Football – HAC. Michaël Debève : « Hureau m’a dit : si tu cherches un club, viens chez moi »
Un joueur, deux maillots. Avant le déplacement du Havre AC sur la pelouse du RC Lens ce samedi 1er mars 2025, la parole est donnée à Michaël Debève. Ancien joueur pour les deux formations, il est aujourd’hui l’entraîneur adjoint d’Amiens.
Prêté par le RC Lens, Michaël Debève a porté le maillot du Havre AC durant une saison
« Paroles d’ex », épisode XXII. Cette semaine, coup de projecteur sur Michaël Debève (54 ans). Joueur emblématique du RC Lens, club avec lequel il a notamment été sacré champion de France et disputé la Ligue des Champions, celui qui est aujourd’hui l’entraîneur adjoint d’Amiens a également porté la tunique du Havre AC l’espace d’une saison (1999-2000).
Comme tout enfant fan de ballon rond, Michaël Debève aspirait à devenir footballeur professionnel. Originaire d’Abbeville, il doit quitter sa Somme natale afin de réaliser son rêve. D’abord licencié au JS Cambon (1976-1984) puis au SC Abbeville (1984-1986), il est repéré par Toulouse. Alors qu’il n’est âgé que de 16 ans et qu’il ne cesse d’être surclassé, la formation occitane lui propose de rejoindre son centre de formation. Il est intégré au groupe professionnel six mois plus tard.
« Revenir dans le club de ma région m’a paru être une évidence »
Devenu international cadet entre-temps, Michaël Debève joue son premier match avec l’équipe fanion à l’issue de la saison 1986-1987. Il en disputera 150 autres avant de quitter Toulouse en 1994 pour prendre la direction de Lens. « Toulouse avait besoin de vendre. Beaucoup de jeunes comme Michel Pavon, Jean-François Hernandez et d’autres ont dû quitter le club pour des raisons financières, se rappelle l’intéressé. Cannes s’était renseigné sur ma situation mais, quand Lens a fait appel à moi, je n’ai pas hésité. Revenir dans le club de ma région m’a paru être une évidence. Et j’ai bien fait. »
Difficile de lui donner tort. Sous l’impulsion de Gervais Martel, nommé président en 1988, le RC Lens renaît peu à peu de ses cendres. Lorsqu’il rejoint les Sang et Or, Michaël Debève intègre un groupe composé de jeunes joueurs issus du centre de formation comme Éric Sikora, Jean-Guy Wallemme ou Cyril Magnier. La qualité est là. La maturité, elle, vient petit à petit. Avec Daniel Leclercq à sa tête, les Artésiens vont finir par atteindre des sommets jusqu’ici jamais atteints dans l’histoire du club. Le 9 mai 1998, après un match nul glané à Auxerre, le RC Lens est sacré champion de France pour la première fois de son histoire. « C’était un aboutissement pour tout un club, se remémore Michaël Debève. Nous avions débuté notre saison contre l’Olympique de Marseille de Laurent Blanc. C’était une très grande équipe mais Daniel Leclercq avait la particularité de dire que nous allions gagner partout. Personne n’y croyait un instant mais on est allé gagner à Marseille. Puis, on a fait pareil chez nos concurrents directs et on a remporté le titre. C’était une joie vraiment particulière. Gagner dans ma région, devant ma famille, c’est ce qui a été le plus beau pour moi. »
« Au HAC, la mayonnaise n’a pas pris »
