CVC, droits TV, DAZN & Cie : Le feuilleton de l'été !
Re: CVC, droits TV, DAZN & Cie : Le feuilleton de l'été !
Re: CVC, droits TV, DAZN & Cie : Le feuilleton de l'été !
La créance du Havre jugée crédible
Le HAC fait saisir 7,5 M€ sur les comptes de la LFP, quelle sera la position du TFC ?
Certains ne vont pas manquer de toupet !!!
On ne les entendait pas trop (pour ainsi dire pas du tout) ... et maintenant que la justice plaide en faveur du HAC (seul contre tous) certains vont commencer à grogner aussi !!!
Re: CVC, droits TV, DAZN & Cie : Le feuilleton de l'été !
Décidée par le HAC à l’annonce de la somme restant à distribuer par la LFP aux clubs de L1 et de L2, soit le reliquat de la manne financière issue de l’accord « CVC », l’ouverture d’une procédure spéciale a levé le voile sur une décision judiciaire en accord avec les attentes président Roussier.
Après un rapport favorable, issu de la commission d’enquête sénatoriale, c’est le tribunal judiciaire de Paris qui vient de rendre une décision favorable au HAC de Jean-Michel Roussier
Tout d’abord, une précision. Si le tribunal judiciaire de Paris vient de rendre une décision favorable au HAC, si celle-ci autorise de pratiquer une saisie à titre conservatoire sur le compte de LFP Media à hauteur de 7,5 M€, en l’état, la trésorerie du club doyen n’en tire aucun bénéfice. « Ces 7,5 M€, on ne va pas les encaisser demain », insiste Jean-Michel Roussier. Ni même après-demain, puisque selon le président du Havre AC, il ne fait aucun doute de l’intention de la Ligue de football professionnel d’interjeter appel.
« Je considérais que ce reliquat devait revenir au HAC »
Néanmoins, la décision rendue par le tribunal judiciaire de Paris offre aux dirigeants du club doyen la possibilité de déposer une nouvelle et précieuse pièce dans un dossier ouvert depuis des mois, dossier visant à contester les critères de répartition de la manne « CVC ». Épaisse d’1,5 Md€ à se partager entre clubs de L1 et de L2, un dispatching qui n’a « offert » qu’1,5 M€ au HAC, quand, au minimum, les écuries de l’élite encaissèrent 33 millions d’euros. Et lorsque Jean-Michel Roussier apprit qu’un reliquat de 8,5 M€ restait à distribuer pour les clubs de L1, il enclencha une procédure spéciale auprès du tribunal de Paris.
« Il y a un mois, on nous a annoncé le montant du reliquat, il y a eu un vote concernant la répartition, et même le principe de celle-ci, et j’ai été le seul à voter contre. Je considérais que ce reliquat devait revenir au HAC. Bien évidemment, j’ai été le seul à le penser. J’ai donc demandé à notre avocat de tenter le coup et d’obtenir une saisie conservatoire. » Objectif atteint.
Pourtant, au travers des conclusions d’une récente commission d’enquête sénatoriale, commission incitée par le flou entourant l’accord scellé entre la LFP et « CVC », la Ligue avait été invitée à « réparer son erreur », à respecter une certaine équité. À permettre au HAC, tout simplement, de se voir attribuer la somme qui lui est due. Mais le président Vincent Labrune a préféré ignorer la recommandation des sénateurs. Et peut-être cette erreur conduira-t-elle à des dommages collatéraux, puisqu’à ce jour, le reliquat de 8,5 M€ ne pourra être partagé. L’argent est bloqué !
« Je ne vais pas les priver de ma présence »
« C’est une décision de justice très importante, assure Roussier. À tous les autres clubs, tous ceux qui auraient pu compter, à partir de la fin de semaine prochaine, sur l’argent de ce reliquat (entre 500 000 et 700 000 €), et qui ne vont rien recevoir du tout, de prendre leurs responsabilités et de nous servir d’avocat auprès de l’immense Ligue. » Cette Ligue qui tiendra jeudi son assemblée générale. Ambiance. « Et bien évidemment, j’y serai. J’ai tellement d’amis là-bas que je ne vais pas les priver de ma présence », ironise Roussier. Un président qui sait qu’une autre décision, toujours attendue du tribunal judiciaire de Paris, lui permettra, peut-être, de faire plier un peu plus la LFP.
