prochain, un peu plus remontés encore. Mais quelle que soit l’issue du face-à-face entre Bordeaux et Grenoble, lundi, c’est avec un minimum de sept points d’avance que le HAC, tenu en échec pour la troisième fois d’affilée à domicile, se posera à d’Ornano.
Les notes du HAC
Gorgelin (6), El Hajjam (5,5), Sangante (6), Lloris (6,5), Opéri (6), Mbemba (5,5), Lekhal (6), Richardson (5), Casimir (3,5), Thiaré (4,5), Grandsir (4,5).
Les notes de QRM
Lemaître (6) – A. Sissoko (5), Ben Youssef (6), T. Cissokho (6,5), Loric (6) – A. Bonnet (5,5), K. Sidibé (4,5), Gbellé (5,5) – Bangré (3,5), Mafouta (4,5), I. Soumaré (3).
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Retour sur cette soirée du samedi 22 avril 2023 au Stade Océane, celle d’un nul entre le HAC et QRM (0-0), une échéance de nouveau marquée par la solidité défensive des Ciel et Marine, mais aussi, et encore, par leur faiblesse offensive.
Face à QRM, Jamal Thiaré et les offensifs du HAC n’ont cessé d’évoluer dans le registre de l’incompréhension
Si le HAC a épaissi un peu plus son invincibilité (30 matches de rang), si sa défense bascule sur la 33e journée avec seulement 14 buts concédés, en revanche, les Ciel et Marine, trop rarement dangereux, ont de nouveau exposé une réelle défaillance offensive.
ON A AIMÉ
Gorgelin et son intérim parfait. À ceux qui craignaient que la doublure d’Arthur Desmas ne soit pas à la hauteur, Mathieu Gorgelin ne pouvait opposer plus belle réponse. En quatre matches, les quatre derniers, jamais ses filets n’ont tremblé et le peu de fois où l’ex-Lyonnais fut sollicité, il n’eut de cesse de s’imposer avec autorité et talent. Samedi, s’il fut suppléé par sa transversale (74e), sa sortie dans les pieds de Mafouta, qu’il stoppa d’un tacle en dehors de sa surface, fut tout simplement salvatrice (82e).
Et si on ne sait si Desmas, « out » en raison d’une fracture de l’auriculaire de la main gauche, sera en mesure de renouer avec la compétition samedi à Caen, ce qui est sûr, c’est que le HAC (14 buts « contre »), toujours en lice pour accrocher le record de la meilleure défense de Ligue 2 (19 buts), s’appuiera sur un solide portier à d’Ornano.
L’infranchissable Lloris. Un roc ! L’ancien Auxerrois réalise une saison tout simplement exceptionnelle. Samedi, comme souvent, comme toujours même, Gautier Lloris n’a pas perdu un seul des un contre un qu’il eut à disputer.
Toujours solide sur ses appuis, toujours précis dans l’exercice de l’anticipation, celui qui fut refusé l’été dernier par quelques écuries de National (Châteauroux notamment) démontre qu’il sait être un Top défenseur de Ligue 2 lorsque son corps lui accorde quelques mois de répit.
ON N’A PAS AIMÉ
Les hommes du banc. Si Luka Elsner ne dispose pas d’un buteur digne d’un favori à l’accession, en revanche, son banc lui permet régulièrement de modifier intégralement son secteur offensif, une fois l’heure de jeu écoulée. Souvent, l’impact de ce coaching se fait sentir, parfois, ce sang neuf ne circule pas comme il se doit. Ce fut le cas samedi soir.
Afin de relayer Casimir, Thiaré et Grandsir, Joujou, Alioui et Cornette ont jailli du banc. Tout comme Kitala. Un échec. « Nos entrants ont été insuffisants, pas bons », grognait même l’entraîneur havrais une fois le nul acté. Du cercle de tous ces offensifs, il était pourtant impératif qu’en sortent de la justesse, de l’audace, de l’efficacité. Rappelons que le Havre AC n’a fait mouche qu’à deux reprises lors des quatre dernières journées, dont un penalty transformé par Lekhal à Nîmes (1-0, 31e j.).
Les sifflets au moment du gong. C’est une première. Du moins depuis la 3e journée et le premier des sept nuls concédés par les Ciel et Marine au Stade Océane face à Pau (1-1). Oui, il y avait matière à être frustré, à faire la fine bouche au vu d’un spectacle bien trop stérile. Néanmoins, comment se permettre de siffler un groupe qui crée une réelle sensation cette saison, qui n’a plus concédé la moindre défaite depuis le 6 août (à Valenciennes, 0-1), ancré au sommet du classement depuis le 5 novembre ?