Grâce à ce titre, le RC Lens obtient sa qualification pour la Ligue des Champions. Pour leur première participation, les Sang et Or héritent du Dynamo Kiev, du Panathinaïkos et d’Arsenal. Le 25 novembre 1998, les Lensois parviendront d’ailleurs à faire chuter les Anglais (0-1) sur la pelouse mythique de Wembley grâce à un but signé… Michaël Debève. Malgré ce but historique, puisqu’aucun autre club français ne s’est imposé à Wembley depuis, et une Coupe de la Ligue remportée, le milieu de terrain décide de faire ses valises. Contre toute attente, il est prêté une année au Havre. « J’étais très bien à Lens. J’avais un long contrat et une possibilité de reconversion. Mais, durant l’intersaison, beaucoup de joueurs sont arrivés. Cela ne m’a pas plu, et j’ai quitté le club sur un coup de tête, raconte-t-il. J’avais de très bonnes relations avec Jean-Pierre Hureau. On s’était rencontré lorsque j’étais appelé en équipe de France Espoirs. Il m’avait dit : « le jour où tu cherches un club, surtout tu viens chez moi ». Je l’ai pris au mot. »
Au Havre, il ne connaît pas les mêmes joies que dans le nord de la France. À l’issue de la saison 1999-2000, le HAC est relégué. Michaël Debève, lui, retourne à Lens. Non sans une pointe d’amertume. « Quand j’arrive, le HAC est obligé de se séparer d’une dizaine de joueurs. Ludovic Pollet, Nicolas Huysman et d’autres joueurs étrangers sont partis. La relève devait être prise par une génération de jeunes joueurs qui commençaient leur carrière. Les Boumsong, Diawara, Lesage, Hénin, Chimbonda, tous ont été lancés une année trop tôt. Il n’y avait pas assez de cadres pour les encadrer et la mayonnaise n’a pas pris. Pour ne pas aider, Jean-Pierre Hureau avait décidé de quitter la présidence du club en pleine saison et nous avions quitté la Cavée Verte pour le centre technique de Saint-Laurent-de-Brédevent. C’était une saison de reconstruction. Cela n’a pas fonctionné mais je garde un très bon souvenir de mon année au Havre. »
Michaël Debève en bref…
Né le 1er décembre 1970 à Abbeville
Passé par Toulouse (1986-1994), RC Lens (1994-2002), Le Havre (1999-2000), Middlesbrough FC (2002), Amiens (2002-2004)
Entraîneur adjoint à Toulouse (2015-2018, 2021-2022), RC Lens (2018-2020), Standard de Liège (2020), Amiens SC (2023-…)
Par Clément Lesage de Paris-Normandie.
[ANCIENS HACMEN] Que deviennent-ils ?
-
Merineferet
- Ligue des Champions
- Messages : 5323
- Enregistré le : 04 mai 2021 21:50
Re: [ANCIENS HACMEN] Que deviennent-ils ?
Une sortie en mode Schumacher du gardien de Millwall.
En espérant que cela ira pour Mateta.
En espérant que cela ira pour Mateta.
"Ils arboraient une fière et belle tunique, où le bleu magnifique de la mer immense se mêlait, dans une danse superbe, avec celui, non moins élégant, du ciel vaste et infini".
Victor Hugo, pour le Paris-Normandie.
Victor Hugo, pour le Paris-Normandie.
-
Merineferet
- Ligue des Champions
- Messages : 5323
- Enregistré le : 04 mai 2021 21:50
Re: [ANCIENS HACMEN] Que deviennent-ils ?
Il s'en sort avec 25 points de suture sur l'oreille, soit plus que l'ensemble de nos points empochés.
"Ils arboraient une fière et belle tunique, où le bleu magnifique de la mer immense se mêlait, dans une danse superbe, avec celui, non moins élégant, du ciel vaste et infini".
Victor Hugo, pour le Paris-Normandie.
Victor Hugo, pour le Paris-Normandie.
Re: [ANCIENS HACMEN] Que deviennent-ils ?
Très bon match de Targhalline qui était titulaire au Feyenoord. Il a joué cette fois ci milieu défensif.
Re: [ANCIENS HACMEN] Que deviennent-ils ?
S'il venait à être transféré en Angleterre quel pourcentage l/de la somme le HAC toucherait?!mHACcauv a écrit : ↑01 mars 2025 09:15 Loïc Badé figure désormais sur les tablettes de plusieurs cadors de Premier League
Re: [ANCIENS HACMEN] Que deviennent-ils ?