Le rendez-vous est fixé en mars 2025. Et cette fois, c’est la procédure contre l’ensemble de l’accord (CVC) qui fera l’objet d’une décision, procédure ouverte depuis plus d’un an par le Havre AC. « Et le moment venu, on demandera la fusion des deux procédures », précise un Jean-Michel Roussier renforcé, un peu plus encore, dans sa quête d’équité. De justice, tout simplement. Rappelons que le HAC, dans le dossier « CVC », attend réparation auprès de la LFP à hauteur de 15 M€.
Par Benoît Donckele de Paris-Normandie.
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Re: CVC, droits TV, DAZN & Cie : Le feuilleton de l'été !
Re: CVC, droits TV, DAZN & Cie : Le feuilleton de l'été !
Re: CVC, droits TV, DAZN & Cie : Le feuilleton de l'été !
Jamais je n'aurai pensé que cela puisse arriver en France. Une escroquerie organisée à la face de tous suivie d'une élection à la quasi-unanimité ! Il doit détenir de très lourds secrets sur les magouilles de chacun pour être soutenu à ce point...
Re: CVC, droits TV, DAZN & Cie : Le feuilleton de l'été !
C'est surtout qu'il fallait qu'il arrose 50% +1 pour être sûre d'être élu. Chose qu'il a fait habilement.*Yann* a écrit : ↑06 déc. 2024 15:26 "Plus on creuse et plus on en trouve"...
Jamais je n'aurai pensé que cela puisse arriver en France. Une escroquerie organisée à la face de tous suivie d'une élection à la quasi-unanimité ! Il doit détenir de très lourds secrets sur les magouilles de chacun pour être soutenu à ce point...
Maintenant, ça serait bien que l'Etat mette sérieusement son nez dans ses affaires. Pour rappel, il n'a qu'une délégation de pouvoir pour gérer la LFP !!!
Là, ça fait bcp d'histoires pas très net pour laisser ça en l'état ! Une commission qui ne peut rien faire ne suffit pas.
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Re: CVC, droits TV, DAZN & Cie : Le feuilleton de l'été !
À Clermont, les actionnaires se sont distribués des dividendes conséquents au moment où la situation sportive n'a cessé de se dégrader. Un paradoxe qui interpelle de plus en plus en interne.
Les actionnaires du Clermont Foot 63 se retrouvent dans la petite salle de presse du stade Gabriel-Montpied, ce vendredi après-midi, pour leur assemblée annuelle et la clôture des comptes de la saison 2023-2024, celle de la relégation en Ligue 2. Il sera notamment question de la santé financière du club auvergnat, qui fait figure d'exception dans le monde pro du football français, en proie à de profonds problèmes économiques. L'année dernière, déjà, les comptes étaient dans le vert grâce notamment à l'injection de 33 M€, prévus dans l'accord passé par la LFP avec CVC. La première moitié de cette aide avait été versée, soit 16,5 M€, ce qui portait le bénéfice total pour la saison 2022-2023 à plus de 19 M€, avant impôts.
Le président - propriétaire Ahmet Schaefer, détenteur de 94,44 % des actions du CF63 (1 800 au total), n'était pas de cette réunion, ni en présentiel, ni en visioconférence, comme il en a pris désormais l'habitude. L'homme d'affaires suisse avait malgré tout veillé à passer ses consignes et demandé le versement de dividendes, en décembre 2023. À la quasi-unanimité - une seule voix contre - des autres actionnaires, de la section amateur à divers petits porteurs, dont l'ancien président Claude Michy, cette option a été votée et Schaefer a alors pu encaisser près de 6 M€.
Au moment de présenter l'accord avec CVC au collège des présidents de L1 et L2, le patron de la LFP, Vincent Labrune, avait pourtant stipulé que cet argent devait servir à éponger les dettes, conserver/recruter des joueurs et renforcer les infrastructures. Une tirade que son ami Loïc Féry avait moyennement goûtée, au point de lui répondre, cinglant : « T'es bien gentil, Vincent, mais je fais ce que je veux avec mon argent. » Schaefer a donc pris au mot son collègue de Lorient malgré les fermes recommandations effectuées par le conseil d'administration de la Ligue.