Les spectateurs, au nombre de 16 594 (soit la troisième affluence de la saison), auraient-ils à ce point vibré ces dernières saisons pour snober ce rêve de Ligue 1 ? Sauf à avoir zappé quelques épisodes, force est de constater que jamais depuis quinze ans, le club doyen n’a entraîné son public si près du Graal. Alors oui, samedi, ce fut laborieux, et peut-être cela le sera-t-il lors des prochains matches.
Mais au Havre, les valeurs du combat, de l’abnégation, auraient-elles à ce point disparu pour faire du Stade Océane un antre vers lequel converge un public d’« enfants » gâtés ? On ne peut le croire. Alors oui, comme les fans, incroyables en seconde période, l’ont rappelé en fin de rencontre, les Ciel et Marine, certes dans le dur, auront besoin d’un soutien à la hauteur du challenge qu’ils sont sur le point de relever.
Trois questions à... Mathieu Gorgelin
Qu’a-t-il manqué au HAC pour forcer la porte d’un dix-huitième succès ?
« De la justesse dans l’avant-dernier et dernier geste en première mi-temps. Pour moi, on a eu, non pas les occasions, mais les situations pour être très dangereux. Et en deuxième mi-temps, il aurait fallu un petit supplément d’âme afin de pousser encore plus fort. »
Physiquement, comment avez-vous trouvé vos partenaires ?
« Pas plus fatigués que nos adversaires. Physiquement, je ne pense pas qu’il y ait le moindre problème. Simplement, on est sur une très longue série, et parfois, c’est difficile. Mais maintenant, il ne faut plus se poser de questions et y aller à fond. Il reste six matches, on est dans une position incroyable, alors donnons tout pour ne pas avoir de regret. »
À titre personnel, vous tournez le dos à un quatrième « clean sheet » à la suite. Heureux ?
« Heureux, je l’aurais été si nous avions gagné. Je ne suis pas dans un état d’esprit d’un joueur qui pense d’abord à lui. Mais en tant que numéro 2, quand tu enchaînes les « clean sheets, c’est très bien. Maintenant, c’est le travail d’un collectif. Tout le monde peut constater que je n’ai pas beaucoup de ballons à jouer. Je suis bien défendu. »
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Un derby pour les Caennais, un choc pour les Havrais et une échéance pas tout à fait comme les autres pour Mathieu Bodmer, lui qui a été formé et révélé sous les couleurs du Stade Malherbe. Le directeur sportif du HAC plante le décor du duel programmé samedi 29 avril 2023 à d’Ornano.
Mathieu Bodmer attend de ce rendez-vous à Caen qu’il permette au HAC d’envoyer un signe fort à la concurrence
Il le sait. Peut-être mieux que tout le monde. Du moins a-t-il pu prendre le pouls du contexte qui enveloppe la venue du Havre AC en terre caennaise. En septembre 2000 et 2001, Mathieu Bodmer figurait dans le « onze » du Stade Malherbe lorsque les Ciel et Marine ont fait étape à d’Ornano. Alors oui, le directeur sportif du club doyen sait ce que représente ce duel normand aux yeux des Caennais.
« Pour eux, c’est un vrai derby. En « Basse-Normandie », il n’y a pas d’autres équipes qui rivalisent sportivement. Au Havre, historiquement, le derby c’est avec le FC Rouen. La rivalité existe, oui, mais elle est plus importante côté caennais. Elle est même inculquée dès les jeunes catégories. » Celles qu’a côtoyées Bodmer dès l’âge de 14 ans, à son départ d’Évreux. Une formation traversée à la vitesse de l’éclair, ponctuée d’une première apparition avec les pros à 17 ans seulement.
Caennais de formation et père de Timéo, son deuxième fils actuellement à l’académie du SMC (U17), Bodmer (40 ans) s’est toutefois sensiblement éloigné des aventures du Stade Malherbe, avec lequel il a disputé 79 matches, entre 2000 et 2003 (L2). « Cela fait 20 ans que j’ai quitté Caen (NDLR : pour être transféré à Lille) et je n’ai pas plus de relations que ça avec le club. C’est vrai qu’au regard de ma carrière, il serait plus logique aujourd’hui que je sois à Caen, plutôt qu’au Havre, mais la vérité, c’est que les dirigeants n’ont jamais pensé à moi. Et je ne le regrette vraiment pas. J’ai tourné la page. Aujourd’hui, je suis très heureux d’être au Havre. »
« On a encore quelques cartouches d’avance »
Et comment pourrait-il en être autrement. À la vitesse de l’éclair, il a contribué à faire du HAC un exemple en Normandie, une référence à l’échelle de la Ligue 2. Directeur sportif qu’il est d’un club leader depuis la 14e journée, déjà détenteur du record, version invincibilité en Ligue 2 (30 matches, série en cours) et toujours bénéficiaire d’une avance confortable, à savoir sept points sur Metz (3e), à six journées de la fin. Mais un leader qui peine toutefois à enfoncer le clou (7 nuls lors des 11 dernières journées), en ce sprint final qui lui impose une périlleuse production à d’Ornano. Ce qui n’est pas sans déplaire à Mathieu Bodmer.