A priori 1,5%TIBUI a écrit : ↑03 mars 2025 09:47S'il venait à être transféré en Angleterre quel pourcentage l/de la somme le HAC toucherait?!mHACcauv a écrit : ↑01 mars 2025 09:15 Loïc Badé figure désormais sur les tablettes de plusieurs cadors de Premier League
Re: [ANCIENS HACMEN] Que deviennent-ils ?
Merci.
Ça ferait dans les 500 000 euros donc.
Pas négligeable vu nos finances...
Ça ferait dans les 500 000 euros donc.
Pas négligeable vu nos finances...
-
Merineferet
- Ligue des Champions
- Messages : 5323
- Enregistré le : 04 mai 2021 21:50
Re: [ANCIENS HACMEN] Que deviennent-ils ?
Je profite de ce sujet anciens hacmen et j'y inclue (avantage du modérateur) les anciens du forum, les habitués.
Oldklan76 nous avait parlé d'une opération qui l'éloignerait longuement de ce forum.
Sans entrer dans l'aspect médical et sur son droit à ne pas voir divulgués ses problèmes de santé,
quelqu'un qui le connait bien aurait-il des nouvelles de lui, et pourrait juste dire si cela va bien de son côté?
@Old klan 76, si tu nous lis, on pense à toi.
Oldklan76 nous avait parlé d'une opération qui l'éloignerait longuement de ce forum.
Sans entrer dans l'aspect médical et sur son droit à ne pas voir divulgués ses problèmes de santé,
quelqu'un qui le connait bien aurait-il des nouvelles de lui, et pourrait juste dire si cela va bien de son côté?
@Old klan 76, si tu nous lis, on pense à toi.
"Ils arboraient une fière et belle tunique, où le bleu magnifique de la mer immense se mêlait, dans une danse superbe, avec celui, non moins élégant, du ciel vaste et infini".
Victor Hugo, pour le Paris-Normandie.
Victor Hugo, pour le Paris-Normandie.
Re: [ANCIENS HACMEN] Que deviennent-ils ?
Il me semble l'avoir vu au stade dimanche.Merineferet a écrit : ↑11 mars 2025 17:13 Je profite de ce sujet anciens hacmen et j'y inclue (avantage du modérateur) les anciens du forum, les habitués.
Oldklan76 nous avait parlé d'une opération qui l'éloignerait longuement de ce forum.
Sans entrer dans l'aspect médical et sur son droit à ne pas voir divulgués ses problèmes de santé,
quelqu'un qui le connait bien aurait-il des nouvelles de lui, et pourrait juste dire si cela va bien de son côté?
@Old klan 76, si tu nous lis, on pense à toi.
Re: [ANCIENS HACMEN] Que deviennent-ils ?
Ngoura a joué ses toutes premières minutes en fin de matchs lors du derby de Bruges.
Son équipe est actuellement relégable.
Operi lui est également de retour de blessure et était pour la première fois sur le banc.
Première fois sur le banc aussi pour Argney. Lui c’est davantage embêtant vu qu’il était prêté pour avoir du temps de jeu.
PS : j’espère également que Old Klan 76 va bien.
Son équipe est actuellement relégable.
Operi lui est également de retour de blessure et était pour la première fois sur le banc.
Première fois sur le banc aussi pour Argney. Lui c’est davantage embêtant vu qu’il était prêté pour avoir du temps de jeu.
PS : j’espère également que Old Klan 76 va bien.
Re: [ANCIENS HACMEN] Que deviennent-ils ?
Hier soir, kandet Diawara et boutaib ont marqué avec Pau.
Re: [ANCIENS HACMEN] Que deviennent-ils ?
Football – HAC : « Bensaoula, Llorens et Vizek, mes idoles », se souvient Vikash Dhorasoo
Un joueur, deux maillots. Avant le face-à-face entre l’Olympique Lyonnais et le HAC, ce dimanche 16 mars 2025 (15 h) sur la pelouse du Groupama Stadium, nous avons contacté Vikash Dhorasoo, formé et révélé au HAC, sacré par deux fois champion de France avec les Gones.
