L'initiative de ce post est intéressante car aux confins de différentes thématiques connexes au football et à son économie .
Petit focus sur le football corse :
Pendant que Paris fait figure d'exception européenne en ne présentant qu'un club au sein de l élite depuis 3 décennies ( époque matra racing), le football insulaire, lui, présentait fièrement il y a quelques années un florilège de clubs professionnels dans ses deux villes principales - pourtant de tailles modestes : Bastia et Ajaccio .
La ville d'Ajaccio a même réussi l'exploit de disposer dans un passé récent de deux clubs en Ligue 1.
Ajaccio dont le population municipale dépasse à peine les 70 000 habitants ...
Cette anomalie insulaire dans le paysage footballistique français pourrait de prime abord aux yeux du quidam trouver sa genèse dans une passion exceptionnelle et inédite pour le football des investisseurs locaux ...
A défaut de pouvoir sonder le degré de passion pour le ballon rond, il n'est pas inutile de s'intéresser aux profils des dirigeants récents des deux clubs ajacciens et plus précisément au rôle dans le paysage indépendantiste pour l'instant et au pedigree judiciaire de l autre .
Avant de bénéficier d'une notoriété sur la scène footballistique par son statut de président de l AC Ajaccio, Alain Orsoni fut avant tout une figure de l indépendantisme insulaire et plus précisément du FLNC.
Son nom est également apparu dans des affaires de grand banditisme et d'assassinat sans pour autant qu'il soit condamné .
Point de jalousie : le concurrent local , le GFCO Ajaccio n est pas en reste quant au profil sulfureux de ses dirigeants : Johann Carta , ancien président du GFCO a été mis en examen par la JIRS de Marseille ( juridiction spécialisée dans la lutte contre la criminalité organisée ) : pour la petite histoire , nulle besoin de le placer en détention provisoire , il était déjà incarcérés dans le cadre d'un autre dossier ....
Certains d'entre vous vous diront probablement " Maurice devrait plutôt faire l inventaire de ses bouteilles de binouse consignées plutôt que celui du casier judiciaire des dirigeants corses "....
L inventaire des binouses serait non seulement trop long mais bien moins instructif qu'un phénomène plus profond au sein du tissu économique corse : la pénétration du monde sportif par des milieux indépendantistes et peut être...par le milieu tout court ...
Là où le QG historique des supporters havrais fut un temps le bar du Hac ( devenu ensuite Plazza boulevard de Strasbourg ), le troquet fétiche des dirigeants du GFCO était davantage " le petit bar" doit la bande éponyme fut une des équipes mafieuses et criminelles la plus active et organisée d'Europe .
Il en découle une interdépendances manifeste entre économie légale , football , banditisme ,indépendantisme ( il ne manque plus qu échangisme

) et le milieu .....
De la cagoule au milieu ....au milieu de terrain et au milieu de tableau ......il n' y a parfois qu'un pas ! ( Et qu'un drapeau)!