« L’écart se réduit un peu, mais on a encore quelques cartouches d’avance. Il n’y a donc aucun stress. En revanche, de l’exigence, oui, de l’impatience, sûrement, car ça fait un moment que tout le monde court derrière nous. Chaque semaine, l’adversaire veut descendre l’équipe qui est aujourd’hui invaincue depuis trente journées. Là, c’est un gros match et c’est tant mieux. Il faut y aller avec une grande ambition. Le stade va être plein, nos supporters vont se déplacer, et c’est aussi le moment de prendre la revanche de la saison dernière, lorsque Caen était venu gagner à Océane (4-2, le jour des 150 ans). »
Et Bodmer de conclure sur ce souhait partagé par le peuple ciel et marine, dont plus de 1 500 de ses ambassadeurs avaleront les quelque 100 kilomètres qui séparent la Porte Océane de la capitale du Calvados. « On peut frapper un grand coup en l’emportant à d’Ornano. Et même s’il y aura une bataille tactique, des duels, de l’intensité, c’est mentalement que ça va se jouer. Ce sera un contexte rêvé pour les joueurs. Marquer le but qui éteindrait un rival et ferait taire le stade, ce serait magnifique. »
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Le latéral gauche du HAC, ancien espoir du SM Caen, aborde le choc de ce samedi 29 avril 2023 à d’Ornano avec calme et confiance. Mais Christopher Opéri attend également de cette affiche qu’elle permette aux Ciel et Marine, en légère perte de vitesse, de se relancer.
Christopher Opéri attend de ce choc à Caen qu’il permette au HAC de retrouver de l’allant
Pilier de la meilleure défense de Ligue 2 (14 buts « contre »), Christopher Opéri, arrivé l’été dernier de La Gantoise (Bel), signe une saison remarquable, lui qui a été formé à Caen avant de se révéler à Châteauroux. Et il salive à l’idée de défier Malherbe à d’Ornano.
Prêt pour ce duel pas tout à fait comme les autres ?
« Oui. C’est un derby et des deux côtés, la motivation va être décuplée. On est leaders et on va être attendus de pied ferme. Et même si on reste sur deux matches compliqués, si on pêche dans la zone de finition, on a des ressources qui nous permettent d’être prêts à faire un très gros match. »
Le nul concédé face à QRM, il vous a vexés ?
« Bien évidemment. On était devant notre public, on aurait aimé emballer ce match. Alors ce que nous ne sommes pas parvenus à faire face à QRM (0-0), on va le faire à Caen. Ce match tombe vraiment à pic pour nous. Il faut qu’on se relance pour aller de l’avant jusqu’à la fin de la saison. »
« On ne ressent pas le moindre stress »
N’est-ce pas l’impatience qui, inconsciemment, vous empêcherait de vous lâcher totalement depuis quelques semaines ?
« Non, non. Là, on sait qu’il reste six matches, six batailles. Ce n’est pas fini. Très honnêtement, on est sereins on ne ressent pas le moindre stress. À Caen, on y va avec détermination et confiance. Derrière (Metz et Bordeaux), ils pensent peut-être que ce match peut relancer la course à l’accession, mais nous, on est dans notre bulle, on ne s’occupe pas de ça. »
Quels atouts vous faudra-t-il abattre afin de faire tomber des Caennais intraitables à d’Ornano, leaders du classement « domicile » ?
« Leur faire mal, être tranchants dans les deux zones de vérité. »
Le jeune Norman Bassette, l’international belge U19 du SM Caen, a déclaré qu’il fallait casser du Havrais. Qu’avez-vous envie de lui répondre ?
« J’en ai vaguement entendu parler. Franchement… La réponse, elle se fera sur le terrain. On ne va pas rentrer dans ce genre de débat. »
Jeune Caennais, vous l’avez été vous aussi, puisque c’est à Malherbe que vous avez été formé. Que retenez-vous de ce passage à l’académie du SMC ?
« Je garde un excellent souvenir de ces années. Maintenant, je n’ai pas pu y signer pro. Si c’est un regret ? Non. Ça m’a permis de grandir en tant qu’homme et footballeur. C’était une bonne leçon pour moi. »