« Paroles d’ex », épisode XXIV. Coup de projecteur sur Vikash Dhorasoo (51 ans), l’un des premiers grands ambassadeurs du HAC et de sa formation, en France comme à l’étranger, un milieu de terrain qui a traversé cinq années de sa carrière dans les rangs de l’Olympique Lyonnais.
Bensaoula, Llorens, Vizek…
« Le HAC, Le Havre, ce n’est pas comme ailleurs. C’est mon club, ma ville. » Il aime à le rappeler, lui le natif d’Harfleur, le « gamin » de Caucri, l’homme qui brandit le blason de la Porte Océane et l’écusson du club doyen à chaque occasion. « Le rêve que j’avais quand j’étais petit c’était de jouer à Deschaseaux, à la place de Tedj Bensaoula, de Robert Llorens ou de Ladislav Vizek, mes idoles. Et un jour, je l’ai fait. »
C’était un soir d’août 1993, soir de la réception de l’AS Saint-Étienne (0-0). « C’était magnifique. Ma famille et mes amis étaient au stade. Quand j’étais petit je descendais de Caucriauville pour aller à Deschaseaux, et là, c’est moi qui jouais. Être formé dans ta ville, débuter avec le club de ta ville, découvrir tout de suite la L1 avec ce club, ce sont des émotions tellement fortes. Là, tu es un privilégié. »
Cinq saisons durant (de 1993 à 1998), il illumina ainsi le jeu du Havre AC. « J’ai été chanceux, j’ai toujours joué en L1 avec le HAC. Quand je me retourne, je repense à ma première avec les pros, à ces matches de Coupe (de France et de la Ligue) face au PSG qui ont été fabuleux, à ce dernier match avec le HAC et cette soirée que je finis sur les épaules de Jérémy Hénin. Et je repense aussi à tous ces entraîneurs et formateurs que j’ai côtoyés, notamment Abdel Djaadaoui, avec qui on a tous passé beaucoup de temps au centre de formation. Et puis il y a eu Guy David, celui qui m’a lancé. C’était vraiment un super type, il aimait beaucoup les jeunes. Et enfin il y a eu Denis Troch, l’entraîneur qui m’a le plus influencé, celui dont je m’inspire. »
Un palmarès se dessine
« J’ai franchi un énorme palier avec ce club. » À l’été 1998, Vikash coupe le cordon avec le HAC. En échange d’un transfert équivalent à 6 M€, il s’envole pour l’Olympique Lyonnais à l’âge de 24 ans. « Quand je suis arrivé, le club était en train de se construire avec la volonté d’aller très haut. Des joueurs avaient commencé à écrire cette histoire, je les ai rejoints au moment où l’OL a retrouvé l’Europe. Et après, il y a eu cette Coupe de la Ligue. »
Un trophée soulevé en 2001, quelques semaines avant qu’il ne fasse l’objet d’un prêt aux Girondins de Bordeaux de Christophe Dugarry, de Pauleta, ou encore d’Alain Roche. Une saison ponctuée d’une nouvelle Coupe de la Ligue, une année 2002 qu’il poursuivit avec l’OL sur un succès au Trophée des Champions, avant un premier sacre en L1 (2003), puis un deuxième (2004). Son dernier avant de s’engager en faveur de l’AC Milan.
« Lyon, c’est un grand passage de ma carrière. C’est le club où j’ai le plus joué (NDLR : 224 matches, toutes compétitions confondues). Ce ne sont que de grands souvenirs. La découverte d’une très grande ville, des rencontres vraiment spéciales avec des personnalités comme Jean-Michel Aulas, Bernard Lacombe et Jacques Santini. Je n’étais pas un mec facile et j’ai beaucoup de gratitude pour eux. Ils ont fait de l’OL un club aussi grand que familial. Et puis franchement, avoir pu jouer avec Sonny (Anderson), quel plaisir ! Il arrivait de Barcelone et c’est lui qui a donné une autre dimension au club. J’aimais tellement lui donner des ballons de but. Durant ma carrière, j’ai quand même eu la chance de jouer avec de sacrés attaquants. »
L’appel (tardif) du banc
« Peut-être qu’on va se lasser de moi, ou peut-être que c’est moi qui vais me lasser. Enfin me lasser… » Consultant sur la chaîne L’Équipe et Canal+ Afrique, le finaliste du Mondial 2006 ressent le besoin d’explorer un autre horizon. Du moins une facette du football qu’il entend rapidement découvrir.