Rien d'illégal dans l'opération qui interpelle toutefois en interne alors que le propriétaire du CF63 est rentré dans ses frais depuis très longtemps. À peine six mois après avoir racheté le club à Michy pour 2,785 M€ début 2019, Schaefer s'était remboursé dès son premier mercato, l'été suivant, avec les ventes de Florian Ayé (2 M€), Mathias Pereira-Lage (1,5) et Julien Laporte (1,5) Des records en la matière ont même été atteint les saisons suivantes entre le transfert d'Adrian Grbic à Lorient (10,5 M€, 2020) ou celui de Mohamed Bayo à Lille (14, 2022).
Autre curiosité : la maison mère, Core Sports Capital, basée à Zoug en Suisse et qui chapeaute tous les clubs de la galaxie Schaefer, facture 300 000 euros mensuels au CF63 au titre d'une convention de services. Pour quels motifs exactement ?
Interrogés sur ces différents sujets, ni Schaefer, ni son conseiller, Yannick Flavien, ni même l'ancien président Michy n'ont répondu à nos sollicitations. Ce montant servirait notamment au paiement des salaires des membres du conseil d'administration de Core Sports Capital, où figurent Schaefer, son épouse et son beau-frère notamment. Conscient de l'inquiétude des acteurs locaux et des supporters, le président du CF63 avait assuré en marge de la dernière assemblée générale qu'il allait renforcer l'équipe, engagée alors, en décembre 2023, dans la lutte pour le maintien en Ligue 1. Il a finalement vendu un mois plus tard son meilleur défenseur, Alidu Seidu, à Rennes pour 11 M€, sans renforcer son effectif, avant de fragiliser son entraîneur, Pascal Gastien, en lui imposant un numéro un bis sans référence, Sébastien Bichard, sorte de chaperon de vingt ans de moins.
Ce dernier, venu du Red Star en National où il était adjoint, n'a jamais réussi à redresser la barre et quand il l'a eue en main, seul, il a fini par être remercié, en octobre. Sa candidature avait été avancée par Ingo Winter, grand artisan des mercatos de Clermont, dans l'ombre, ces dernières saisons. Le conseiller spécial de Schaefer, chargé du recrutement, est désormais seul à la manoeuvre depuis la dislocation de la cellule dédiée, où figurait depuis de nombreuses années Philippe Vaugeois et le départ au bout de trois mois de ceux, dont Romain Decool (désormais directeur du recrutement à Dunkerque), appelés à l'été 2023 à le remplacer.
Sportivement, les résultats sont en berne
Depuis, les bons coups sportifs qui ont fait la réussite de Clermont sont de plus en plus rares. Et les résultats sont en chute libre à tous les étages de la multipropriété. Le club satellite autrichien, Austria Lustenau, est descendu en D2, l'été dernier, tout comme Clermont donc, qui va devoir lutter pour éviter une deuxième de suite, en National cette fois. Ce devrait être aussi l'objectif de la réserve, avant-dernière de son groupe en National 3, alors que l'équipe U17 est descendue au niveau régional. Reste à savoir si ce bilan sportif sera évoqué lors de l'assemblée annuelle des actionnaires, vendredi...
Baptiste Chaumier L'Equipe
publié le 19 décembre 2024 à 06h30
Re: CVC, droits TV, DAZN & Cie : Le feuilleton de l'été !
Comme quoi....même à Clermont, en dépit du pognon, on est pas à l'abris des traces de pneu....waterproof a écrit : ↑19 déc. 2024 09:55 À Clermont, les millions de CVC font le bonheur des actionnaires, moins du secteur sportif
À Clermont, les actionnaires se sont distribués des dividendes conséquents au moment où la situation sportive n'a cessé de se dégrader. Un paradoxe qui interpelle de plus en plus en interne.
Les actionnaires du Clermont Foot 63 se retrouvent dans la petite salle de presse du stade Gabriel-Montpied, ce vendredi après-midi, pour leur assemblée annuelle et la clôture des comptes de la saison 2023-2024, celle de la relégation en Ligue 2. Il sera notamment question de la santé financière du club auvergnat, qui fait figure d'exception dans le monde pro du football français, en proie à de profonds problèmes économiques. L'année dernière, déjà, les comptes étaient dans le vert grâce notamment à l'injection de 33 M€, prévus dans l'accord passé par la LFP avec CVC. La première moitié de cette aide avait été versée, soit 16,5 M€, ce qui portait le bénéfice total pour la saison 2022-2023 à plus de 19 M€, avant impôts.
