obé du 76 a écrit : ↑20 oct. 2024 17:57
Autant j'ai souvent pour habitude de demander de la patience à l'égard d'un coach, autant là j'ai du mal à imaginer comment ça pourrait aller mieux.
C'est pas seulement une question de choix des hommes. On a l'impression que les joueurs sont complètement pommés sur le terrain. On n'a pas réglé nos problèmes offensifs (les stats sont toujours plus faméliques journée après journée) mais, plus préoccupant encore, notre défense est devenue une véritable passoire. La structure de l'équipe n'est absolument plus équilibrée, on prend des courants d'air monstrueux devant, au milieu et derrière avec des espaces abyssaux pour l'adversaire. Aujourd'hui encore, on était en retard tout le temps, jamais sur le second ballon en première mi-temps. Bref, les gars ont complètement perdu toute la rigueur et la discipline tactique de L. Elsner. C'est assez indigne d'une équipe de Ligue 1 et, selon moi, totalement rédhibitoire à ce niveau de compétition.
Avec des conséquences que l'on voit, toujours plus, à chaque journée. Une forme de démobilisation, de résignation dans les regards et les attitudes sur le terrain. Elle est loin la devise du HAC. Quand on voit le dernier but encaissé aujourd'hui, c'est absolument symptomatique. Il y a deux duels défensifs à jouer, on semble en avance et on se fait littéralement manger à chaque fois.
Je n'imagine aucune amélioration durable sans un changement d'entraîneur. Le discours de Digard, son projet de jeu (s'il en a un) ne sont ni entendus, ni compris, ni adoptés par le groupe. Dans ces conditions, difficile d'apercevoir une éclaircie sans un nouveau projet de jeu. Parce que je reste néanmoins persuadé que ce groupe, sans avoir les moyens d'autres écuries, a, au moins, largement les moyens de ses quelques adversaires directs comme Angers, Nantes, Sainté, Auxerre ou en encore Montpellier.
En attendant, j'ai peur que le déplacement au Roazhon ne soit un long et pénible chemin de croix.
Je rejoins ce que dit Obé. Je ne crois plus à une amélioration possible avec Digard. Se tromper une fois, deux fois, pas de souci, il n'y a que ceux qui ne tentent rien qui ne se trompent jamais. Se tromper 4 fois d'affilée, pour 4 fois le même résultat, c'est soit de l'aveuglement soit de l'incompétence.
Il n'y a pas que les résultats qui pèsent dans la balance. Surtout la manière avec laquelle on perd. Chaque match semble pire que le précédent. Les joueurs sont paumés sur le terrain, personne n'a l'air de comprendre ce qu'il a à faire, les compos sont illisibles. J'aimerais bien que quelqu'un comme Ouam qui s'y connaît en la matière essaie de nous décortiquer la tactique de Digard (peut-être l'a-t-il fait par ailleurs, je n'ai pas lu tout le forum récemment), car moi je n'y comprends rien.
Pour moi il y a un grave problème de gestion de groupe. On ne peut pas commencer chaque match avec 3 ou 4 de nos meilleurs joueurs sur le banc de touche. Comment peut-on espérer tenir le ballon au milieu en laissant Kechta et Kouziaïev sur le carreau ? Comment peut-on espérer apporter du punch et de l'imprévisibilité devant en se passant de Sabbi ?
J'entends que tous ces joueurs ne sont pas forcément flamboyants lorsqu'ils rentrent, mais la qualité d'un coach c'est aussi de savoir mettre ses meilleurs éléments dans les meilleures conditions. Un exemple parmi d'autres : que fait encore Targhalline en n°8 ? Pour moi c'est un n°6 : c'est à ce poste qu'il atteint son plein rayonnement ; là son volume de jeu est réduit à peau de chagrin, il n'a ni l'aisance technique d'un Kechta ni la science du déplacement de Kouziaïev. Je passe évidemment sur le cas Soumaré, que personne ne comprend et qu'il ne sert à rien d'accabler tant c'est à Digard de ne pas mettre son joueur en porte-à-faux.
Là, les laissés pour compte doivent avoir la tête au fond du seau, ceux qui les remplacent sur le terrain ont une pression de malade, et leurs partenaires doivent bien sentir qu'ils ne sont pas au niveau. Pour moi il y a des attitudes sur le terrain qui ne trompent pas. Digard est en train de saper la confiance de ses joueurs, en eux-mêmes et les uns envers les autres. Les deux premières mi-temps fantomatiques contre Lille et Lyon ne peuvent pas être que du manque d'envie : il y a quelque chose qui cloche, et ça se sent. On est passifs, résignés, il n'y a pas d'âme, les joueurs donnent l'impression de ne pas y croire.
Je ne vois pas comment Digard pourrait encore inverser cette tendance. Il a perdu la confiance du stade, et je ne serais pas étonné qu'il ait perdu la confiance des joueurs. L'héritage d'Elsner est en train d'être dilapidé à vitesse grand V. Je n'ai pas envie d'attendre que les plaies soient trop profondes au sein du groupe, ou qu'on soit complètement largués au classement, pour réagir. Si ça ne prend pas avec Digard, autant l'acter dès que possible, et arrêter les frais.