À savoir ce métier d’entraîneur pour lequel il s’est soudain pris de passion, seize ans après l’arrêt de sa carrière. Tardif, non ? « En fait, je n’y avais pas pensé avant. Enfin, ce n’est pas que je n’y avais pas pensé, mais je n’en avais pas envie. C’est arrivé comme ça. Et je crois que c’est mieux. Et puisque je suis plus vieux que les autres, je veux enchaîner. » Vu à Caucriauville en début de saison dernière, dans le cadre de sa formation, c’est aujourd’hui à Blanc-Mesnil (93) qu’il la poursuit.
« Je crois beaucoup à ma façon de voir le football. Je suis donc persuadé que ça peut aller vite. Là, je finis le DES (NDLR : Diplôme d’État Supérieur) et ça doit m’emmener vers l’UEFA Pro (du Diplôme d’entraîneur professionnel de football). Il faut maintenant que je trouve une équipe à entraîner la saison prochaine, comme des U19 Nationaux, une réserve pro, chez les filles aussi. Il y a plein de clubs. Ensuite, l’idée, c’est d’aller entraîner au plus haut niveau possible, en France ou à l’étranger. »
Vikash Dhorasoo en bref Né le 10 octobre 1973, à Harfleur Formé au HAC 1993-1998 : HAC (137 matches, L1) 1998-2001 : Lyon (93 matches, L1) 2001-2002 : Bordeaux (28 matches, L1) 2002-2004 : Lyon (68 matches, L1) 2004-2005 : AC Milan (12 matches, Serie A) 2005-oct. 2006 : PSG (37 matches, L1) juil. 2007 – oct. 2007 : Livourne (0 match)
Par Benoît Donckele de Paris-Normandie.
Un joueur, deux maillots. Avant le face-à-face entre l’Olympique Lyonnais et le HAC, ce dimanche 16 mars 2025 (15 h) sur la pelouse du Groupama Stadium, nous avons contacté Vikash Dhorasoo, formé et révélé au HAC, sacré par deux fois champion de France avec les Gones.
« Paroles d’ex », épisode XXIV. Coup de projecteur sur Vikash Dhorasoo (51 ans), l’un des premiers grands ambassadeurs du HAC et de sa formation, en France comme à l’étranger, un milieu de terrain qui a traversé cinq années de sa carrière dans les rangs de l’Olympique Lyonnais.
Bensaoula, Llorens, Vizek…
« Le HAC, Le Havre, ce n’est pas comme ailleurs. C’est mon club, ma ville. » Il aime à le rappeler, lui le natif d’Harfleur, le « gamin » de Caucri, l’homme qui brandit le blason de la Porte Océane et l’écusson du club doyen à chaque occasion. « Le rêve que j’avais quand j’étais petit c’était de jouer à Deschaseaux, à la place de Tedj Bensaoula, de Robert Llorens ou de Ladislav Vizek, mes idoles. Et un jour, je l’ai fait. »
C’était un soir d’août 1993, soir de la réception de l’AS Saint-Étienne (0-0). « C’était magnifique. Ma famille et mes amis étaient au stade. Quand j’étais petit je descendais de Caucriauville pour aller à Deschaseaux, et là, c’est moi qui jouais. Être formé dans ta ville, débuter avec le club de ta ville, découvrir tout de suite la L1 avec ce club, ce sont des émotions tellement fortes. Là, tu es un privilégié. »
Cinq saisons durant (de 1993 à 1998), il illumina ainsi le jeu du Havre AC. « J’ai été chanceux, j’ai toujours joué en L1 avec le HAC. Quand je me retourne, je repense à ma première avec les pros, à ces matches de Coupe (de France et de la Ligue) face au PSG qui ont été fabuleux, à ce dernier match avec le HAC et cette soirée que je finis sur les épaules de Jérémy Hénin. Et je repense aussi à tous ces entraîneurs et formateurs que j’ai côtoyés, notamment Abdel Djaadaoui, avec qui on a tous passé beaucoup de temps au centre de formation. Et puis il y a eu Guy David, celui qui m’a lancé. C’était vraiment un super type, il aimait beaucoup les jeunes. Et enfin il y a eu Denis Troch, l’entraîneur qui m’a le plus influencé, celui dont je m’inspire. »