Le président - propriétaire Ahmet Schaefer, détenteur de 94,44 % des actions du CF63 (1 800 au total), n'était pas de cette réunion, ni en présentiel, ni en visioconférence, comme il en a pris désormais l'habitude. L'homme d'affaires suisse avait malgré tout veillé à passer ses consignes et demandé le versement de dividendes, en décembre 2023. À la quasi-unanimité - une seule voix contre - des autres actionnaires, de la section amateur à divers petits porteurs, dont l'ancien président Claude Michy, cette option a été votée et Schaefer a alors pu encaisser près de 6 M€.
Au moment de présenter l'accord avec CVC au collège des présidents de L1 et L2, le patron de la LFP, Vincent Labrune, avait pourtant stipulé que cet argent devait servir à éponger les dettes, conserver/recruter des joueurs et renforcer les infrastructures. Une tirade que son ami Loïc Féry avait moyennement goûtée, au point de lui répondre, cinglant : « T'es bien gentil, Vincent, mais je fais ce que je veux avec mon argent. » Schaefer a donc pris au mot son collègue de Lorient malgré les fermes recommandations effectuées par le conseil d'administration de la Ligue.
Rien d'illégal dans l'opération qui interpelle toutefois en interne alors que le propriétaire du CF63 est rentré dans ses frais depuis très longtemps. À peine six mois après avoir racheté le club à Michy pour 2,785 M€ début 2019, Schaefer s'était remboursé dès son premier mercato, l'été suivant, avec les ventes de Florian Ayé (2 M€), Mathias Pereira-Lage (1,5) et Julien Laporte (1,5) Des records en la matière ont même été atteint les saisons suivantes entre le transfert d'Adrian Grbic à Lorient (10,5 M€, 2020) ou celui de Mohamed Bayo à Lille (14, 2022).
Autre curiosité : la maison mère, Core Sports Capital, basée à Zoug en Suisse et qui chapeaute tous les clubs de la galaxie Schaefer, facture 300 000 euros mensuels au CF63 au titre d'une convention de services. Pour quels motifs exactement ?
Interrogés sur ces différents sujets, ni Schaefer, ni son conseiller, Yannick Flavien, ni même l'ancien président Michy n'ont répondu à nos sollicitations. Ce montant servirait notamment au paiement des salaires des membres du conseil d'administration de Core Sports Capital, où figurent Schaefer, son épouse et son beau-frère notamment. Conscient de l'inquiétude des acteurs locaux et des supporters, le président du CF63 avait assuré en marge de la dernière assemblée générale qu'il allait renforcer l'équipe, engagée alors, en décembre 2023, dans la lutte pour le maintien en Ligue 1. Il a finalement vendu un mois plus tard son meilleur défenseur, Alidu Seidu, à Rennes pour 11 M€, sans renforcer son effectif, avant de fragiliser son entraîneur, Pascal Gastien, en lui imposant un numéro un bis sans référence, Sébastien Bichard, sorte de chaperon de vingt ans de moins.
Ce dernier, venu du Red Star en National où il était adjoint, n'a jamais réussi à redresser la barre et quand il l'a eue en main, seul, il a fini par être remercié, en octobre. Sa candidature avait été avancée par Ingo Winter, grand artisan des mercatos de Clermont, dans l'ombre, ces dernières saisons. Le conseiller spécial de Schaefer, chargé du recrutement, est désormais seul à la manoeuvre depuis la dislocation de la cellule dédiée, où figurait depuis de nombreuses années Philippe Vaugeois et le départ au bout de trois mois de ceux, dont Romain Decool (désormais directeur du recrutement à Dunkerque), appelés à l'été 2023 à le remplacer.
Sportivement, les résultats sont en berne
Depuis, les bons coups sportifs qui ont fait la réussite de Clermont sont de plus en plus rares. Et les résultats sont en chute libre à tous les étages de la multipropriété. Le club satellite autrichien, Austria Lustenau, est descendu en D2, l'été dernier, tout comme Clermont donc, qui va devoir lutter pour éviter une deuxième de suite, en National cette fois. Ce devrait être aussi l'objectif de la réserve, avant-dernière de son groupe en National 3, alors que l'équipe U17 est descendue au niveau régional. Reste à savoir si ce bilan sportif sera évoqué lors de l'assemblée annuelle des actionnaires, vendredi...
Baptiste Chaumier L'Equipe
publié le 19 décembre 2024 à 06h30