Un palmarès se dessine
« J’ai franchi un énorme palier avec ce club. » À l’été 1998, Vikash coupe le cordon avec le HAC. En échange d’un transfert équivalent à 6 M€, il s’envole pour l’Olympique Lyonnais à l’âge de 24 ans. « Quand je suis arrivé, le club était en train de se construire avec la volonté d’aller très haut. Des joueurs avaient commencé à écrire cette histoire, je les ai rejoints au moment où l’OL a retrouvé l’Europe. Et après, il y a eu cette Coupe de la Ligue. »
Un trophée soulevé en 2001, quelques semaines avant qu’il ne fasse l’objet d’un prêt aux Girondins de Bordeaux de Christophe Dugarry, de Pauleta, ou encore d’Alain Roche. Une saison ponctuée d’une nouvelle Coupe de la Ligue, une année 2002 qu’il poursuivit avec l’OL sur un succès au Trophée des Champions, avant un premier sacre en L1 (2003), puis un deuxième (2004). Son dernier avant de s’engager en faveur de l’AC Milan.
« Lyon, c’est un grand passage de ma carrière. C’est le club où j’ai le plus joué (NDLR : 224 matches, toutes compétitions confondues). Ce ne sont que de grands souvenirs. La découverte d’une très grande ville, des rencontres vraiment spéciales avec des personnalités comme Jean-Michel Aulas, Bernard Lacombe et Jacques Santini. Je n’étais pas un mec facile et j’ai beaucoup de gratitude pour eux. Ils ont fait de l’OL un club aussi grand que familial. Et puis franchement, avoir pu jouer avec Sonny (Anderson), quel plaisir ! Il arrivait de Barcelone et c’est lui qui a donné une autre dimension au club. J’aimais tellement lui donner des ballons de but. Durant ma carrière, j’ai quand même eu la chance de jouer avec de sacrés attaquants. »
L’appel (tardif) du banc
« Peut-être qu’on va se lasser de moi, ou peut-être que c’est moi qui vais me lasser. Enfin me lasser… » Consultant sur la chaîne L’Équipe et Canal+ Afrique, le finaliste du Mondial 2006 ressent le besoin d’explorer un autre horizon. Du moins une facette du football qu’il entend rapidement découvrir.
À savoir ce métier d’entraîneur pour lequel il s’est soudain pris de passion, seize ans après l’arrêt de sa carrière. Tardif, non ? « En fait, je n’y avais pas pensé avant. Enfin, ce n’est pas que je n’y avais pas pensé, mais je n’en avais pas envie. C’est arrivé comme ça. Et je crois que c’est mieux. Et puisque je suis plus vieux que les autres, je veux enchaîner. » Vu à Caucriauville en début de saison dernière, dans le cadre de sa formation, c’est aujourd’hui à Blanc-Mesnil (93) qu’il la poursuit.
« Je crois beaucoup à ma façon de voir le football. Je suis donc persuadé que ça peut aller vite. Là, je finis le DES (NDLR : Diplôme d’État Supérieur) et ça doit m’emmener vers l’UEFA Pro (du Diplôme d’entraîneur professionnel de football). Il faut maintenant que je trouve une équipe à entraîner la saison prochaine, comme des U19 Nationaux, une réserve pro, chez les filles aussi. Il y a plein de clubs. Ensuite, l’idée, c’est d’aller entraîner au plus haut niveau possible, en France ou à l’étranger. »
Vikash Dhorasoo en bref Né le 10 octobre 1973, à Harfleur Formé au HAC 1993-1998 : HAC (137 matches, L1) 1998-2001 : Lyon (93 matches, L1) 2001-2002 : Bordeaux (28 matches, L1) 2002-2004 : Lyon (68 matches, L1) 2004-2005 : AC Milan (12 matches, Serie A) 2005-oct. 2006 : PSG (37 matches, L1) juil. 2007 – oct. 2007 : Livourne (0 match)
Par Benoît Donckele de Paris-Normandie.
Re: [ANCIENS HACMEN] Que deviennent-ils ?
Football – HAC : une réserve contre Almada ? « Je n’aurais pas de figure », dit Jean-Michel Roussier
Le HAC suivra-t-il cette meute lancée à la poursuite administrative de l’Olympique Lyonnais, sur fond de dossier « Almada », un joueur arrivé en prêt gratuit cet hiver sur les bords du Rhône ? La réponse du président Jean-Michel Roussier ne laisse filtrer aucune ambiguïté.
Jean-Michel Roussier l’affirme : le HAC ne déposera aucune réserve à l’encontre de l’OL et de la qualification de l’Argentin Thiago Almada
Je n’aurais pas de figure si je le faisais. » Jean-Michel Roussier, le président du HAC, n’emboîtera donc pas les pas de ses homologues du Toulouse FC, du Stade de Reims, du PSG, mais aussi du Stade Brestois et de l’OGC Nice. Tous incités, au jour de leur face-à-face avec l’Olympique Lyonnais, à déposer une réserve sur la qualification de l’Argentin Thiago Almada.
Almada, un joueur appartenant à Botafogo (Brésil), club de la galaxie Eagle Group dont John Textor n’est autre que le numéro 1, un milieu de terrain d’une valeur estimée à 30 M€ et gratuitement prêté à Lyon en janvier. Un tour de passe-passe entre écuries d’une même multipropriété, alors que l’OL est interdit de recrutement par la DNCG, peu apprécié par la concurrence.
Alors pourquoi le club doyen a-t-il décidé, comme Montpellier, de se démarquer des contestataires ? « Tout simplement parce qu’on a, nous aussi, bénéficié d’un prêt gratuit, alors que nous sommes en encadrement de la masse salariale et interdits de recruter à titre onéreux. Ce prêt gratuit a été validé par la Ligue et la DNCG. Et en plus, ce prêt gratuit, c’est Lyon qui nous l’a accordé. Alors, vous me voyez déposer une réserve contre Lyon dimanche ? C’est hors de question, c’est juste une question d’honnêteté intellectuelle. »
« Épée de Damoclès ou pas, ce n’est pas notre sujet »
Et à travers ce prêt, c’est le visage de Mahamadou Diawara qui apparaît. Un milieu de terrain, non autorisé à se dresser face à l’OL ce dimanche 16 mars 2025, dont l’apport contribue au redressement des Ciel et Marine. « Avec lui, les choses se sont effectivement améliorées pour nous, note le président du HAC. Alors encore une fois, ce serait malvenu de me plaindre pour quelque chose dont on a bénéficié. Il faut être cohérent. » Cette cohérence qui tend à confiner au ridicule dans les rangs des opposants à l’OL. Ainsi, lors de la précédente journée, Jean-Pierre Rivière a-t-il expliqué qu’il n’avait fait que respecter sa parole donnée en déposant une réserve. Une parole donnée, mais à qui ? La rumeur dévoile le nom de Jean-Pierre Caillot, le boss de Reims.
« Je ne suis pas au courant d’éventuelles promesses, dit Roussier. Après, à partir du moment où la DNCG a validé, qu’est-ce que vous voulez dire ? Je ne vois donc pas l’intérêt de déposer une réserve. » Néanmoins, les dirigeants havrais, comme tous ceux qui naviguent en eaux troubles, ne surveilleraient-ils pas de près la situation de l’OL, sachant que le septuple champion de France reste sous la menace d’une relégation administrative ? « Très sincèrement, je ne regarde pas du tout Lyon. Enfin, juste pour savoir comment ça joue, puisqu’on y va dimanche. Mais épée de Damoclès ou pas, ce n’est pas notre sujet », conclut « JMR ».
Lyon – Havre AC, dimanche 16 mars 2025 à 15 h
Par Benoît Donckele de Paris-Normandie.
Le HAC suivra-t-il cette meute lancée à la poursuite administrative de l’Olympique Lyonnais, sur fond de dossier « Almada », un joueur arrivé en prêt gratuit cet hiver sur les bords du Rhône ? La réponse du président Jean-Michel Roussier ne laisse filtrer aucune ambiguïté.
Jean-Michel Roussier l’affirme : le HAC ne déposera aucune réserve à l’encontre de l’OL et de la qualification de l’Argentin Thiago Almada
Je n’aurais pas de figure si je le faisais. » Jean-Michel Roussier, le président du HAC, n’emboîtera donc pas les pas de ses homologues du Toulouse FC, du Stade de Reims, du PSG, mais aussi du Stade Brestois et de l’OGC Nice. Tous incités, au jour de leur face-à-face avec l’Olympique Lyonnais, à déposer une réserve sur la qualification de l’Argentin Thiago Almada.
Almada, un joueur appartenant à Botafogo (Brésil), club de la galaxie Eagle Group dont John Textor n’est autre que le numéro 1, un milieu de terrain d’une valeur estimée à 30 M€ et gratuitement prêté à Lyon en janvier. Un tour de passe-passe entre écuries d’une même multipropriété, alors que l’OL est interdit de recrutement par la DNCG, peu apprécié par la concurrence.
Alors pourquoi le club doyen a-t-il décidé, comme Montpellier, de se démarquer des contestataires ? « Tout simplement parce qu’on a, nous aussi, bénéficié d’un prêt gratuit, alors que nous sommes en encadrement de la masse salariale et interdits de recruter à titre onéreux. Ce prêt gratuit a été validé par la Ligue et la DNCG. Et en plus, ce prêt gratuit, c’est Lyon qui nous l’a accordé. Alors, vous me voyez déposer une réserve contre Lyon dimanche ? C’est hors de question, c’est juste une question d’honnêteté intellectuelle. »
« Épée de Damoclès ou pas, ce n’est pas notre sujet »
Et à travers ce prêt, c’est le visage de Mahamadou Diawara qui apparaît. Un milieu de terrain, non autorisé à se dresser face à l’OL ce dimanche 16 mars 2025, dont l’apport contribue au redressement des Ciel et Marine. « Avec lui, les choses se sont effectivement améliorées pour nous, note le président du HAC. Alors encore une fois, ce serait malvenu de me plaindre pour quelque chose dont on a bénéficié. Il faut être cohérent. » Cette cohérence qui tend à confiner au ridicule dans les rangs des opposants à l’OL. Ainsi, lors de la précédente journée, Jean-Pierre Rivière a-t-il expliqué qu’il n’avait fait que respecter sa parole donnée en déposant une réserve. Une parole donnée, mais à qui ? La rumeur dévoile le nom de Jean-Pierre Caillot, le boss de Reims.
« Je ne suis pas au courant d’éventuelles promesses, dit Roussier. Après, à partir du moment où la DNCG a validé, qu’est-ce que vous voulez dire ? Je ne vois donc pas l’intérêt de déposer une réserve. » Néanmoins, les dirigeants havrais, comme tous ceux qui naviguent en eaux troubles, ne surveilleraient-ils pas de près la situation de l’OL, sachant que le septuple champion de France reste sous la menace d’une relégation administrative ? « Très sincèrement, je ne regarde pas du tout Lyon. Enfin, juste pour savoir comment ça joue, puisqu’on y va dimanche. Mais épée de Damoclès ou pas, ce n’est pas notre sujet », conclut « JMR ».
Lyon – Havre AC, dimanche 16 mars 2025 à 15 h
Par Benoît Donckele de Paris-Normandie.